Aperçu de la carence de soins et de la maltraitance envers les enfants

ParAlicia R. Pekarsky, MD, State University of New York Upstate Medical University, Upstate Golisano Children's Hospital
Revue/Révision complète nov. 2022
AFFICHER LA VERSION PROFESSIONNELLE

La maltraitance des enfants comprend tous les types d’abus et de négligence à l’égard d’un enfant de moins de 18 ans de la part d’un parent, d’un soignant ou d’une autre personne ayant la garde de l’enfant (par exemple, un membre du clergé, un entraîneur ou un enseignant) entraînant des dommages, des dommages potentiels ou un risque de dommages pour l’enfant. La carence de soins correspond au fait de ne pas subvenir aux besoins physiques et affectifs de base d’un enfant. La maltraitance infantile est le fait de faire subir des actes dommageables à un enfant.

  • Parmi les facteurs qui augmentent le risque de carence de soins et de maltraitance infantile, citons la jeunesse des parents ou les familles monoparentales, les parents eux-mêmes victimes de maltraitance ou de négligence durant leur enfance, ou qui subissent un stress personnel ou familial (insécurité alimentaire, stress financier, violence conjugale, isolement social, problèmes de santé mentale ou trouble lié à l’abus de substances, par exemple).

  • Les enfants qui sont négligés ou maltraités peuvent sembler fatigués ou affamés, avoir une mauvaise hygiène, avoir des blessures physiques ou des problèmes de santé émotionnelle ou mentale, ou encore ne pas présenter de signes évidents de maltraitance ou de négligence.

  • On doit suspecter une maltraitance lorsqu’un schéma de blessures nouvelles et anciennes suggère qu’elles n’étaient pas accidentelles, lorsque les blessures ne correspondent pas aux explications de la personne qui s’occupe de l’enfant, lorsque l’enfant n’est pas capable d’un point de vue développemental de faire des choses qui auraient pu causer sa blessure (par exemple, un nourrisson qui allume une cuisinière).

  • Les enfants doivent être protégés contre de nouvelles maltraitances par des moyens pouvant inclure l’implication des services de protection de l’enfance et/ou des forces de l’ordre, une hospitalisation, un accompagnement psychologique des soignants et des enfants, et l’assistance à la famille afin de prodiguer des soins sûrs et adaptés.

La carence de soins implique le fait de ne pas combler les besoins essentiels de l’enfant : physiques, médicaux, éducatifs et affectifs.

La maltraitance peut être physique, sexuelle ou affective.

La carence de soins et la maltraitance envers les enfants sont souvent simultanées et associées à d’autres formes de violences familiales, comme la violence conjugale. Outre le dommage immédiat, la carence de soins et la maltraitance accroissent le risque de troubles à long terme, notamment des problèmes de santé mentale et des troubles liés à l’usage de substances. La maltraitance infantile est également associée à des problèmes à l’âge adulte, tels que l’obésité, la cardiopathie et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Les enfants peuvent être négligés ou maltraités par les parents et d’autres soignants ou membres de la famille, les personnes vivant au domicile de l’enfant ou les personnes qui ont des responsabilités de soins occasionnels (comme les enseignants, les entraîneurs et les membres du clergé).

En 2020, aux États-Unis, 3,9 millions de rapports de maltraitance infantile possible ont été déposés auprès des services de protection de l’enfance, impliquant 7,1 millions d’enfants. Sur ces rapports, environ 2,1 millions ont fait l’objet d’une enquête approfondie et environ 618 000 enfants maltraités ou négligés ont été identifiés. Les filles sont légèrement plus susceptibles d’être maltraitées que les garçons. Les nourrissons et jeunes enfants sont exposés à un risque accru de maltraitance.

Parmi les enfants identifiés en 2020, 76,1 % étaient négligés (notamment, du point de vue médical), 16,5 % subissaient des sévices corporels, 9,4 % subissaient des sévices sexuels, et 0,2 % étaient victimes de trafic sexuel. Toutefois, de nombreux enfants étaient victimes de plusieurs types de maltraitance.

En 2020, aux États-Unis, environ 1 750 enfants sont décédés en raison d’une négligence ou de maltraitances, dont la moitié environ avaient moins de 1 an. Environ 73 % de ces enfants étaient victimes de négligence et 43 % étaient victimes de maltraitances physiques survenues avec ou sans d’autres formes de maltraitance. Environ 80 % des auteurs étaient des parents agissant seuls, ensemble ou avec d’autres personnes.

Facteurs de risque de négligence et de maltraitance envers les enfants

La carence de soins et les sévices résultent d’une combinaison complexe de facteurs individuels, familiaux et sociaux. La monoparentalité, être soumis à un stress financier ou à une insécurité alimentaire, un trouble lié à l’abus de substances, les troubles mentaux (tels qu’un trouble de la personnalité ou une mauvaise estime de soi), ou une combinaison de ces facteurs, peuvent conduire un parent à la carence de soins ou aux sévices.

