Voyages aériens

ParChristopher Sanford, MD, MPH, DTM&H, University of Washington;
Alexa Lindley, MD, MPH, University of Washington School of Medicine
Vérifié/Révisé sept. 2024
Voir l’éducation des patients

Une planification appropriée réduit les risques associés aux voyages, y compris des voyages en avion. Avant le voyage, les patients et leurs professionnels de santé doivent étudier les parcours planifiés et les problèmes médicaux pertinents, les vaccinations nécessaires, des mesures prophylactiques contre les infections telles que le paludisme et la diarrhée du voyageur, et les conseils concernant les mesures de protection personnelle, y compris celles liées aux menaces non infectieuses. Dans le cas des voyageurs âgés, les causes les plus fréquentes de décès sont les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux; dans le cas des autres voyageurs, la cause la plus fréquente de décès sont les accidents de la circulation.

Les voyages aériens peuvent provoquer ou aggraver certaines pathologies; certaines sont considérées comme des contre-indications au vol et d'autres peuvent causer de l'inconfort. Les complications graves sont rares et quelques précautions simples peuvent réduire certains des problèmes les plus courants.

Pendant un vol, tout professionnel de santé se trouvant parmi les passagers peut être appelé pour assister un passager malade. En outre, la plupart des avions commerciaux disposent de trousses de premier secours, y compris un défibrillateur automatique externe et de matériel médical de base. La formation aux premiers secours du personnel navigant est plus complète aujourd'hui que par le passé. Bien que les médecins prenant en charge les passagers malades ou blessés soient habituellement protégés contre des poursuites par le concept du Bon Samaritain, ils doivent éviter de pratiquer au-delà de leur compétence.

De plus amples informations concernant le transport aérien peuvent être obtenues auprès des services médicaux des principales compagnies aériennes, de sources d'information sur les voyages sur internet, ou auprès de cliniques spécialisées dans les voyages.

Tableau
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Changements de pression atmosphérique

Les avions commerciaux et les avions à réaction ne sont pressurisés qu'à l'équivalent d'une altitude de 1830 à 2440 m, et non à la pression au niveau de la mer. Ainsi, de l’air dans les cavités du corps ou d’autres espaces fermés augmente d’un volume d’environ 25%; cette expansion peut aggraver certaines pathologies médicales.

Des problèmes dentaires non traités ou des soins dentaires récents peuvent devenir douloureux avec les changements de pression. Toute inflammation des voies respiratoires supérieures ou rhinite allergique peut se compliquer d'une obstruction des trompes d'Eustache ou des ostium des sinus, entraînant une otite moyenne barotraumatique, une obstruction des ostiums sinusaux qui peut provoquer une sinusite barotraumatique. Ces phénomènes peuvent la plupart du temps être prévenus ou traités en baillant ou en déglutissant le nez pincé fréquemment pendant la descente, par des décongestionnants nasaux ou par la prise d'antihistaminiques avant ou pendant le vol. Certaines personnes sucent des bonbons lors de la descente.

Le transport aérien est contre-indiqué en cas de pneumothorax, chez les sujets à risque (p. ex., bulles ou cavités pulmonaires importantes) et en cas de rétention d'air ou de gaz (p. ex., en cas d'occlusion intestinale, dans les < 10 jours suivant une intervention chirurgicale thoracique ou abdominale, en cas d'injection intraoculaire de gaz), car une dilatation, même modérée, peut entraîner des douleurs ou des lésions tissulaires.

L’air doit être remplacé par de l’eau dans les appareils comportant des manchettes ou des ballons remplis d’air sous pression (p. ex., les tubes d'alimentation, les sondes urinaires). Les patients qui ont une colostomie doivent porter une poche de grande contenance et s'attendre à de fréquents remplissages en raison de l'expansion des gaz intestinaux.

Enfants

Les enfants sont particulièrement exposés aux otites moyennes barotraumatiques, et il faut leur donner à boire ou à manger au cours de la descente afin de favoriser la déglutition qui peut équilibrer les pressions. On peut allaiter les nourrissons au sein ou au biberon ou leur donner une tétine. Les précautions à utiliser chez l'enfant souffrant de maladies chroniques (p. ex., cardiopathie congénitale, pneumopathie chronique, anémie) sont les mêmes que pour les adultes.

Décalage horaire (jet lag, dysrythmie circadienne)

La traversée rapide de nombreux fuseaux horaires perturbe le rythme circadien normal. La lumière du soleil resynchronise l'horloge interne. La lumière solaire agissant sur l'horloge biologique, une luminosité intense en fin d'après-midi retarde l'endormissement, alors que de la lumière en début de matinée fait avancer l'horloge biologique de sorte que l'endormissement est plus précoce. Ainsi, l'exposition à la lumière peut permettre l'adaptation, en particulier les jours suivant l'arrivée dans un nouveau fuseau horaire. Par exemple, les personnes voyageant vers l'Ouest, pourraient maximiser l'exposition à la lumière d'un après-midi lumineux pour retarder le moment de l'endormissement. Les personnes voyageant vers l'Est, pourraient maximiser l'exposition à une lumière vive le matin de bonne heure pour faciliter l'éveil et promouvoir un sommeil plus précoce, pendant 3 à 4 jours après l'arrivée.

