Diabète sucré (DS)

ParErika F. Brutsaert, MD, New York Medical College
Revue/Révision complète oct. 2023 | Modifié nov. 2023
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Les faits en bref

Le diabète sucré est une maladie dans le cadre de laquelle l’organisme ne produit pas assez d’insuline ou n’y répond pas normalement, ce qui entraîne un taux de sucre dans le sang (glucose) anormalement élevé.

  • Les symptômes du diabète peuvent inclure une augmentation de la miction et de la soif, et les personnes peuvent perdre du poids alors qu’elles ne font rien pour.

  • Le diabète peut endommager les nerfs et causer des troubles du toucher.

  • Le diabète peut endommager les vaisseaux sanguins et augmenter le risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance rénale chronique et de perte de la vision.

  • Les médecins diagnostiquent le diabète en mesurant les taux de glycémie.

  • Les personnes atteintes de diabète doivent suivre un régime alimentaire sain, pauvre en glucides raffinés (y compris en sucre), en graisses saturées et en aliments transformés. Elles doivent également faire de l’exercice physique, maintenir un poids sain et, généralement, prendre des médicaments pour réduire la glycémie et favoriser la perte de poids si leur poids est supérieur à la normale.

Le diabète sucré est un trouble dans lequel la quantité de sucre dans le sang est élevée. Les médecins utilisent souvent le nom de diabète sucré, plutôt que seulement diabète, afin de le différencier du déficit en arginine vasopressine, autrefois appelé diabète insipide. Le déficit en argininevasopressine est une maladie relativement rare qui n’affecte pas les taux de glucose sanguin mais qui, comme le diabète sucré, provoque une augmentation des mictions.

(Voir aussi Diabète sucré chez les enfants et les adolescents.)

Glycémie

Les trois principaux nutriments qui composent la plupart des aliments sont les glucides, les protéines et les lipides. Les sucres sont l’un des trois types de glucides, avec les féculents et les fibres.

Il existe de nombreux types de sucres. Certains sucres sont simples et d’autres sont complexes. Le saccharose (sucre de table) est composé de 2 sucres simples : le glucose et le fructose. Le lactose (sucre du lait) est composé de glucose et d’un sucre simple appelé galactose. Les glucides présents dans les féculents, comme le pain, les pâtes, le riz et les denrées apparentées sont constitués de longues chaînes de différentes molécules de sucres simples. Le saccharose, le lactose, les glucides et d’autres sucres complexes doivent être dégradés en sucres simples grâce à des enzymes du tube digestif avant que l’organisme ne puisse les absorber.

Une fois que l’organisme absorbe les sucres simples, il les transforme généralement tous en glucose, qui est une importante source d’énergie pour l’organisme. Le glucose est le sucre qui est transporté dans le sang et capté par les cellules. L’organisme peut également produire du glucose à partir des lipides et des protéines. Le « sucre » dans le sang désigne en fait le glucose dans le sang.

Le saviez-vous ?

  • Il existe plusieurs types de sucres. Le taux de « sucre » dans le sang (glycémie) est mesuré par une analyse de sang visant à mesurer le taux de glucose.

Insuline

L’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas (un organe situé derrière l’estomac qui produit également des enzymes digestives), contrôle la quantité de glucose dans le sang. Le glucose dans la circulation sanguine stimule le pancréas à produire de l’insuline. L’insuline aide le glucose à passer du sang vers les cellules. À l’intérieur des cellules, le glucose est converti en énergie qui est utilisée immédiatement, ou il est stocké sous forme de graisse ou de glycogène, un amidon, jusqu’à ce qu’il soit nécessaire.

Le taux de glucose dans le sang varie normalement pendant la journée. Il augmente après un repas et revient aux niveaux observés avant le repas dans les 2 heures suivant le repas. Une fois que le taux de glucose dans le sang est revenu au taux observé avant le repas, la production d’insuline diminue. La variation de la glycémie est comprise en général entre 70 et 110 milligrammes par décilitre (mg/dl), ou 3,9 à 6,1 millimoles par litre (mmol/l) de sang, chez les personnes en bonne santé. En cas de prise de glucides en grande quantité, les concentrations peuvent encore plus augmenter. Les personnes de plus de 65 ans ont tendance à présenter des taux très légèrement supérieurs, le plus souvent après les repas.

Si l’organisme ne produit pas assez d’insuline pour transporter le glucose dans les cellules, ou si les cellules cessent de réagir normalement à l’insuline (on appelle ceci une « résistance à l’insuline »), le taux élevé de glucose dans le sang et la quantité inadaptée de glucose dans les cellules qui en résultent produisent ensemble les symptômes et les complications du diabète.

Types de diabète

Prédiabète

Le prédiabète est une affection qui se caractérise par des taux de glycémie trop élevés pour être jugés normaux, mais pas suffisamment élevés pour être appelés diabète. Les personnes sont en prédiabète lorsque leur glycémie à jeun est comprise entre 100 mg/dl (5,6 mmol/l) et 125 mg/dl (6,9 mmol/l), ou si leur glycémie 2 heures après un test d’hyperglycémie provoquée est comprise entre 140 mg/dl (7,8 mmol/l) et 199 mg/dl (11,0 mmol/l). Le prédiabète comporte un risque plus élevé de diabète futur ainsi que de maladies cardiaques. Une perte de poids de 5 % à 10 % grâce à un régime et à de l’activité physique peut considérablement diminuer le risque de développer un diabète.

