Infections contractées à l’hôpital

ParMichael Joseph Pistoria, MEng, DO, Lehigh Valley Hospital - Coordinated Health
Revue/Révision complète oct. 2023
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Les personnes admises à l’hôpital présentent des risques d’y contracter des infections. De telles infections sont appelées « infections nosocomiales ». Aux États-Unis, environ 4 à 5 % des personnes hospitalisées contractent une infection nosocomiale, et environ 75 000 d’entre elles en décèdent chaque année. (Voir aussi Problèmes dus à l’hospitalisation.)

Le risque d’infection est plus élevé pour les

  • Nourrissons

  • Personnes âgées

  • Personnes dont le système immunitaire est affaibli

  • Personnes équipées de dispositifs médicaux invasifs, tels que cathéters intraveineux, cathéters de drainage urinaire et sondes respiratoires (pour la respiration assistée par respirateur)

Les infections nosocomiales peuvent être provoquées par des bactéries ou des champignons. Les infections bactériennes et fongiques peuvent être dangereuses, voire mortelles.

Les micro-organismes contractés à l’hôpital sont souvent résistants à de nombreux antibiotiques courants. L’utilisation fréquente d’antibiotiques dans les hôpitaux favorise le développement de souches résistantes.

Les infections contractées à l’hôpital comprennent la pneumonie, les infections des voies urinaires, les infections des incisions chirurgicales et les infections du sang.

Des infections pulmonaires

Les personnes qui restent au lit n’utilisent pas autant leurs poumons, et les muscles qui contrôlent la respiration peuvent s’affaiblir. Prendre une respiration profonde peut donc devenir difficile, et si du mucus s’accumule dans les voies respiratoires, les personnes peuvent ne pas pouvoir tousser avec assez de force pour l’évacuer. Lorsque celui-ci s’accumule, les bactéries ne peuvent pas être bien évacuées des voies respiratoires, et une pneumonie peut se développer.

Le risque d’infections pulmonaires est augmenté par les facteurs suivants :

  • L’utilisation d’un ventilateur, qui augmente fortement le risque

  • Avoir déjà eu un traitement antibiotique

  • Être atteint d’autres troubles, tels que des troubles liés au cœur, aux poumons, au foie ou aux reins

  • Âge supérieur à 70 ans

  • Vie en maison de santé

  • Avoir subi une chirurgie abdominale ou thoracique

  • Prendre certains médicaments, comme les inhibiteurs de la pompe à protons, qui réduisent l’acide gastrique

Des exercices de respiration profonde et de toux peuvent aider à prévenir les infections pulmonaires. Ces exercices peuvent aider à garder les poumons ouverts et à prévenir l’affaiblissement des muscles.

Infections des voies urinaires

Chez les personnes hospitalisées, un tube de drainage est parfois placé dans leur vessie (sonde). Une sonde peut être insérée quand les médecins doivent évaluer avec précision la quantité d’urine produite, par exemple chez les personnes gravement malades. Auparavant, les médecins plaçaient une sonde urinaire lorsque les personnes étaient incontinentes. Cependant, les sondes augmentent de façon significative le risque d’infection des voies urinaires parce qu’elles représentent une porte d’entrée facile pour les bactéries vers la vessie.

Par conséquent, pour prévenir les infections des voies urinaires, les médecins essaient d’utiliser ces sondes le moins souvent possible. Lorsqu’une sonde est utilisée, elle doit être soigneusement lavée et examinée régulièrement. Si les personnes sont incontinentes, des couches, changées aussi souvent que nécessaire, sont préférables à une sonde.

Prévention des infections nosocomiales

Les mesures générales que les membres du personnel de l’hôpital prennent pour aider à prévenir les infections acquises à l’hôpital incluent :

  • Lavage des mains fréquent

  • Utilisation fréquente d’un désinfectant à base d’alcool

  • Utilisation de vêtements de protection tels que gants et blouses, lorsqu’une procédure est réalisée

Pour prévenir le développement de bactéries résistantes, de nombreux hôpitaux ont mis en place des programmes visant à limiter l’utilisation des antibiotiques afin que seules les personnes atteintes d’infections confirmées en reçoivent. En outre, de nombreux hôpitaux limitent l’utilisation des antibiotiques les plus récents et les plus puissants afin d’éviter l’apparition d’une résistance.

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