La carence de soins est identifiée 12 fois plus fréquemment chez les enfants vivant dans la pauvreté par rapport aux enfants ne vivant pas dans la pauvreté. Cependant, tous les types d’abus, y compris les abus sexuels, surviennent au sein de tous les groupes sociaux et économiques.

Les adultes qui ont subi des sévices physiques ou sexuels durant leur enfance ont tendance à reproduire le même schéma sur leur propre progéniture. Les parents qui le sont pour la première fois, les parents adolescents et les parents qui ont plusieurs enfants âgés de moins de 5 ans sont également exposés à un risque accru de maltraitance envers leurs enfants. Les femmes qui fument, souffrent de troubles liés à l’usage de substances ou qui ont subi des violences conjugales pendant la grossesse peuvent être exposées à un risque de maltraitance envers leurs enfants.

Parfois, aucun lien affectif fort ne se développe entre les parents et les enfants. Ce manque de liens survient plus fréquemment avec les nourrissons prématurés ou malades qui sont séparés de leurs parents à un stade précoce, ou avec les enfants sans lien biologique (par exemple, beaux-enfants) et accroît le risque de maltraitance.

Types de carence de soins et de maltraitance envers les enfants

Il existe plusieurs formes différentes de carence de soins et de maltraitance des enfants. Ces différentes formes surviennent parfois en même temps. Les 4 formes principales sont

De plus, causer intentionnellement, mentir ou exagérer à propos des symptômes médicaux chez un enfant qui entraîne des interventions médicales potentiellement dangereuses est une forme de maltraitance appelée maltraitance infantile dans un contexte médical.

Carence de soins

La carence de soins correspond au fait de ne pas subvenir aux besoins physiques, affectifs, éducatifs et médicaux de base d’un enfant ou de ne pas y répondre. Les parents ou les personnes qui s’occupent d’un enfant peuvent le confier à une personne connue pour son penchant à la maltraitance, ou laisser un jeune enfant sans surveillance. Il existe de nombreuses formes de carence de soins.

Dans la négligence physique, les parents ou personnes qui s’occupent de l’enfant peuvent ne pas fournir une alimentation, des vêtements, un logement, une surveillance et/ou une protection contre les dangers potentiels adéquats.

Dans la négligence affective, les parents ou personnes qui s’occupent de l’enfant peuvent ne pas donner d’affection ou d’amour ou tout autre type de soutien affectif. Les enfants peuvent être ignorés ou rejetés, ou on peut les empêcher d’interagir avec d’autres enfants ou adultes.

Dans la négligence médicale, les parents ou personnes qui s’occupent de l’enfant peuvent négliger les soins appropriés pour l’enfant, tels que le traitement nécessaire en cas de blessures ou en cas de troubles mentaux. Ils peuvent tarder à soigner un enfant en cas de maladie, lui faisant courir un risque de maladie plus grave, pouvant même entraîner la mort.

Dans la négligence éducative, les parents ou personnes qui s’occupent de l’enfant peuvent ne pas inscrire l’enfant à l’école ou peuvent ne pas s’assurer que l’enfant va bien à l’école dans un cadre conventionnel, tel qu’une école publique ou privée ou à domicile.

La carence de soins est différente de la maltraitance car, souvent, les parents et les personnes qui s’occupent de l’enfant n’ont pas l’intention de nuire à l’enfant avec leurs soins.

La carence de soins est habituellement due à une association de facteurs tels qu’une défaillance de l’attention parentale, une mauvaise capacité d’adaptation face au stress, des systèmes familiaux peu favorables et des conditions de vie stressantes. La négligence est souvent présente dans les familles pauvres faisant face à des contraintes financières et environnementales, tout particulièrement les familles où les parents sont également atteints de troubles mentaux non traités (de type dépression, trouble bipolaire ou schizophrénie), ont un trouble lié à l’abus de substances ou ont une capacité intellectuelle limitée. Les enfants vivant dans des familles monoparentales peuvent être exposés à un risque de carence de soins en raison de revenus faibles et d’un nombre inférieur de ressources à disposition.

Maltraitance physique

Maltraiter physiquement ou blesser un enfant, lui infliger des châtiments corporels excessifs, constituent des sévices physiques. Exemples spécifiques : secouer un enfant, le faire tomber, le frapper, le mordre et le brûler (par exemple, en l’ébouillantant ou en le brûlant avec des cigarettes).

Les enfants de tous âges peuvent subir des sévices physiques, mais les plus exposés sont les nourrissons et les enfants en bas âge. Les nourrissons et enfants en bas âge sont particulièrement exposés à un risque d’épisodes répétés de maltraitance car ils ne peuvent pas parler. Aussi, pendant ces périodes, les personnes qui s’occupent des enfants sont confrontées à des difficultés, car les enfants se retrouvent généralement dans certaines situations qui peuvent facilement frustrer ces personnes et leur faire perdre leur contrôle. Ces situations frustrantes incluent les accès de colère, l’apprentissage de la propreté, les habitudes de sommeil irrégulières et les coliques.