Diabète de type 1

Dans le diabète de type 1 (anciennement diabète insulinodépendant ou diabète juvénile), le système immunitaire de l’organisme attaque les cellules productrices d’insuline du pancréas, et plus de 90 % sont détruites définitivement. Ainsi, la production pancréatique d’insuline est réduite ou absente. Moins de 10 % de l’ensemble des personnes diabétiques présentent une maladie de type 1. La plupart des personnes qui ont un diabète de type 1 développent la maladie avant 30 ans, mais elle peut apparaître plus tardivement.

Les scientifiques pensent qu’un facteur environnemental, probablement une infection virale, ou un facteur nutritionnel survenu au cours de l’enfance ou dans l’adolescence, conduit le système immunitaire à détruire des cellules productrices d’insuline du pancréas. Une prédisposition génétique rend certaines personnes plus sensibles à un facteur environnemental.

Lorsque le système immunitaire d’un adulte attaque les cellules du pancréas, le diabète se développe plus lentement que lorsque le système immunitaire d’un enfant attaque. Certains adultes n’ont pas besoin d’insuline lorsque le diabète apparaît. Cette forme de diabète, appelée diabète auto-immun latent de l’adulte (DALA), est rare, mais peut initialement être confondue avec le diabète de type 2.

Diabète de type 2

Dans le diabète de type 2 (anciennement diabète non insulinodépendant ou diabète de l’âge l’adulte), le pancréas continue souvent à produire de l’insuline, parfois même à des niveaux supérieurs à la normale, en particulier tôt dans le cours de la maladie. Cependant, l’organisme développe une résistance à l’insuline et donc, la production ne suffit pas à assurer les besoins de l’organisme. À mesure que le diabète de type 2 progresse, la capacité du pancréas à produire de l’insuline diminue.

Auparavant, le diabète de type 2 était rare chez les enfants et les adolescents, mais il est devenu plus fréquent. Mais, en général, il débute chez des personnes de plus de 30 ans, et devient progressivement plus fréquent avec l’âge. Environ 30 % des personnes de plus de 65 ans ont un diabète de type 2.

L’obésité est le principal facteur de risque pour le développement du diabète de type 2. 80 à 90 % des personnes atteintes de diabète de type 2 sont en situation de surpoids ou d’obésité. L’obésité engendrant une insulinorésistance, les personnes en situation d’obésité peuvent avoir besoin d’une très grande quantité d’insuline pour maintenir une glycémie normale.

Les personnes d’origine africaine, asiatique-américaine, amérindienne, autochtones d’Alaska et d’ascendance espagnole ou latino-américaine sont exposées à un risque accru de développer un diabète de type 2. Le diabète de type 2 a tendance à être héréditaire.

Certains troubles et certains médicaments peuvent modifier la manière dont l’organisme utilise son insuline, et induire un diabète de type 2.

Certains facteurs qui entraînent une altération de l’utilisation d’insuline sont :

Un diabète peut aussi se manifester en cas de production excessive d’hormone de croissance (acromégalie), et chez les personnes atteintes de certaines tumeurs hormono-sécrétantes. Une pancréatite grave ou récurrente et d’autres troubles qui lèsent directement le pancréas peuvent entraîner un diabète.

Symptômes du diabète sucré

De nombreux patients diabétiques peuvent ne présenter aucun symptôme, en particulier au début de la maladie. Toutefois, les deux types de diabète peuvent avoir des symptômes très similaires si la glycémie est significativement élevée.

Les symptômes de glycémie élevée comprennent :

  • Augmentation de la soif

  • Mictions plus fréquentes

  • Augmentation de la faim

Lorsque la glycémie dépasse 160 à 180 mg/dl (8,9 à 10,0 mmol/l), le glucose fuit dans l’urine. Si la concentration de glucose dans l’urine s’élève, les reins éliminent plus d’eau pour diluer le sucre en excès. Étant donné que leurs reins produisent une quantité excessive d’urine, les personnes diabétiques urinent fréquemment en grandes quantités (polyurie). La diurèse excessive provoque une sensation de soif anormale (polydipsie). Du fait de cette perte de calories par l’urine, les personnes peuvent perdre du poids. Pour compenser, elle éprouve souvent une grande sensation de faim.

Les autres symptômes du diabète incluent :

  • Vision trouble

  • Somnolence

  • Nausées

  • Diminution de l’endurance pendant une activité physique

Diabète de type 1

Chez les personnes qui ont un diabète de type 1, les symptômes apparaissent souvent de manière soudaine et spectaculaire. Une maladie grave appelée acidocétose diabétique, une complication dans laquelle l’organisme produit un excès d’acide, peut rapidement se développer. En plus des symptômes habituels du diabète, à savoir soif et mictions excessives, les symptômes initiaux de l’acidocétose diabétique comprennent aussi des nausées, des vomissements, une fatigue et, surtout chez les enfants, des douleurs abdominales. La respiration a tendance à devenir profonde et rapide, car l’organisme tente de corriger l’acidité du sang (voir Acidose), et l’haleine a une odeur fruitée ou semblable à du dissolvant. En l’absence de traitement, l’acidocétose diabétique peut progresser jusqu’au coma et à la mort, parfois très rapidement.