Les hypnotiques de courte durée d'action (voir tableau Hypnotiques oraux d'utilisation courante) permettent aux sujets de s'endormir au bon moment selon l'heure locale après un voyage vers l'Est. Cependant, les hypnotiques peuvent avoir des effets indésirables, tels que somnolence diurne, amnésie et insomnie nocturne. Les hypnotiques à longue durée d'action augmentent la probabilité de confusion et de chutes chez les personnes âgées et doivent être évités.

La mélatonine, hormone sécrétée par la glande pinéale, peut permettre de resynchroniser l’horloge biologique temps-de-nuit; il manque cependant de grands essais cliniques versus-placebo montrant l'efficacité et la sécurité de la mélatonine. La prise de mélatonine (0,5 à 5 mg par voie orale avant le moment de l'assoupissement souhaité) permet de favoriser le sommeil chez les sujets qui ont besoin de dormir plus tôt parce qu'ils ont voyagé vers l'Est à travers plusieurs fuseaux horaires.

Certains protocoles thérapeutiques doivent être modifiés pour compenser la dysrythmie circadienne. Par exemple, le dosage et le calendrier d'administration de l'insuline peuvent nécessiter une modification fonction du nombre de fuseaux horaires traversés, du temps passé à destination, de la nourriture disponible et de l'activité; la glycémie doit être surveillée fréquemment. Les niveaux cibles de glycémie doivent être augmentés; parce que ces nombreux facteurs perturbent la glycémie, un contrôle serré est plus difficile et le risque d'hypoglycémie est augmenté. Les protocoles thérapeutiques peuvent nécessiter une modification en fonction du temps écoulé plutôt que de l'heure locale.

Diminution de la pression d'oxygène

Dans les avions de ligne à altitude de croisière, avec une altitude de cabine pressurisée habituelle de 1830-2440 m, la pression partielle d'oxygène est environ 25% moins élevée qu'au niveau de la mer, ce qui, du fait de la courbe de dissociation de l'HbO2 (oxyhémoglobine) (voir figure Courbe de dissociation de l'oxyhémoglobine), représente une baisse de la saturation du sang artériel en oxygène de seulement environ 4,4%. Cette diminution peut être délétère en cas de pathologie cardiaque ou pulmonaire sévère (voir tableau Contre-indications au voyage aérien) mais est sans conséquence chez la plupart des sujets; cependant, après 3 à 9 heures en conditions équivalentes à cette altitude, certaines personnes rapportent un état d'inconfort (p. ex., céphalée, sensation de malaise). Les voyageurs souffrant de troubles cardiaques ou d'apnée du sommeil doivent éviter de boire de l'alcool avant et pendant les vols; l'alcool peut aggraver la baisse de la saturation artérielle en oxygène (1).

Une personne capable de marcher 50 m ou de monter un étage et dont la maladie est stable supporte généralement les conditions normales en cabine sans apport supplémentaire d'oxygène. Des problèmes peuvent cependant parfois se poser pour des voyageurs souffrant de certaines pathologies respiratoires pulmonaires modérées ou sévères (p. ex., asthme, BPCO [bronchopneumopathie chronique obstructive], mucoviscidose), d'insuffisance cardiaque, d'anémie avec une hémoglobine < 8,5 g/dL (85 g/L), d'angor sévère, de drépanocytose (sauf la forme mineure) et de diverses cardiopathies congénitales. Ces patients peuvent habituellement prendre l'avion en toute sécurité avec un apport supplémentaire d'oxygène continu et adapté, qui doit être fourni par la compagnie aérienne. Au cours des vols de longue durée, un discret œdème des chevilles dû à une stase veineuse est fréquent et ne doit pas être confondu avec une insuffisance cardiaque.

Le tabac peut aggraver une hypoxie discrète et il faut éviter de fumer avant le vol. L'hypoxie et la fatigue peuvent augmenter les effets de l'alcool.

Faible humidité en cabine

Le très faible taux d'humidité en cabine peut entraîner une déshydratation. On peut la prévenir en s'hydratant régulièrement et en évitant de consommer de l'alcool. Les porteurs de lentilles de contact et les personnes avec une sécheresse oculaire doivent éviter l'irritation cornéenne due à un faible taux d'humidité en cabine par l'utilisation fréquente de larmes artificielles.