Les sévices physiques sont la cause la plus répandue des blessures graves à la tête chez les nourrissons. Les lésions abdominales dues à des maltraitances physiques sont plus fréquentes chez les enfants en bas âge que chez les nourrissons. Les nourrissons et les tout-petits sont également exposés à un risque accru de lésions de la tête et de la colonne vertébrale, car leur tête est plus grosse que leur corps et les muscles de leur cou sont plus faibles. Les sévices physiques (dont l’homicide) font partie des 10 premières causes de décès chez les enfants. En général, le risque de sévices physiques diminue au début de la scolarisation.

La pauvreté et le fait d’être jeune et parent isolé sont associés à des risques plus élevés de maltraitance physique. Le stress familial contribue à la maltraitance physique. Le stress familial peut être le résultat du chômage, de déménagements fréquents, d’isolement social familial ou amical, d’une ambiance de violence familiale. Les parents peuvent être plus facilement frustrés par les enfants qui ont des comportements difficiles (irritables, exigeants ou hyperactifs) ou qui ont des besoins spéciaux (déficits physiques ou développementaux) et, par conséquent, être plus abusifs physiquement.

La maltraitance physique est fréquemment déclenchée par une crise qui survient dans un contexte difficile. Une crise peut survenir suite à la perte d’emploi, un deuil familial, un problème disciplinaire. Les parents ayant un trouble lié à l’abus de substances peuvent agir de manière impulsive et incontrôlée envers leurs enfants. Les enfants dont les parents ont des troubles mentaux sont également exposés à un risque accru de maltraitance.

Les parents ayant été négligés ou maltraités lorsqu’ils étaient enfants peuvent ne pas être affectivement matures ou peuvent manquer de confiance en eux. Les parents maltraitants peuvent voir leurs enfants comme une source d’affection illimitée et inconditionnelle et compter sur eux pour le soutien qu’ils n’ont jamais reçu. Ils peuvent ainsi avoir des attentes irréalistes quant à ce que leurs enfants peuvent leur donner, ils peuvent se sentir facilement frustrés et avoir du mal à contrôler leurs impulsions, et ils peuvent être incapables de donner ce qu’ils n’ont jamais reçu.

Abus sexuels

Toute action avec un enfant tendant à la satisfaction sexuelle d’un adulte ou d’un enfant significativement plus âgé (en terme de développement ou chronologiquement) ou plus puissant est considérée comme un abus sexuel (voir Pédophilie).

Les abus sexuels comprennent :

  • Pénétration du vagin, de l’anus ou de la bouche de l’enfant

  • Toucher l’enfant avec intention sexuelle, mais sans pénétration (attouchements)

  • Exposition des parties génitales de l’agresseur ou d’images pornographiques à un enfant

  • Partager des messages ou des photographies à caractère sexuel (généralement via un téléphone portable) avec un enfant (sextos) ou publier des photos d’un enfant

  • Forcer un enfant à participer à un acte sexuel avec une autre personne

  • Utilisation d’un enfant dans des productions pornographiques

Les sévices sexuels ne comprennent pas les jeux sexuels. Chez les enfants ayant à peu près le même âge et développement, les jeux sexuels sont des attouchements réciproques et le fait de montrer ses organes génitaux sans violence ni intimidation. Lorsque l’on essaie de déterminer si une situation particulière entre des enfants doit être considérée comme abus sexuel, il est important de prendre en compte les différences en matière de pouvoir, telles que l’âge des enfants, la force, la taille et la popularité. Les lois diffèrent selon les pays quant à la façon dont les considérations relatives à l’âge aident à distinguer les abus sexuels du jeu. Les âges réels et la différence d’âge entre les deux enfants constituent des facteurs dans les lois de différents pays. Plus la différence d’âge est importante, plus la différence en termes de maturité affective et intellectuelle et de statut social l’est aussi entre l’enfant plus grand et l’enfant plus petit. Et, à un certain moment (une différence de 4 ans dans de nombreuses juridictions), ces différences sont si importantes que l’enfant plus jeune ne peut pas légitimement « être d’accord » pour ce genre d’activités avec un enfant plus grand.

Vers 18 ans, 12 à 25 % des filles et 8 à 10 % des garçons ont subi des sévices sexuels. La plupart des auteurs d’abus sexuels sont des personnes connues des enfants.

Certaines situations augmentent le risque de sévices sexuels. L’isolement social, le manque de confiance en soi, le fait que d’autres membres de la famille subissent également des sévices sexuels, ou le fait d’être membre d’un gang augmentent les risques.