Le diabète de type 1 progresse par stade :

  • Stade I : Présence dans le sang d’au moins deux anticorps spécifiques au diabète (substances ou marqueurs indiquant une inflammation ou des lésions des cellules productrices d’insuline du pancréas) chez les personnes ayant une glycémie normale et aucun symptôme de diabète

  • Stade II : Taux de glycémie supérieur à la normale chez les personnes asymptomatiques

  • Stade III : Diabète symptomatique

Une fois que le diabète de type 1 a commencé, certaines personnes peuvent présenter une phase temporaire pendant laquelle la glycémie est proche de la normale (phase de lune de miel) en raison d’une récupération partielle de la sécrétion d’insuline.

Diabète de type 2

Les personnes qui ont un diabète de type 2 peuvent être asymptomatiques pendant des années ou des décennies avant le diagnostic. Les symptômes peuvent être modérés. L’augmentation de la diurèse et de la soif est modérée au début, et s’aggrave progressivement en plusieurs semaines ou mois. Ensuite, les personnes ressentent une grande faiblesse, peuvent avoir la vision floue et devenir déshydratées.

Les personnes atteintes de diabète de type 2 produisant un peu d’insuline, l’acidocétose ne se produit généralement pas, même si le diabète de type 2 n’est pas traité pendant longtemps. Dans de rares cas, la glycémie devient extrêmement élevée (pouvant même dépasser 1 000 mg/dl [55,5 mmol/l]). Cela se produit souvent en réponse à des stress surajoutés tels qu’une infection ou la prise de médicaments. En cas de glycémie très élevée, les personnes peuvent développer une déshydratation sévère, ce qui peut induire une confusion mentale, une somnolence et des convulsions ; cet état est appelé état hyperglycémique hyperosmolaire. De nombreuses personnes qui ont un diabète de type 2 sont dépistées à l’aide de tests de glycémie de routine avant de développer une glycémie gravement élevée.

Complications du diabète

Le diabète endommage les vaisseaux sanguins, ce qui provoque leur rétrécissement et donc une restriction du flux sanguin. Parce que les vaisseaux sanguins de l’ensemble de l’organisme sont touchés, de nombreuses complications du diabète peuvent se produire. De nombreux organes peuvent être affectés, en particulier les suivants :

Des niveaux élevés de glycémie provoquent également des perturbations dans le système immunitaire de l’organisme, de sorte que les personnes atteintes de diabète sucré sont particulièrement sensibles aux infections bactériennes et fongiques.

Diagnostic du diabète sucré

  • Mesure du taux de glucose dans le sang

Le diagnostic de diabète est posé lorsque la glycémie des personnes est anormalement élevée. Les médecins réalisent des examens de dépistage chez les personnes qui présentent un risque de diabète mais qui sont asymptomatiques.

Le saviez-vous ?

  • Les personnes peuvent être atteintes de diabète de type 2 et ne présenter aucun symptôme. Il est donc important que les personnes présentant des facteurs de risque fassent l’objet des tests de dépistage recommandés.

Mesure de la glycémie

Les médecins peuvent contrôler la glycémie si les personnes présentent des symptômes de diabète, tels qu’une augmentation de la soif, des mictions ou de l’appétit. En outre, ils peuvent contrôler la glycémie si les personnes présentent des signes de complications associées au diabète, comme des infections fréquentes, des ulcères de pied et des infections par levures.

Pour évaluer avec précision la glycémie, les médecins utilisent généralement un échantillon de sang prélevé le matin à jeun. Le diabète peut être diagnostiqué si la glycémie à jeun est de 126 mg/dl (7,0 mmol/l) ou plus. Il est cependant possible d’utiliser des échantillons de sang prélevés après un repas. L’hyperglycémie postprandiale est normale, mais même dans ce cas, les concentrations ne doivent pas être trop élevées. Le diabète peut être diagnostiqué si un taux de glycémie aléatoire (pas à jeun) est supérieur à 200 mg/dl (11,1 mmol/l).

Hémoglobine A1c

Les médecins peuvent également mesurer le taux d’une protéine dans le sang, l’hémoglobine A1c (appelée aussi hémoglobine glyquée ou glycosylée) ; elle reflète les tendances à long terme de la glycémie de la personne plutôt que les changements rapides.

L’hémoglobine est la substance rouge porteuse d’oxygène dans les globules rouges. Lorsque le sang est exposé à des taux de glucose élevés pendant une période prolongée, le glucose se lie à l’hémoglobine et forme l’hémoglobine glycosylée. Le dosage du taux d’hémoglobine A1c dans le sang est rapporté sous forme de pourcentage d’hémoglobine A1c.

Les dosages de l’hémoglobine A1c peuvent être utilisés pour diagnostiquer le diabète lorsque les tests sont effectués par un laboratoire certifié (et non avec des instruments utilisés à domicile ou au cabinet médical). Les personnes ayant un taux d’hémoglobine A1c de 6,5 % ou plus sont diabétiques. Si le taux est compris entre 5,7 et 6,4, elles sont en prédiabète et présentent un risque de développer un diabète.

