Il existe de nombreuses causes aux troubles du rythme cardiaque (arythmies). Certaines arythmies sont inoffensives et ne nécessitent pas de traitement. Parfois, les arythmies s’arrêtent d’elles-mêmes ou avec des changements de mode de vie, comme le fait d’éviter l’alcool, la caféine (dans les boissons et les aliments) et le tabagisme. D’autres arythmies sont dangereuses ou suffisamment gênantes pour nécessiter un traitement. Un défibrillateur cardioverteur implantable (DCI) est un type de traitement. Les autres traitements des arythmies comprennent l’insertion d’un stimulateur cardiaque, la cardioversion-défibrillation, l’utilisation de médicaments anti-arythmiques ou la destruction d’une petite zone de tissu cardiaque responsable de l’arythmie (ablation).
La cardioversion et la défibrillation consistent à administrer un choc électrique au cœur. Parfois, ce choc peut arrêter une tachyarythmie et rétablir un rythme normal. Le choc arrête brièvement les battements du cœur et, après une seconde ou deux, il recommence à battre tout seul. Souvent, il revient à un rythme normal, mais parfois l’arythmie recommence.
Un défibrillateur cardioverteur implantable (DCI) est un petit défibrillateur qui fait environ la moitié de la taille d’un paquet de cartes et qui peut être placé à l’intérieur du corps. Ces dispositifs durent environ 6 à 10 ans. La plupart des dispositifs sont implantés par le biais des vaisseaux sanguins, tout comme un stimulateur cardiaque, éliminant ainsi la nécessité d’une chirurgie ouverte. Un autre type de DCI est placé sous la peau plutôt que dans les vaisseaux sanguins. Un défibrillateur portable semblable à une veste est parfois utilisé si la personne n’a besoin que d’une protection par défibrillateur pendant une courte période.
Les DCI surveillent en permanence la fréquence et le rythme du cœur. Ils peuvent identifier les arythmies rapides et lentes, et administrer un traitement par stimulation ou un choc pour convertir l’arythmie en un rythme normal. Le plus souvent, ces dispositifs sont utilisés chez les personnes qui pourraient sinon décéder de leur arythmie, comme les personnes qui ont présenté des arythmies potentiellement mortelles, notamment une fibrillation ventriculaire et certaines formes de tachycardie ventriculaire. Les médecins peuvent également mettre un DCI en place lorsque les personnes présentent certains troubles cardiaques qui sont très susceptibles de provoquer des arythmies potentiellement mortelles.
Quand un DCI produit un choc, il ressemble parfois à un léger coup dans la poitrine. Quand le choc est plus fort, la personne a parfois l’impression d’avoir reçu un coup de pied. Les personnes ne ressentent pas de chocs lorsque le DCI agit comme un stimulateur cardiaque.
Les porteurs de DCI n’ont rien à craindre des dispositifs électroniques, y compris les micro-ondes et les détecteurs de sécurité d’aéroport. Toutefois, certains équipements utilisant des champs magnétiques ou des champs électriques puissants peuvent causer des interférences avec les DCI. C’est le cas notamment des dispositifs d’électrocautérisation utilisés pour arrêter le saignement durant une intervention chirurgicale, la diathermie (une thérapie physique qui utilise des ondes radio pour appliquer de la chaleur aux muscles), et parfois l’IRM.
Comme les défibrillateurs implantables n’évitent pas les arythmies, un traitement médicamenteux est souvent nécessaire.
Les porteurs de DCI qui ne subissent qu’un seul choc du dispositif et se sentent bien par ailleurs doivent contacter leur clinique ou leur spécialiste DCI dans la semaine qui suit. Le dispositif enregistre le rythme cardiaque du patient, ce qui permet au médecin de voir pourquoi le dispositif a administré un choc. Les personnes présentant d’autres symptômes, comme un essoufflement, un malaise pulmonaire, ou la perception des battements cardiaques (palpitations), immédiatement avant ou après le choc, ou qui ont subi des chocs multiples peuvent avoir un problème plus grave. Ces personnes doivent se rendre aux urgences dans les plus brefs délais.