Maltraitance affective

Utiliser des mots ou agir pour maltraiter psychologiquement un enfant constitue une maltraitance affective. Les maltraitances affectives conduisent l’enfant à se dévaloriser, à se sentir taré, non aimé, non désiré, ou digne d’intérêt seulement lorsqu’il satisfait les besoins d’une autre personne.

La maltraitance affective inclut :

  • Les réprimandes sévères en criant ou en hurlant

  • La dévalorisation des capacités et des accomplissements de l’enfant

  • L’encouragement de comportements déviants ou délictueux, tels que commettre des infractions ou consommer de l’alcool ou de la drogue

  • Harceler, menacer ou effrayer l’enfant

Les maltraitances affectives ont tendance à se dérouler sur une longue période.

Considérations particulières

Maltraitance des enfants dans un contexte médical

Dans ce type moins fréquent de sévices à des enfants (précédemment appelé syndrome de Münchausen par procuration et à présent appelé trouble factice imposé à autrui), une personne s’occupant d’un enfant essaie intentionnellement de faire penser aux médecins que l’enfant en bonne santé est malade. Elle donne en général de fausses informations sur les symptômes de l’enfant, par exemple, en indiquant qu’il vomit ou se plaint de douleurs abdominales alors que l’enfant n’a pas vomi et ne s’est pas plaint. Néanmoins, la personne qui s’occupe de l’enfant fait parfois des choses pour causer des symptômes, par exemple, lui administrer des médicaments. Parfois, la personne donne l’impression que l’enfant est malade en ajoutant du sang ou d’autres substances aux échantillons utilisés pour des analyses biologiques.

Les victimes de ce type de maltraitance infantile subissent des examens et des traitements inutiles et nocifs ou potentiellement nocifs, y compris des procédures ou des interventions chirurgicales.

Facteurs culturels

Les différentes cultures ont différentes manières d’éduquer les enfants. Certaines cultures utilisent les punitions corporelles, qui sont des punitions physiques douloureuses. Les punitions corporelles sévères, qui impliquent de fouetter, brûler et ébouillanter l’enfant, sont des maltraitances physiques. Néanmoins, pour les punitions corporelles d’un degré moindre, telles que les fessées, la limite entre le comportement socialement accepté et la maltraitance est floue entre les différentes normes sociétales.

Les pratiques médicales varient également dans les différentes cultures. Certaines pratiques culturelles (telles que la mutilation génitale féminine) sont considérées comme des maltraitances aux États-Unis. Néanmoins, certains remèdes populaires (tels que le tribo-effleurage, appelé également Gua Sha, ou l’usage de ventouses) causent souvent des ecchymoses ou des brûlures mineures pouvant laisser penser qu’elles sont dues à des punitions corporelles sévères, alors que ce n’est pas le cas.

Les membres de certains groupes religieux ont parfois refusé de faire traiter un enfant qui souffrait d’une affection mortelle (comme une acidocétose diabétique ou une méningite), ce qui a entraîné le décès de l’enfant. Ce refus est généralement considéré comme une carence de soins, quelle que soit l’intention des parents ou des personnes qui s’occupent de l’enfant. Lorsqu’un enfant est malade et n’est pas en bonne santé, le refus de lui apporter un traitement médical entraîne souvent une enquête plus approfondie et parfois une intervention juridique.

De plus, aux États-Unis, certains soignants refusent de faire vacciner leurs enfants parce qu’ils pensent que les vaccins ne sont pas sûrs ou pour des raisons religieuses (voir Problèmes liés à la vaccination infantile). On ne sait pas très bien si ce refus de la vaccination, même s’il est potentiellement dangereux pour l’enfant, peut être considéré juridiquement comme une négligence médicale.

Symptômes de la carence de soins et de la maltraitance envers les enfants

Les symptômes de l’absence de soins et des sévices dépendent en partie de leur nature, de la durée et des circonstances dans lesquelles ils se produisent. Outre les lésions physiques évidentes, les symptômes comprennent les troubles émotionnels et mentaux. Ces troubles peuvent se développer d’emblée, ou plus tardivement et ils peuvent persister.

Parfois, les enfants maltraités semblent présenter des symptômes de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et ce trouble est diagnostiqué à tort chez ces enfants.

Négligence physique

Les enfants victimes de carence de soins physiques sont dénutris, fatigués, sales et habillés de manière inadaptée, et ils peuvent également présenter un retard de croissance. Ils peuvent fréquemment manquer l’école. Dans les cas extrêmes, ils vivent seuls ou avec des frères et sœurs, sans le contrôle d’un adulte. Un enfant laissé sans surveillance peut tomber malade ou se blesser. Le développement émotionnel et physique peut être retardé. Certains enfants meurent d’inanition ou d’abandon.