Analyse biologique

Test d’hyperglycémie provoquée par voie orale

Un autre type d’examen sanguin, le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale, peut être pratiqué dans certaines situations, comme en cas de suspicion de diabète gestationnel chez les femmes enceintes ou chez des personnes âgées qui ont des symptômes de diabète, mais une glycémie normale à jeun. Il n’est cependant pas utilisé en routine pour tester le diabète, car sa réalisation peut être complexe.

Cet examen est réalisé à jeun. On pratique une prise de sang pour mesurer la glycémie. Ensuite, les personnes prennent un liquide spécial contenant une grande quantité de glucose. Puis, on réalise d’autres prises de sang 2 à 3 heures plus tard. On mesure la glycémie et on observe si elle augmente de manière excessive.

Dépistage du diabète

La glycémie est souvent vérifiée lors des consultations médicales de routine. Le contrôle régulier de la glycémie est particulièrement important chez les personnes âgées, car le diabète est très fréquent à un âge avancé. Les personnes peuvent avoir du diabète sans le savoir, notamment de type 2.

Dépistage du diabète de type 1

Le dépistage du diabète de type 1 n’est pas recommandé chez tous les enfants ou tous les adultes. Les médecins réalisent parfois des tests pour dépister le diabète de type 1 chez les personnes présentant un risque élevé de diabète de type 1 (comme les frères et sœurs ou les enfants de personnes atteintes de diabète de type 1). Le dosage des anticorps anti-insuline permet aux médecins d’identifier les personnes atteintes d’un diabète de type 1 à un stade précoce et de mettre en place des mesures préventives.

Dépistage du diabète de type 2

Il est important de faire des tests de dépistage chez les personnes présentant un risque de diabète de type 2, y compris les personnes qui présentent les caractéristiques suivantes :

Les personnes présentant ces facteurs de risque doivent être dépistées pour le diabète au moins une fois tous les trois ans.

Le risque de diabète peut également être estimé à l’aide d’un calculateur de risque de l’Association américaine du diabète (American Diabetes Association). Les médecins peuvent mesurer la glycémie à jeun et le taux d’hémoglobine A1c ou réaliser un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale. Si les résultats du test se situent à la limite des valeurs normales et anormales, les médecins réalisent des tests de dépistage plus souvent, au moins une fois par an.

Traitement du diabète sucré

  • Régime alimentaire 

  • Activité physique

  • Perte de poids

  • Études

  • Pour le diabète de type 1, injections d’insuline

  • Pour le diabète de type 2, souvent médicaments par voie orale et parfois injections d’insuline ou d’autres médicaments

Le régime alimentaire, l’activité physique et la connaissance de la maladie sont les pierres angulaires du traitement du diabète. La perte de poids est importante pour les personnes en surpoids. Certaines personnes atteintes de diabète de type 2 et présentant une glycémie légèrement élevée peuvent commencer par un régime alimentaire, de l’activité physique et une perte de poids uniquement. Cependant, chez les personnes présentant des anomalies glycémiques plus sévères, ou chez qui la modification du mode de vie n’est pas suffisante pour normaliser la glycémie, des médicaments antidiabétiques sont nécessaires. Les personnes atteintes de diabète de type 1 (quelle que soit leur glycémie) doivent prendre des médicaments dès le diagnostic.

Comme le risque de complications est moins élevé si les personnes diabétiques contrôlent strictement leur glycémie, l’objectif du traitement du diabète est donc de maintenir la glycémie aussi proche que possible de la plage normale.

Il est utile que les diabétiques portent un bracelet ou une carte indiquant le fait qu’ils sont diabétiques pour signaler la présence d’un diabète aux professionnels de santé. Cette information permet aux professionnels de santé de commencer plus rapidement des traitements salvateurs, en particulier en cas de traumatisme ou d’altération de la conscience.

L’acidocétose diabétique et l’état hyperglycémique hyperosmolaire sont des urgences médicales parce qu’ils peuvent provoquer un coma et le décès. Le traitement est similaire pour les deux maladies et consiste principalement à administrer des liquides intraveineux et de l’insuline.

Traitement général du diabète

Les diabétiques tirent un grand bénéfice de la connaissance de leur trouble. Ils peuvent comprendre comment la diététique et l’activité physique modifient la glycémie, et ainsi savoir comment éviter les complications. Les infirmiers spécialisés en diabétologie peuvent fournir les informations nécessaires sur la gestion de l’alimentation, l’exercice physique, la surveillance de la glycémie et la prise de médicaments.

Les diabétiques doivent arrêter de fumer et ne consommer que des quantités modérées d’alcool (jusqu’à un verre par jour pour les femmes et deux verres par jour pour les hommes).

Régime pour diabétiques

Le contrôle du régime alimentaire est très important dans les deux types de diabète sucré. Les médecins recommandent un régime sain, équilibré et le maintien d’un poids idéal. L’avis d’un diététicien ou d’un éducateur spécialisé en diabétologie pour définir un régime alimentaire optimal peut être utile chez les personnes diabétiques. Un tel régime implique les mesures suivantes :

  • Éviter les sucres simples et les aliments transformés

  • Augmenter les fibres alimentaires

  • Limiter les portions d’aliments riches en glucides et en graisses (en particulier les graisses saturées)

Les personnes qui prennent de l’insuline doivent éviter de longues périodes entre les repas pour prévenir l’hypoglycémie. Bien que les protéines et les lipides dans l’alimentation contribuent au nombre de calories consommées par une personne, seule la quantité de glucides a un effet direct sur la glycémie. L’American Diabetes Association (Association américaine contre le diabète) fournit de nombreuses astuces alimentaires utiles, y compris des recettes. Même lorsque les personnes suivent un régime approprié, des médicaments hypocholestérolémiants sont nécessaires pour réduire le risque de maladie cardiaque.

