La fragilité est une perte des réserves physiologiques, qui rend les sujets vulnérables à l'invalidité en cas de contraintes mineures. Les caractéristiques communes de la fragilité comprennent une faiblesse, une fonction motrice ralentie, une perte de poids, une altération musculaire (sarcopénie), une intolérance à l'exercice physique, des chutes fréquentes, une tendance à l'immobilité, l'incontinence et de fréquentes exacerbations des maladies chroniques.
L'exercice et une alimentation saine (voir tableau Recommandations nutritionnelles) sont recommandés pour prévenir ou réduire la fragilité. Les personnes âgées qui s'engagent dans des exercices aérobies réguliers (p. ex., la marche, la nage, la course) augmentent leur espérance de vie et présentent une baisse moindre de leurs capacités fonctionnelles que celles qui sont sédentaires. L'humeur et les fonctions cognitives peuvent être également améliorées. L'entraînement en charge peut participer à augmenter la masse osseuse et musculaire et à réduire le risque de chutes et de fractures. Une alimentation saine peut prévenir ou réduire le risque de développer de nombreuses maladies qui contribuent à la fragilité, y compris les cancers du sein et du côlon, l'ostéoporose, l'obésité et la malnutrition; la morbidité et la mortalité peuvent également être réduites.
Recommandations nutritionnelles pour prévenir la fragilité
Mesure | Description | Justification |
|---|---|---|
régime méditerranéen | Consommation de plus de fruits, de légumes, de céréales complètes et de moins d'aliments ultra-transformés Substitution des graisses saines par des graisses moins saines:
Remplacer éventuellement une partie de la viande par des légumineuses et des haricots Graisses moins saines telles que les aliments riches en graisses saturées (p. ex., beurre, fromage, bœuf, porc, volaille avec la peau, certains aliments préparés tels que les craquelins) | Diminue le risque de pathologie cardiovasculaire |
Régime pauvre en sodium | Le niveau optimal de consommation est inconnu, mais certains éléments de preuve sont en faveur d'une réduction de la consommation à 2,3 g/jour | Abaisse la pression artérielle chez certains individus |
Alimentation riche en calcium et en suppléments calciques | Dans le cas des personnes âgées, 1200 mg/jour (alors que l'alimentation de la plupart des Américaines ne contient que 500–700 mg/jour) | Aide à préserver la densité osseuse et à réduire le risque de fractures |
Apport adéquat en vitamines et minéraux | En grande partie en mangeant des fruits et des légumes et une alimentation saine et équilibrée Une supplémentation en vitamine D (au moins 600 UI/jour chez le patient de ≤ 70 ans, 800 UI/jour chez le patient de > 70 ans) chez le sujet qui a des apports alimentaires moyens ou faibles en calcium Dans le cas des personnes présentant des carences: consultation de leur médecin pour des conseils de supplémentation. | Car la vitamine D prévient la perte osseuse La vitamine D plus le calcium peuvent diminuer l'incidence des chutes et des fractures Peut prévenir diverses maladies chroniques |
Régime riche en fibres | Au mieux obtenu en mangeant des fruits, des légumes et des céréales | Peut prévenir le cancer du côlon À un effet bénéfique sur le taux de lipides sériques |
Apport adéquat en protéines lorsqu'il est associé à l'exercice | Le niveau optimal de l'apport en protéines est inconnu, mais certaines preuves sont en faveur d'un apport de 1,0 à 1,2 g/kg/jour | L'association peut limiter la diminution de la masse musculaire, de la force et des fonctions liées à l'âge |