Maltraitance physique

Les ecchymoses, les brûlures, les marques de coups, les morsures ou les griffures sont des signes de maltraitance physique. Les marques laissées sur le corps peuvent reproduire la forme de l’objet utilisé pour les infliger, par exemple une ceinture, du fil électrique ou une rallonge électrique. La peau peut porter la marque de la main ou des doigts causée par les claques, les empoignades et les secousses. Les brûlures par cigarettes ou par d’autres moyens peuvent être visibles sur les bras, les jambes ou d’autres parties du corps. Les enfants ayant été bâillonnés peuvent présenter une peau épaisse ou une cicatrice aux commissures des lèvres. Des plaques de cheveux peuvent avoir été arrachées ou le cuir chevelu peut être tuméfié chez les enfants dont les cheveux ont été tirés. De graves lésions de la bouche, des yeux, du cerveau ou d’autres organes internes peuvent exister, mais elles ne sont pas visibles.

Néanmoins, les signes de maltraitance physique sont souvent subtils. Par exemple, une petite ecchymose ou des points pourpres peuvent être présents sur le visage, le cou, ou les deux. Les enfants peuvent présenter des signes d’anciennes blessures, comme des fractures osseuses, qui ont déjà commencé à se ressouder. Parfois les lésions entraînent la défiguration.

Les tout-petits intentionnellement immergés dans de l’eau bouillante (dans une baignoire par exemple) peuvent présenter des brûlures. Celles-ci peuvent être localisées aux fesses ou prendre la forme d’une bouée. Les brûlures ne sont pas visibles sur la peau qui n’est pas entrée en contact avec l’eau bouillante ou qui touchait le fond de la baignoire moins chaud. Les éclaboussures d’eau bouillante peuvent entraîner des petites brûlures sur d’autres parties du corps.

Les nourrissons peuvent présenter des lésions cérébrales résultant de ce que l’on appelle traumatisme crânien non accidentel (TCNA). Le TCNA est provoqué par de violentes secousses et/ou de violents coups sur la tête de l’enfant avec un objet dur. Le traumatisme crânien non accidentel a remplacé le terme « syndrome du bébé secoué » car il peut impliquer bien plus que des secousses. Les nourrissons victimes d’un TCNA peuvent être irritables ou vomir, ou bien ils peuvent ne présenter aucun signe visible de blessure mais sembler dormir profondément. Cette somnolence est liée à une atteinte du cerveau avec un œdème cérébral et des hémorragies survenant entre le cerveau et le crâne (hémorragie sous-durale). Les nourrissons peuvent également présenter un saignement de la rétine (hémorragie rétinienne) à la partie postérieure de l’œil. Les côtes ou autres parties du squelette peuvent être fracturées.

Les enfants qui ont subi des maltraitances pendant une longue période peuvent souvent sembler craintifs et irritables. Ils dorment souvent mal. Ils peuvent être déprimés et anxieux et présenter des symptômes de stress post-traumatique. Ils sont plus susceptibles d’agir de manière violente ou suicidaire.

Abus sexuels

Les changements de comportement constituent un signe courant de l’abus sexuel. Ces changements peuvent apparaître soudainement et être extrêmes. Les enfants deviennent agressifs, introvertis ou développent des phobies ou des troubles du sommeil. Les enfants abusés sexuellement peuvent montrer un comportement sexuel, comme le fait de se toucher eux-mêmes de manière excessive ou de toucher d’autres personnes de manière inappropriée. Si le responsable des sévices est un parent ou un autre membre de la famille, les enfants ont parfois des sentiments contradictoires. Ils se sentent affectivement proches de l’agresseur, mais se sentent cependant trahis.

Les sévices sexuels peuvent également entraîner des blessures physiques. Les enfants peuvent présenter des ecchymoses, des déchirures ou des saignements dans les régions génitales, l’anus ou la bouche. Les lésions des régions génitales et du rectum peuvent initialement entraîner des difficultés pour marcher ou s’asseoir. Les filles peuvent présenter des pertes vaginales, des saignements ou des démangeaisons. La présence d’infections sexuellement transmissibles telles que la gonorrhée, une infection à Chlamydia, une infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), ou d’autres infections, est possible. Une grossesse est possible.

Maltraitance affective et négligence.

Les enfants affectivement maltraités manquent généralement d’assurance, ils sont anxieux concernant leur attachement à autrui, car leurs besoins n’ont pas été satisfaits de façon régulière ou comme ils l’espéraient. Les autres conséquences varient selon la manière spécifique dont l’enfant a été maltraité affectivement. Les enfants peuvent avoir une faible estime d’eux-mêmes. Les enfants terrorisés ou menacés peuvent sembler craintifs et introvertis. Ils peuvent être fragiles, méfiants, manquer de confiance et extrêmement désireux de plaire aux adultes. Ils peuvent entrer en contact de manière inappropriée avec des inconnus. Les enfants non autorisés à interagir avec d’autres personnes peuvent être socialement maladroits et avoir de grandes difficultés à nouer des relations normales avec autrui. D’autres peuvent commettre des crimes ou développer un trouble lié à l’usage de substances. Les enfants plus âgés peuvent ne pas aller à l’école régulièrement, être en échec scolaire lorsqu’ils y vont, ou peuvent avoir des difficultés à établir des relations avec les enseignants et leurs camarades.