Les personnes atteintes de diabète de type 1 et certaines personnes atteintes de diabète de type 2 peuvent utiliser la comptabilisation des glucides ou le système d’échange des glucides pour faire correspondre leur dose d’insuline au contenu en glucides de leur repas. La « comptabilisation » de la quantité de glucides dans un repas est utilisée pour calculer la quantité d’insuline que la personne prend avant de manger. Cependant, le rapport glucide-insuline (la quantité d’insuline prise pour chaque gramme de glucides dans le repas) varie pour chaque personne, et les personnes diabétiques doivent collaborer étroitement avec un diététicien ayant de l’expérience avec les diabétiques afin de maîtriser la technique. Certains spécialistes ont recommandé l’utilisation de l’indice glycémique (une mesure de l’impact d’un aliment ingéré contenant des glucides sur la glycémie) pour établir une limite entre les glucides métabolisés rapidement et lentement, bien qu’il n’y ait que peu de preuves pour soutenir cette approche.

Activité physique pour les diabétiques

Une activité physique en quantité appropriée (au moins 150 minutes par semaine réparties sur au moins 3 jours) peut également aider les personnes à contrôler leur poids et à améliorer leur glycémie. Comme la glycémie diminue pendant l’exercice, les personnes doivent être attentives aux symptômes d’hypoglycémie. Certaines personnes ont besoin de manger un petit en-cas avant une activité physique prolongée et/ou de réduire leur dose d’insuline.

Perte de poids pour les personnes diabétiques

De nombreuses personnes, particulièrement celles atteintes d’un diabète de type 2, sont en situation de surpoids ou d’obésité. Certaines personnes atteintes d’un diabète de type 2 peuvent être en mesure d’éviter ou de retarder la nécessité de prendre des médicaments, en atteignant et en restant à un poids sain. La perte de poids est également importante chez ces personnes parce que l’excès de poids contribue aux complications du diabète. Lorsque les personnes souffrant d’obésité et de diabète ont des difficultés à perdre du poids avec uniquement un régime et de l’exercice, les médecins peuvent leur administrer des médicaments pour perdre du poids ou recommander une chirurgie bariatrique (chirurgie de l’obésité). Certains médicaments antidiabétiques peuvent entraîner une perte de poids, en particulier les médicaments inhibiteurs du glucagon-like peptide 1 (GLP-1) et inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2).

Le saviez-vous ?

Traitement visant à prévenir les complications du diabète

Comme le diabète finit par affecter les vaisseaux sanguins de tout l’organisme, les personnes diabétiques sont susceptibles de développer des complications liées à des problèmes vasculaires. Un taux de glucose qui reste élevé pendant de longues périodes s’accumule dans les parois des vaisseaux sanguins, provoquant leur épaississement et des fuites et risquant de provoquer une athérosclérose, un accident vasculaire cérébral, des problèmes oculaires et d’autres problèmes.

Comme le risque de complications est très élevé chez les diabétiques, il est important que les personnes contrôlent soigneusement leur glycémie. Les médecins recommandent également une surveillance régulière pour prévenir les complications.

Traitement médicamenteux du diabète

Il existe de nombreux médicaments utilisés pour traiter le diabète. Les personnes atteintes de diabète de type 1 nécessitent des injections d’insuline pour réduire les taux de sucre dans le sang. La plupart des personnes atteintes de diabète de type 2 nécessitent des médicaments par voie orale pour diminuer la glycémie, mais certaines ont également besoin d’insuline ou d’autres médicaments injectables.

Greffe de pancréas

Les personnes atteintes de diabète de type 1 reçoivent parfois une greffe d’un pancréas entier ou seulement des cellules productrices d’insuline provenant du pancréas d’un donneur. Cette procédure peut permettre aux personnes atteintes de diabète de type 1 de maintenir des taux de glucose normaux. Cependant, comme des médicaments immunosuppresseurs doivent être administrés pour empêcher le corps de rejeter les cellules transplantées, la greffe de pancréas est généralement réalisée uniquement chez les personnes présentant des complications graves dues au diabète ou qui reçoivent un autre organe greffé (comme un rein) et qui auront de toute façon besoin de médicaments immunosuppresseurs.

Les personnes qui sont fragiles ou qui ont des problèmes médicaux

Les personnes âgées et les personnes présentant de nombreux problèmes médicaux, en particulier s’ils sont graves, doivent suivre les mêmes principes de prise en charge de leur diabète (formation, alimentation, activité physique et pharmacothérapie) que les personnes jeunes ou en bonne santé. Cependant, risquer une hypoglycémie (un faible taux de sucre dans le sang) en essayant de contrôler strictement la glycémie pourrait être nocif pour les personnes fragiles ou atteintes de nombreux problèmes médicaux.

