La nanomédecine utilise les outils de la nanotechnologie (c'est-à-dire, nanoparticules et nanorobots biocompatibles) pour délivrer des médicaments, diagnostiquer une maladie et effectuer une imagerie in vivo. La nanotechnologie a amélioré l'administration de médicaments en ciblant des organes spécifiques pour optimiser les profils d'efficacité et de sécurité des différents médicaments. La taille de la nanoparticule (habituellement de 1 à 100 nm), leur forme et la composition chimique de surface sont des facteurs importants qui contribuent à sa pharmacocinétique, dont le degré d'absorption, la biodisponibilité, l'absorption cellulaire, la biodistribution et la clearance [1, 2, 3]).
La plupart des nanomédecines sont administrées par voie orale ou par voie intraveineuse et obtiennent leurs effets par un ciblage passif, qui repose sur une accumulation non spécifique dans les tissus, dont les tumeurs (2). Les liposomes ont été les premières nanomédecines et restent l'une des nanoparticules les plus efficaces conjuguées à des agents chimiothérapeutiques, tels que la doxorubicine et l'irinotécan, pour améliorer leur biodistribution (2, 4).
Les nanoparticules polymères (p. ex., peg-filgrastim) augmentent la demi-vie et la biodisponibilité d'un médicament et ont été utilisées dans des applications à libération contrôlée. Les micelles sont utilisées pour encapsuler des médicaments peu solubles dans l'eau (p. ex., estradiol) pour améliorer leur dissolution dans une solution aqueuse et donc leur absorption.
Les nanocristaux ne comprennent que le médicament, en dimension nanométrique (p. ex., le sirolimus), ceci augmente la surface de dissolution et la solubilité. Du fait de l'intérêt croissant pour les médicaments basés sur la nanomédecine, la pharmacocinétique et la pharmacodynamique doivent être étroitement évalués pour optimiser la délivrance du médicament au niveau du site cible tout en minimisant les effets indésirables, car les nanoparticules sont conçues pour être durables avec un minimum d'excrétion à l'intérieur des organes.
(Voir aussi Revue générale de la pharmacocinétique.)
Références générales
1. Astruc D: Introduction to nanomedicine. Molecules 21(1):E4, 2015. doi: 10.3390/molecules21010004
2. Bobo D, Robinson KJ, Islam J, et al: Nanoparticle-based medicines: A review of FDA-approved materials and clinical trials to date. Pharmaceutical Research 33(10):2373–2387, 2016. doi: 10.1007/s11095-016-1958-5
3. Abdelbaky SB, Ibrahim MT, Samy H, et al: Cancer immunotherapy from biology to nanomedicine. J Controlled Release336(10):410-432. doi.org/10.1016/j.jconrel.2021.06.025
4. Allen TM, Cullis PR: Liposomal drug delivery systems: From concept to clinical applications. Adv Drug Deliv Rev 65(1):36-48, 2013. doi: 10.1016/j.addr.2012.09.037