Les nourrissons négligés affectivement présentent fréquemment un manque de motivation et peuvent manquer d’émotivité ou montrer du désintérêt pour leur entourage. Leur attitude peut être interprétée à tort comme une déficience intellectuelle ou un trouble physique. Ils peuvent ne pas avoir acquis certaines compétences sociales, ou être lents dans le développement de la parole et du langage.

Le saviez-vous ?

  • La plupart des victimes d’abus sexuels connaissent leur agresseur.

Diagnostic de la carence de soins et de la maltraitance envers les enfants

  • Examen clinique

  • Photographies des lésions

  • Pour la maltraitance physique, parfois analyses de laboratoire ou examens d’imagerie tels que radiographies et tomodensitométries (TDM)

  • Pour les abus sexuels, dépistage des infections et parfois prélèvement d’échantillons des liquides biologiques, des cheveux et d’autres substances à la recherche de preuves médico-légales

Les négligences et les maltraitances sont souvent difficiles à déceler, à moins que les enfants ne soient gravement dénutris ou présentent des lésions évidentes, ou si d’autres personnes ont été témoins de ces maltraitances. Les négligences et les maltraitances peuvent rester ignorées pendant des années.

Cela est dû à de nombreuses raisons. Les enfants maltraités peuvent considérer normal cet état de fait, et ne pas éprouver le besoin d’en parler. Les enfants victimes de sévices physiques et sexuels sont souvent réticents à rapporter volontairement les faits, par honte, par crainte de représailles, ou ont même, parfois l’impression de mériter ces sévices. Les enfants victimes de sévices physiques qui sont capables de communiquer identifient souvent leur agresseur et décrivent ce qui leur est arrivé si on leur pose directement la question. Néanmoins, les enfants victimes de sévices sexuels peuvent avoir juré de ne rien dire ou être si traumatisés qu’ils sont incapables de parler de leurs sévices et peuvent même nier lorsqu’on leur pose spécifiquement la question.

Lorsque les médecins suspectent une maltraitance ou n’importe quel type de sévices, ils doivent rechercher les signes d’autres types de sévices. Ils évaluent aussi complètement les besoins physiques, environnementaux, affectifs et sociaux de l’enfant. Les médecins observent des interactions entre l’enfant et les personnes qui s’occupent de lui chaque fois que cela est possible. Les médecins documentent le dossier de l’enfant en écrivant exactement ce qu’il dit et en prenant des photographies des lésions.

Négligence et maltraitance affective

La négligence de l’enfant peut être découverte par un médecin à l’occasion d’un problème sans rapport : blessure, maladie ou problèmes de comportement. Les médecins peuvent remarquer qu’un enfant ne se développe pas normalement, physiquement ou affectivement, ou qu’il n’a pas bénéficié de toutes les vaccinations réglementaires, ou qu’il a raté beaucoup de rendez-vous. Les enseignants et les assistants sociaux sont souvent les premiers à découvrir la négligence. Les enseignants peuvent éventuellement déceler un enfant en absence de soins par ses absences scolaires fréquentes et inexpliquées.

Les maltraitances affectives sont généralement identifiées lors du bilan d’une autre difficulté : difficultés scolaires ou troubles comportementaux. Les enfants maltraités affectivement font alors l’objet de recherche de signes de sévices physiques et sexuels.

Maltraitance physique

Des sévices physiques peuvent être suspectés chez un nourrisson qui ne marche pas encore en se tenant aux meubles mais qui présente des ecchymoses ou des blessures graves ou des blessures qui semblent mineures au cou. Les nourrissons qui sont anormalement somnolents ou léthargiques subissent des examens à la recherche d’une lésion cérébrale. Une maltraitance peut être suspectée lorsqu’un enfant en bas âge ou plus âgé présente des ecchymoses à des endroits inhabituels, par exemple, à l’arrière des jambes et sur les fesses. Ou encore, lors de l’apprentissage de la marche, des ecchymoses sont normales, mais apparaissent typiquement sur les zones osseuses saillantes de la partie antérieure du corps : genoux, tibias, menton et front.

Des sévices doivent être également suspectés lorsque les parents semblent ne pas connaître exactement l’état de santé de leur enfant ou ne s’inquiètent pas ou pas trop d’une blessure grave. Les parents faisant subir des sévices à leur progéniture peuvent être réticents à décrire au médecin ou aux amis la manière dont une blessure est survenue. La description peut ne pas refléter l’âge et la nature de la blessure, ou varier à chaque narration. Les parents maltraitants peuvent ne pas consulter immédiatement un médecin pour la blessure de leur enfant.