Leur mauvaise vue les empêche de bien voir le glucomètre et les repères de dose sur les seringues d’insuline. Les personnes atteintes d’arthrite ou d’une maladie de Parkinson ou présentant des antécédents d’AVC peuvent avoir des difficultés à manipuler la seringue.

Études

Outre l’acquisition de connaissances sur le diabète proprement dit, les personnes présentant de nombreux problèmes médicaux doivent apprendre à intégrer les soins diabétiques dans la prise en charge de leurs autres affections. Il est particulièrement important de savoir comment éviter les complications, telles que la déshydratation, la dégradation de la peau et les problèmes de circulation, et gérer les facteurs qui peuvent contribuer aux complications du diabète, tels que l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie. Ces problèmes deviennent de plus en plus fréquents avec l’âge, que les personnes soient diabétiques ou non.

Régime alimentaire 

De nombreuses personnes âgées ont des difficultés à suivre un régime sain et équilibré permettant de contrôler leur glycémie et leur poids. Le changement des préférences et des habitudes alimentaires peut se révéler difficile. Certaines personnes souffrent de troubles pouvant être affectés par l’alimentation et ne comprennent pas comment intégrer les recommandations alimentaires pour leurs divers troubles.

Certaines personnes ne peuvent pas contrôler leur alimentation, car une autre personne cuisine pour eux, comme c’est le cas à la maison ou dans les maisons de retraite ou autres. Lorsque les diabétiques ne font pas la cuisine eux-mêmes, les personnes qui font les courses et qui préparent les repas doivent comprendre le régime nécessaire. L’avis d’un diététicien pour définir un régime alimentaire optimal peut être utile pour ces personnes et leurs aidants.

Activité physique

Certaines personnes peuvent avoir des difficultés à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, en particulier lorsqu’elles n’étaient pas actives dans le passé ou si elles souffrent d’un trouble qui limitent leurs mouvements, comme l’arthrite. Cependant, elles peuvent ajouter des activités physiques à leur routine quotidienne. Par exemple, les personnes peuvent marcher plutôt que conduire ou monter les escaliers à pied plutôt que prendre l’ascenseur.

Médicaments

La prise de médicaments pour le diabète, en particulier l’insuline, peut être difficile pour certaines personnes. Celles qui souffrent de problèmes de vue ou d’autres problèmes peuvent avoir du mal à remplir correctement une seringue ; les aidants peuvent préparer les seringues en amont et les stocker au réfrigérateur. Les personnes dont la dose d’insuline est stable peuvent acheter des seringues préremplies. Les stylos d’insuline préremplis peuvent être plus pratiques pour les personnes physiquement limitées. Certains de ces dispositifs ont des chiffres inscrits en plus gros et des cadrans faciles à tourner.

Surveillance de la glycémie

Une mauvaise vue, une dextérité manuelle limitée à cause de l’arthrite, des tremblements, un AVC ou d’autres limitations physiques peuvent rendre la surveillance de la glycémie plus difficile chez certaines personnes. Cependant, des moniteurs spéciaux sont disponibles. Certains ont de grands écrans, faciles à lire. Certains émettent des instructions et des résultats sonores. Certains moniteurs mesurent la glycémie sous la peau et ne nécessitent pas de prélèvement sanguin. Les personnes peuvent consulter les éducateurs spécialisés en diabétologie pour déterminer le lecteur le mieux adapté à leur cas.

Hypoglycémie

La complication la plus fréquente du traitement des taux de glucose sanguin élevés est un taux de glucose sanguin faible (hypoglycémie). Le risque est plus élevé chez les personnes fragiles, qui sont suffisamment malades pour nécessiter des hospitalisations fréquentes ou qui prennent plusieurs médicaments. Parmi tous les médicaments disponibles pour traiter le diabète, les sulfonylurées à action prolongée ou l’insuline sont les plus susceptibles d’entraîner une hypoglycémie chez les personnes présentant des problèmes médicaux sévères ou de nombreux problèmes médicaux, en particulier chez les personnes âgées. Lorsqu’elles prennent ces médicaments, ces personnes sont plus sujettes à des symptômes graves, tels qu’un évanouissement et des chutes, ainsi qu’une difficulté à réfléchir ou à utiliser certaines parties de leur corps en raison de l’hypoglycémie.

Chez les personnes âgées, l’hypoglycémie peut être moins évidente que chez les personnes plus jeunes. La confusion causée par l’hypoglycémie peut être prise par erreur pour une démence ou pour l’effet sédatif de médicaments. De plus, les personnes qui ont des difficultés à communiquer (comme après un accident vasculaire cérébral ou en raison d’une démence) peuvent ne pas être capables de faire savoir qu’elles présentent des symptômes.

Personnes ayant des difficultés à maintenir leur glycémie

Les personnes atteintes de diabète de type 1 peuvent avoir des fluctuations plus fréquentes de la glycémie, car la production d’insuline est complètement absente. Une infection, un retard du déplacement des aliments dans l’estomac et d’autres troubles hormonaux peuvent également contribuer aux fluctuations de la glycémie.

Chez toutes les personnes qui ont des difficultés à contrôler leur glycémie, les médecins recherchent d’autres troubles qui pourraient provoquer ce problème et donnent également aux personnes une formation supplémentaire sur la façon de surveiller leur diabète et de prendre leurs médicaments.