Mal des transports

Le mal des transports est souvent déclenché par les turbulences et les vibrations et est aggravé par la chaleur, l'anxiété, la faim ou la suralimentation. Les symptômes physiques peuvent comprendre les nausées, vomissements, une sudation et des vertiges.

Le mal des transports peut être minimisé avant et pendant le voyage en modérant la consommation de nourriture, de liquides et d'alcool. Fixer le regard sur un objet stationnaire ou à l'horizon peut aider, ou bien en se couchant et en gardant les yeux fermés. D'autres mesures comprennent le choix d'un siège où le mouvement est moins ressenti (p. ex., au centre d'un avion, sur l'aile), s'abstenir de lire ou utiliser un éventail. Un patch de scopolamine ou d'un antihistaminique délivré sur ou sans prescription est souvent utile, en particulier s'il est pris avant le début du voyage. Cependant, ces médicaments peuvent provoquer une somnolence, une sécheresse de la bouche, une confusion, des chutes et d'autres problèmes chez les personnes âgées.

Grossesse

Jusqu’à la 36e semaine, une grossesse non compliquée ne contre-indique pas les voyages aériens; les situations de grossesses à risque doivent être évaluées individuellement. Pour effectuer un voyage aérien au cours du 9e mois, un certificat médical datant de moins de 72 heures avant le départ et indiquant la date prévue de l’accouchement peut être requis. Cependant, chaque compagnie aérienne édicte ses propres règles. Il faut placer la ceinture de sécurité sous l'abdomen, au niveau des hanches.

Pour éviter les effets sur le développement de la glande thyroïde du fœtus, les femmes enceintes doivent éviter l'utilisation prolongée de comprimés de purification d'eau qui contiennent de l'iode. Les femmes enceintes doivent éviter de voyager dans les régions où le paludisme est endémique parce que le paludisme peut être plus virulent chez la femme enceinte. La sécurité de la méfloquine pendant la grossesse n'a pas été très étudiée, mais une expérience limitée évoque qu'elle peut être utilisée lorsque le bénéfice est jugé être plus important que le risque (Voir aussi Prévention du paludisme). Au cours du voyage, les femmes enceintes doivent être particulièrement respectueuses des consignes relatives à la sécurité de leur alimentation et au lavage des mains. Sur les vols longs, une marche fréquente est recommandée pour prévenir la thromboembolie veineuse (voir aussi Mobilité restreinte).

Les femmes enceintes et celles qui envisagent une grossesse dans un proche avenir ne doivent pas se rendre dans les zones à risque d'infection par Zika.

Les femmes enceintes sont également à risque de contracter l'hépatite E, une infection virale du foie rare aux États-Unis mais fréquente en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Mexique. Une fausse couche, une insuffisance hépatique ou la mort peuvent en résulter. Il n'y a pas de traitement, il faut donc envisager de reporter le voyage dans les régions où l'hépatite E est fréquente. Les femmes qui ne peuvent pas retarder leur voyage doivent être vigilantes en ce qui concerne le lavage des mains et elles doivent suivre les lignes directrices concernant la salubrité des aliments.

Stress psychologique

L'hypnose et la thérapie comportementale peuvent aider certains sujets ayant peur de prendre l'avion et souffrant de claustrophobie. Les passagers qui ont peur peuvent également prendre des anxiolytiques (p. ex., zolpidem, alprazolam) à courte durée d'action avant mais également pendant le vol, selon sa durée. L’hyperventilation peut simuler une pathologie cardiaque, entraîner une crise de tétanie ou des troubles de la conscience; l’anxiété et l’hyperventilation peuvent provoquer la panique, une paranoïa, et un sentiment de mort imminente. Les personnalités psychotiques peuvent décompenser lors d'un vol. Les sujets à caractère violent ou imprévisible doivent être accompagnés par un infirmier et être convenablement sédatés.

Mobilité restreinte

Une thrombose veineuse profonde peut se développer chez toute personne qui reste assise longtemps et peut se compliquer d'une embolie pulmonaire. Les voyages aériens de longue durée représentent un faible risque de thromboembolie veineuse (2). Les facteurs de risque additionels comprennent ceux non liés à l'altitude (p. ex., antécédent de thrombose veineuse profonde, grossesse, utilisation de contraceptifs oraux, voir tableau Facteurs de risque de thrombose veineuse). Il est recommandé de se déplacer fréquemment (toutes les 1 à 2 heures), de faire des petits exercices musculaires lorsqu’on est assis et de s’hydrater suffisamment; cependant, des études montrant le bénéfice de ces mesures font défaut. La prophylaxie médicamenteuse (p. ex., aspirine, héparine) n’est pas indiquée, mais il est conseillé aux voyageurs présentant un risque de thromboembolie veineuse d’utiliser des bas de contention bien ajustés, placés sous le genou.