Si les médecins suspectent des sévices physiques, ils prennent généralement des photographies des lésions externes (telles que les ecchymoses). Ils peuvent réaliser une imagerie cérébrale (une tomodensitométrie [TDM] ou une imagerie par résonance magnétique [IRM]). Ils effectuent parfois une radio pour déceler les signes de lésions antérieures. Un bilan radiologique complet du squelette est souvent effectué chez les enfants de moins de 3 ans, à la recherche d’éventuelles fractures.

Fractures de côtes chez un bébé
Masquer les détails
Cette radiographie montre des fractures de côtes (mises en évidence en rouge) chez un bébé, évoquant un cas de maltraitance infantile.
PHOTOSTOCK-ISRAEL/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Abus sexuels

Des sévices sexuels sont souvent diagnostiqués sur la base d’un récit de l’enfant ou d’un témoin. Mais de nombreux enfants sont réticents à parler de ces sévices. Ils peuvent n’être suspectés que parce que le comportement de l’enfant devient anormal. Les médecins doivent suspecter des sévices sexuels si un jeune enfant présente une infection sexuellement transmissible.

Si les médecins suspectent une maltraitance sexuelle, ils examinent l’enfant. Si l’éventuelle maltraitance a eu lieu dans les 96 heures précédant son arrivée dans un établissement médical, généralement les médecins recueillent également des preuves médico-légales de contact sexuel éventuel, comme des prélèvements de liquides organiques et des échantillons de peau. Ce recueil de preuves utilise souvent ce que l’on appelle un kit de viol. Des photographies de toutes les lésions visibles sont prises. Dans certains milieux sociaux, des professionnels de la santé ayant suivi une formation spécifique pour évaluer les abus sexuels dont les enfants sont victimes, pratiquent cet examen. Généralement, les médecins pratiquent également des tests de dépistage des infections sexuellement transmissibles et, s’il y a lieu, un test de grossesse.

Prévention de la carence de soins et de la maltraitance envers les enfants

La meilleure façon de prévenir la carence de soins et la maltraitance des enfants est de les arrêter avant qu’elles ne commencent. Les programmes qui apportent un soutien aux parents et qui enseignent l’éducation positive sont très importants et nécessaires. Les parents peuvent apprendre comment communiquer de manière positive, avoir une discipline appropriée et répondre aux besoins physiques et affectifs de leurs enfants. Les programmes visant à prévenir la carence de soins et la maltraitance infantile permettent également d’améliorer les relations parents-enfants et apportent aux parents un soutien social.

Ces programmes de soutien destinés aux parents peuvent se dérouler au domicile des parents, dans les écoles, dans des établissements médicaux ou de santé mentale ou dans d’autres établissements communautaires. Ces programmes peuvent impliquer des séances en tête-à-tête ou en groupe.

Traitement de la carence de soins et de la maltraitance envers les enfants

  • Traitement des lésions

  • Mesures visant à garantir la sécurité de l’enfant, y compris le signalement à l’agence concernée et parfois le retrait de chez lui

Tous les troubles et blessures sont traités. Certains enfants sont hospitalisés pour le traitement des lésions corporelles, de la dénutrition sévère ou d’autres troubles. Certaines blessures nécessitent un geste chirurgical. Les nourrissons ayant pu subir un traumatisme crânien non accidentel sont généralement admis à l’hôpital. Parfois, des enfants en bonne santé sont hospitalisés pour les protéger de sévices ultérieurs, jusqu’à ce qu’un lieu sûr soit trouvé. La maltraitance physique, tout particulièrement le traumatisme crânien, peut avoir des effets à long terme sur le développement. Tous les enfants présentant un traumatisme crânien doivent être auscultés car ils peuvent nécessiter des services d’intervention rapide, tels que de l’orthophonie et de l’ergothérapie.

Certains enfants victimes de sévices sexuels se voient administrer des traitements pour éviter les infections sexuellement transmissibles dont, parfois, l’infection par le VIH. Les enfants chez qui l’on suspecte des sévices doivent être immédiatement pris en charge. Les enfants victimes de sévices sexuels, même ceux sans troubles apparents visibles, sont confiés à un psychiatre, car les troubles à long terme sont fréquents. Un soutien psychologique à long terme est souvent nécessaire. Les médecins recommandent un soutien psychologique aux enfants ayant subi d’autres types de sévices s’ils développent des troubles comportementaux et affectifs.

Sécurité immédiate de l’enfant

Les enquêteurs mandatés sont des personnes à qui la loi impose de signaler rapidement les cas de suspicion de négligence ou de maltraitance aux services de protection de l’enfance. De nombreuses personnes différentes, pas uniquement les médecins et les professionnels de la santé, qui sont en contact avec des enfants dans le cadre de leurs activités professionnelles ou d’activités volontaires, sont considérées comme enquêteurs mandatés. Ces personnes comprennent les enseignants, les travailleurs sociaux, les familles d’accueil, ainsi que la police et les personnels des services juridiques. Les médecins doivent, sans que cela ne soit obligatoire, informer les parents qu’un signalement est en cours conformément à la loi et qu’ils peuvent être contactés, convoqués pour une entrevue et faire l’objet d’une visite à domicile. Selon les circonstances, un organisme local d’application de la loi pourra également être averti.