Surveillance du traitement du diabète

La surveillance de la glycémie est une part essentielle de la prise en charge du diabète. La surveillance systématique de la glycémie fournit les informations utiles pour effectuer les ajustements nécessaires dans les médicaments, l’alimentation et de l’activité physique. Il est potentiellement dangereux d’attendre que des symptômes d’hyperglycémie ou d’hypoglycémie apparaissent pour contrôler la glycémie.

Objectifs du traitement du diabète

Les experts recommandent de conserver une glycémie

  • Entre 80 et 130 mg/dl (entre 4,4 et 7,2 mmol/l) à jeun (avant les repas)

  • Inférieure à 180 mg/dl (10,0 mmol/l) 2 heures après les repas

Le taux d’hémoglobine A1c doit être inférieur à 7 %.

Certaines personnes utilisent un système de surveillance continue de la glycémie (Continuous Glucose Monitor, CGM), un dispositif externe qui est relié à l’organisme et qui enregistre la glycémie en continu. Lorsque ce type de dispositif est utilisé, les médecins utilisent une mesure différente pour déterminer si la glycémie est bien maîtrisée. Ils utilisent une valeur appelée temps dans la plage cible. Le temps dans la plage cible est le pourcentage de temps sur une période spécifique au cours duquel la glycémie atteint le niveau cible fixé pour la personne. La plage normale va de 70 à 180 mg/ml (3,9 à 9,9 mmol/l).

Comme les traitements agressifs permettant d’atteindre ces objectifs augmentent le risque de glycémie trop basse (hypoglycémie), ces objectifs sont ajustés chez certaines personnes pour lesquelles l’hypoglycémie est particulièrement non souhaitable, comme les personnes âgées.

Certains autres objectifs sont de maintenir une tension artérielle systolique inférieure à 140 mmHg et une tension artérielle diastolique inférieure à 90 mmHg. Chez les personnes diabétiques présentant un risque élevé de maladie cardiaque, l’objectif est que la tension artérielle soit inférieure à 130/80 mm Hg.

De nombreux facteurs induisent des variations de la glycémie :

  • Régime alimentaire 

  • Activité physique

  • Stress

  • Maladies

  • Médicaments

  • Heure de la journée

La glycémie peut augmenter soudainement après la consommation d’aliments riches en glucides. Les stress émotionnels, une infection et de nombreux médicaments ont tendance à élever la glycémie. La glycémie augmente chez de nombreuses personnes au cours des premières heures de la matinée, en raison de la sécrétion physiologique d’hormones (hormone de croissance et cortisol), réaction appelée « phénomène de l’aube ». La glycémie peut augmenter excessivement si l’organisme sécrète certaines hormones en réponse à une hypoglycémie (effet Somogyi). L’exercice peut faire baisser la glycémie.

Surveillance de la glycémie

La glycémie peut être mesurée rapidement que ce soit à domicile ou ailleurs.

Un test du glucose par piqûre du doigt est le test le plus souvent utilisé pour surveiller la glycémie. La plupart des appareils de mesure de la glycémie (glucomètres) utilisent une goutte de sang prélevée sur la pulpe du doigt avec une petite lancette. La lancette est constituée d’une aiguille fine qui peut servir à ponctionner directement le doigt, ou être introduite dans un dispositif à ressort qui permet de ponctionner automatiquement la peau de façon simple et rapide. La plupart des personnes trouvent la ponction presque indolore. Ensuite, on place la goutte de sang sur une bandelette réactive. La bandelette contient des produits chimiques qui subissent des changements en fonction du taux de glucose. Le glucomètre lit ces changements dans la bandelette et affiche le résultat sur un écran numérique. Certains dispositifs permettent de prélever le sang dans d’autres régions, comme la paume de la main, l’avant-bras, le haut du bras, la cuisse ou le mollet. Les glucomètres à domicile sont plus petits qu’un jeu de cartes.

Les systèmes de surveillance continue de la glycémie (Continuous Glucose Monitoring, CGM) utilisent un petit capteur de glycémie qui est placé sous la peau. Le capteur mesure la glycémie à intervalles de quelques minutes. Il existe deux types de CGM, avec des objectifs différents :

  • Professionnels de la santé

  • Personnel

Les CGM professionnels recueillent des informations continues sur la glycémie pendant une certaine période (de 72 heures jusqu’à 14 jours). Les médecins utilisent cette information pour émettre des recommandations de traitement. Les CGM professionnels ne fournissent pas de données à la personne diabétique.

Les CGM personnels sont utilisés par la personne et fournissent des données de glycémie en temps réel sur un petit moniteur portable ou sur un smartphone connecté. Il est possible de paramétrer les alarmes du CGM si les niveaux glycémiques sont trop faibles ou trop élevés ; ainsi, ce dispositif peut aider les personnes à prendre connaissance rapidement de fluctuations inquiétantes de leur glycémie.

Les CGM peuvent être portés pendant 14 jours au maximum, ne nécessitent souvent pas d’étalonnage et peuvent être utilisés pour l’administration d’insuline sans confirmation du glucose par piqûre du doigt. Il existe aussi des systèmes dans lesquels le dispositif CGM communique avec les pompes à insuline, soit pour stopper la délivrance d’insuline lorsque la glycémie chute (seuil de suspension) ou pour administrer de l’insuline quotidienne (système hybride en boucle fermée).