Turbulence

Les turbulences peuvent entraîner le mal des transports ou causer des blessures. Les passagers doivent garder leur ceinture attachée en permanence quand ils sont assis.

Autres troubles

Les voyageurs présentant certaines pathologies ou certains risques médicaux doivent porter sur eux une documentation, les médicaments et des dispositifs appropriés.

  • Les voyageurs qui ont des pathologies connues doivent porter sur eux un résumé de leur dossier médical (y compris un ECG en cas d'antécédents cardiaques importants).

  • Les voyageurs souffrant d'une pathologie invalidante (p. ex., épilepsie) ou d'une maladie chronique doivent porter un bracelet ou un collier d'identification médicale.

  • Les voyageurs qui ont des antécédents connus de pathologies récurrentes spécifiques (p. ex., infections des voies urinaires, infections candidosiques vaginales, migraines) doivent envisager de voyager avec des médicaments d'auto-traitement.

  • Les voyageurs qui doivent emporter des opiacés, des seringues ou des doses importantes de médicaments doivent se munir d'une ordonnance ou d'un certificat médical pour éviter d'éventuels problèmes avec les services de sécurité ou la douane.

Les éléments suivants doivent être pris dans un bagage à main au cas où les bagages enregistrés seraient retardés, perdus ou volés:

  • Médicaments, dans leur emballage d'origine étiqueté

  • Une paire de lunettes ou de verres correcteurs supplémentaire (ainsi qu'une ordonnance en cours de validité)

  • Piles pour aides auditives

L'US Transport Safety Administration (TSA) interdit de transporter des conteneurs contenant > 90 mL de liquide ou de gel sur un vol commercial, mais la TSA autorise de plus grandes quantités de liquides, de gels et d'aérosols médicalement nécessaires en quantités raisonnables pour le voyage. Ces articles doivent être déclarés aux agents de la TSA au point de contrôle pour inspection (voir TSA: Disabilities and Medical Conditions).

La plupart des dispositifs cardiaques implantés, y compris les stimulateurs cardiaques et les défibrillateurs, sont efficacement protégés des interférences causées par les dispositifs de sécurité. Cependant, les éléments métalliques de certains appareils, ainsi que certaines prothèses et broches orthopédiques peuvent déclencher un signal d'alarme. Le patient doit porter une lettre d'un médecin pour éviter les risques pour la sécurité.

En cas de besoins alimentaires ou médicaux spécifiques, les sujets doivent planifier soigneusement leur déplacement et emmener leur propre nourriture ainsi que le matériel personnel nécessaire. Sous réserve d'un préavis de quelques jours, toutes les compagnies partant ou arrivant aux États-Unis (et la plupart des autres) peuvent raisonnablement accéder aux contraintes de passagers avec des handicaps physiques ou des besoins particuliers. Les voyageurs nécessitant un service d'oxygène doivent contacter leur compagnie aérienne pour des instructions spécifiques. De nombreuses compagnies aériennes ne fournissent pas de services d'oxygène. Les concentrateurs d'oxygène portables sont autorisés sur les vols, de même que les dispositifs de pression positive continue des voies respiratoires. Les fauteuils roulants sont acceptés par toutes les compagnies aériennes des États-Unis et la plupart des compagnies étrangères, mais il est conseillé de les prévenir suffisamment tôt.

Certaines compagnies acceptent les passagers nécessitant des équipements hautement spécialisés (p. ex., liquides IV, respirateurs), à condition que le passager soit accompagné d'une personne qualifiée et que les dispositions aient été prises suffisamment tôt. Si les voyageurs ne peuvent pas être transportés par un avion commercial en raison d'une maladie grave, un service d'ambulance aérienne est nécessaire.

Les voyageurs à la peau claire sont plus vulnérables aux coups de soleil aux latitudes tropicales et à haute altitude. L'utilisation d'un écran solaire à fort indice de protection solaire (facteur de protection solaire de 30 ou plus) est recommandée. Lorsque la crème solaire et l'insectifuge sont utilisés, la crème solaire doit être appliquée en premier, puis, après au moins 15 minutes, d'insectifuge.

Références

  1. 1. Trammer RA, Rooney D, Benderoth S, Wittkowski M, Wenzel J, Elmenhorst EM. Effects of moderate alcohol consumption and hypobaric hypoxia: implications for passengers' sleep, oxygen saturation and heart rate on long-haul flights. Thorax. Publié online le 3 juin 2024. doi:10.1136/thorax-2023-220998

  2. 2. Watson HG, Baglin TP: Guidelines on travel-related venous thrombosis. Br J Haematol. 2011;152(1):31-34. doi:10.1111/j.1365-2141.2010.08408.x

Plus d'information

La source d'information suivante en anglais peut être utile. S'il vous plaît, notez que LE MANUEL n'est pas responsable du contenu de cette ressource.

  1. Centers for Disease Control and Prevention: Travelers' Health

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