Les personnes qui ne sont pas des enquêteurs mandatés mais qui ont connaissance ou qui suspectent une négligence ou une maltraitance sont également encouragées à le signaler, bien que la loi ne l’exige pas. Toute personne signalant un abus en se basant sur un motif raisonnable et en toute bonne foi ne peut être arrêtée ni poursuivie pour son action. Il est possible de signaler un abus ou d’obtenir de l’aide en contactant le numéro d’urgence pour la maltraitance des enfants au 1-800-4-A-CHILD (1-800-422-4453) (ndt : en France, il s’agit du 119).

Les cas signalés de maltraitance infantile sont minutieusement examinés aux fins d’une enquête plus approfondie. Tous les cas signalés nécessitant une enquête plus approfondie sont pris en charge par les services de protection de l’enfance qui examinent les faits et émettent des recommandations. Les représentants de ces services peuvent recommander des services sociaux (pour l’enfant et les membres de la famille), une hospitalisation temporaire en vue d’une protection ou d’une assistance nutritionnelle si nécessaire, un placement temporaire chez un proche, ou un placement temporaire en foyer d’accueil. Les médecins, les assistants sociaux et les représentants des services de la protection de l’enfance décident des mesures à prendre pour les besoins médicaux immédiats de l’enfant, selon l’importance des lésions et la probabilité du renouvellement de la carence de soins ou de la maltraitance.

Suivi

Une équipe de médecins, d’autres professionnels de la santé et des assistantes sociales tentent de s’occuper des causes et des effets de la négligence et de la maltraitance. Cette équipe travaille avec le système juridique afin de coordonner les soins de l’enfant. L’équipe aide la famille à comprendre les besoins de l’enfant et à accéder aux aides disponibles. Par exemple, un enfant dont les parents ne peuvent pas assurer les frais médicaux est éligible à une aide médicale de la part des services spécialisés locaux ou nationaux. D’autres aides peuvent apporter nourriture et hébergement. Les parents toxicomanes ou qui souffrent de problèmes mentaux peuvent être orientés vers des programmes de traitement adéquats.

Des programmes d’éducation des parents et des groupes de soutien sont disponibles dans certains cas. L’intervention d’un assistant social, d’un défenseur des victimes ou des deux auprès de la famille peut être nécessaire régulièrement ou de façon continue.

Retrait du foyer

Le but ultime des services de protection de l’enfance est de replacer les enfants dans un environnement familial sain et sûr. Selon la nature des sévices et d’autres facteurs, les enfants peuvent retourner à leur domicile, ou au contraire être retirés aux parents, et confiés à d’autres membres de la famille, ou à des institutions spécialisées où les soignants sont capables de protéger l’enfant contre toute nouvelle maltraitance. Ce placement est souvent temporaire, par exemple jusqu’à ce que les parents obtiennent un toit ou un emploi, ou jusqu’à ce que des visites régulières d’une assistante sociale puissent être organisées. Malheureusement, les récidives de carence de soins et/ou de maltraitance sont fréquentes.

Dans les cas graves de carence de soins ou de sévices, le retrait à long terme de la famille peut être envisagé ou les parents peuvent être définitivement déchus de l’autorité parentale. Dans ces cas, l’enfant reste en foyer d’accueil jusqu’à sa majorité ou jusqu’à son adoption.

Informations supplémentaires

Les ressources suivantes, en anglais, peuvent être utiles. Veuillez noter que LE MANUEL n’est pas responsable du contenu de ces ressources.

  1. Numéro d’urgence pour la maltraitance des enfants (1-800-4-A-CHILD ; le 119 en France) : Une ligne d’urgence confidentielle disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec des psychologues professionnels qui peuvent permettre d’intervenir, de fournir des informations et d’orienter vers des ressources d’aide et d’urgence

  2. The Kempe Foundation for the Prevention and Treatment of Child Abuse and Neglect (Fondation Kempe pour la prévention et le traitement de la maltraitance et de la négligence des enfants) : Une ressource pour obtenir des informations sur la prévention et la sensibilisation à la maltraitance infantile et sur la défense des enfants

  3. National Parent Helpline® (1-855-4-A-PARENT) : Une ressource pour les parents qui recherchent des conseils et un soutien pour devenir des parents plus forts

  4. Prevent Child Abuse America (Prévenir la maltraitance infantile en Amérique) : Organisation caritative axée sur la prévention de la maltraitance et de la négligence infantiles fournissant des ressources et des informations pour les parents et les aidants

quizzes_lightbulb_red
TESTEZ VOS CONNAISSANCESTake a Quiz!
iOS ANDROID
iOS ANDROID
iOS ANDROID