Les systèmes CGM sont particulièrement utiles dans certaines circonstances, comme chez les diabétiques de type 1 qui présentent des fluctuations fréquentes et rapides de leur glycémie (en particulier lorsque la glycémie chute parfois à des niveaux très faibles), qui sont difficiles à identifier avec une mesure par piqûre du doigt. Les systèmes CGM permettent aux personnes de mesurer la période pendant laquelle leur glycémie reste dans une certaine plage, et les médecins utilisent cette mesure pour fixer des objectifs de traitement et ajuster la dose d’insuline. Même chez les personnes qui n’utilisent pas d’insuline, les systèmes CGM peuvent fournir des informations précieuses sur la façon dont les différents aliments et activités affectent leur glycémie.

Les personnes doivent noter leur glycémie et la communiquer à leur médecin ou à leur personnel infirmier, ou apporter leur lecteur de glycémie ou leur CGM lors de leurs visites, afin d’aider les médecins et le personnel infirmier à adapter la dose d’insuline ou de médicament antihyperglycémique oral. De nombreux diabétiques apprennent à adapter la dose d’insuline de manière autonome, selon leurs besoins. Certaines personnes atteintes d’un diabète de type 2 léger ou précoce qui est bien contrôlé par un ou deux médicaments peuvent ne surveiller leur glycémie par piqûre du doigt que peu fréquemment.

Hémoglobine A1c

Les médecins peuvent surveiller le traitement en utilisant un examen sanguin appelé dosage de l’hémoglobine A1c. En cas de glycémie élevée, l’hémoglobine, la protéine qui transporte l’oxygène dans le sang, est modifiée. Ces changements sont directement proportionnels à la glycémie, sur une longue période. Plus le taux d’hémoglobine A1c est élevé, plus la glycémie de la personne a été élevée. Ainsi, à la différence de la mesure de la glycémie qui indique une valeur ponctuelle, la mesure de l’hémoglobine A1c indique si la glycémie a été bien contrôlée au cours des mois précédents.

Chez les diabétiques, le taux cible d’hémoglobine A1c est inférieur à 7 %. Atteindre ce taux est parfois difficile, mais plus le taux d’hémoglobine A1c est bas, plus le risque de développer des complications est faible. Les médecins peuvent recommander une cible légèrement supérieure ou inférieure pour certaines personnes en fonction de leur situation médicale particulière. Cependant, des taux supérieurs à 9 % sont le signe d’un mauvais contrôle, et des taux supérieurs à 12 % d’un très mauvais contrôle. La plupart des diabétologues recommandent de contrôler l’hémoglobine A1c tous les 3 à 6 mois.

Fructosamine

La fructosamine, un acide aminé glycosylé, est également utile pour apprécier le contrôle de la glycémie sur une période de quelques semaines et elle est généralement utilisée lorsque les résultats de l’hémoglobine A1c ne sont pas fiables, comme chez les personnes atteintes d’anémie due à une carence en fer, folate ou vitamine B12, ou présentant des anomalies de l’hémoglobine, telles que la drépanocytose ou la thalassémie.

Glucose dans l’urine

Bien qu’il soit possible de mesurer la présence de glucose dans les urines, cet examen ne permet pas de contrôler ou d’adapter le traitement. L’analyse d’urine peut être trompeuse, car la quantité de glucose dans l’urine peut ne pas refléter le niveau réel de glucose dans le sang. La glycémie peut être très basse ou élevée sans aucun changement des taux de glucose dans l’urine.

Prévention du diabète sucré

Diabète de type 1

Aucun traitement ne permet de prévenir totalement l’apparition du diabète de type 1. Cependant, les membres de la famille des personnes atteintes de diabète de type 1 peuvent subir des tests de dépistage et si les tests révèlent qu’ils ont des anticorps anti-insuline, mais qu’ils n’ont pas encore de symptômes de diabète (stade 1), un médicament (téplizumab) peut leur être utile. Ce médicament peut prolonger la capacité du pancréas à produire de l’insuline et retarder l’apparition des symptômes du diabète de type 1.

Diabète de type 2

Le diabète de type 2 peut être évité avec des changements du mode de vie. Chez les personnes en situation de surpoids, le fait de perdre ne serait-ce que 7 % de leur poids corporel et d’augmenter leur activité physique (par exemple, en marchant 30 minutes par jour) peut réduire de plus de 50 % le risque de diabète sucré. La metformine, un médicament utilisé pour traiter le diabète, peut réduire le risque de diabète chez les personnes dont la régulation de la glycémie est perturbée.

Informations supplémentaires

Les ressources suivantes, en anglais, peuvent être utiles. Veuillez noter que LE MANUEL n’est pas responsable du contenu des ressources.

  1. American Diabetes Association (Association américaine contre le diabète) : Informations complètes sur le diabète, notamment des ressources pour vivre avec le diabète

  2. JDRF (anciennement Juvenile Diabetes Research Foundation [Fondation pour la recherche sur le diabète juvénile]) : Informations générales sur le diabète sucré de type 1

  3. National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases : Informations générales sur le diabète, notamment sur les dernières recherches et les programmes de sensibilisation communautaires

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