Dyslipidémie

(Hyperlipidémie)

ParMichael H. Davidson, MD, FACC, FNLA, University of Chicago Medicine, Pritzker School of Medicine;
Pallavi Pradeep, MD, University of Chicago
Revue/Révision complète juill. 2023
AFFICHER LA VERSION PROFESSIONNELLE
Les faits en bref

La dyslipidémie se caractérise par un taux élevé de cholestérol et/ou de triglycérides ou un faible taux de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL).

  • Le mode de vie, la génétique, certains troubles (tels que de faibles taux d’hormone thyroïdienne ou une maladie rénale), des médicaments ou une combinaison de plusieurs de ces éléments peuvent y contribuer.

  • Une athérosclérose peut en découler, entraînant angor, crises cardiaques, AVC et artériopathie périphérique.

  • Les médecins mesurent les taux de triglycérides et des différents types de cholestérol dans le sang.

  • L’activité physique, les modifications du régime alimentaire et les médicaments peuvent être efficaces.

(Voir aussi Présentation des troubles du cholestérol et des lipides.)

Graisses (lipides) importantes présentes dans le sang

  • Cholestérol

  • Triglycérides

Le cholestérol est un constituant essentiel des membranes cellulaires, du cerveau et des cellules nerveuses, ainsi que de la bile, qui contribue à l’absorption des graisses et des vitamines liposolubles. L’organisme utilise le cholestérol pour synthétiser la vitamine D et différentes hormones telles que les œstrogènes, la testostérone ou le cortisol. Le cholestérol nécessaire peut être produit par l’organisme, mais peut aussi être fourni par l’alimentation.

Les triglycérides contenus dans les cellules adipeuses peuvent être métabolisés, puis utilisés comme source énergétique pour les processus métaboliques de l’organisme, comme la croissance. Les triglycérides sont produits dans l’intestin et le foie à partir de plus petites graisses appelées acides gras. Certains types d’acides gras sont produits par l’organisme, mais d’autres doivent être fournis par l’alimentation.

Les lipoprotéines sont des particules de protéines et d’autres substances. Elles transportent des graisses, telles que le cholestérol et les triglycérides, qui ne peuvent pas circuler librement seules dans le sang.

Il existe différents types de lipoprotéines (voir le tableau Lipoprotéines : transporteurs de lipides), notamment :

  • Chylomicrons

  • Lipoprotéines de haute densité (HDL)

  • Lipoprotéines de faible densité (LDL)

  • Lipoprotéines de très faible densité (VLDL)

Les taux de lipoprotéines et donc de lipides, principalement de cholestérol de faible densité (LDL), augmentent légèrement avec l’âge. En général, les hommes ont des taux légèrement plus élevés que les femmes, mais chez ces dernières, les taux augmentent après la ménopause. L’élévation des taux de lipoprotéines qui survient avec l’âge peut induire une dyslipidémie.

Le risque d’athérosclérose augmente avec le taux de cholestérol total (qui inclut les cholestérols LDL, HDL et VLDL), même si ce dernier n’est pas suffisamment élevé pour être considéré comme une dyslipidémie. L’athérosclérose peut toucher les artères qui apportent du sang au cœur (entraînant une maladie des artères coronaires), au cerveau (provoquant un accident vasculaire cérébral) ou au reste de l’organisme (induisant une artériopathie périphérique). Ainsi, des taux élevés de cholestérol total augmentent aussi le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.

Des taux de cholestérol total bas sont en général jugés préférables à des taux trop élevés. Cependant, des taux très bas de cholestérol ne sont pas forcément bons pour la santé non plus (hypolipidémie).

Bien qu’il n’y ait pas de seuil naturel entre des taux de cholestérol normaux et anormaux, chez les adultes, un taux de cholestérol total inférieur à 200 milligrammes par décilitre (mg/dl [< 5,1 mmol/l]) de sang est souhaitable. Le maintien d’un taux lipidique encore inférieur peut être bénéfique chez de nombreuses personnes. Dans certaines régions du monde (comme en Chine et au Japon), où sont observées des concentrations moyennes de cholestérol de 150 mg/dl (3,8 mmol/l), les coronaropathies sont moins fréquentes que dans d’autres pays comme les États-Unis. Le risque d’infarctus du myocarde est plus que doublé quand le cholestérol total est égal ou supérieur à 300 mg/dl (7,7 mmol/l).

Le taux de cholestérol total n’est qu’un indice général du risque d’athérosclérose. Les taux des constituants du cholestérol total, principalement de cholestérol LDL et de cholestérol HDL, sont plus importants. Un taux élevé de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) augmente le risque. Un taux élevé de cholestérol HDL (bon cholestérol) n’est pas considéré comme un trouble parce qu’il diminue le risque d’athérosclérose. Cependant, un faible taux de cholestérol HDL (défini par un taux inférieur à 40 mg/dl [moins de 1 mmol/l]) est associé à une augmentation du risque. Les spécialistes estiment qu’il est souhaitable que le taux de cholestérol LDL soit inférieur à 100 mg/dl (2,6 mmol/l).

Il n’est pas encore établi qu’une élévation du taux de triglycérides augmente le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral. Des taux de triglycérides supérieurs à 150 mg/dl (1,7 mmol/l) sont considérés comme anormaux, mais des taux élevés ne semblent pas induire une augmentation du risque chez tous. Un taux élevé de triglycérides prédispose au risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral si dans le même temps les taux de cholestérol HDL sont bas ou si un diabète ou une maladie rénale chronique sont présents, ou si de nombreux proches ont été atteints d’athérosclérose (antécédents familiaux).

Des taux élevés de cholestérol HDL (bon cholestérol) sont généralement bénéfiques et ne sont pas considérés comme un trouble. Un taux trop bas augmente le risque d’athérosclérose.

La lipoprotéine (a) est une association de LDL reliée à une protéine supplémentaire. Des taux supérieurs à environ 30 mg/dl (ou 75 nmol/l) sont associés à une augmentation du risque d’athérosclérose. Les taux élevés sont héréditaires. La lipoprotéine (a) n’est pas affectée par le régime alimentaire ou par la plupart des médicaments hypolipémiants. Elle ne doit en général être mesurée qu’une seule fois.

Tableau
Tableau

Causes de la dyslipidémie

Les facteurs qui provoquent une dyslipidémie sont classés en :

  • Principales causes : Causes génétiques (héréditaires)

  • Causes secondaires : Mode de vie et autres causes

Les causes primaires et secondaires contribuent à divers degrés à la dyslipidémie. Par exemple, une personne atteinte d’hyperlipidémie héréditaire peut avoir des taux lipidiques encore plus élevés si elle présente également des causes secondaires d’hyperlipidémie.

Dyslipidémie primaire (héréditaire)

Les causes primaires impliquent des mutations géniques qui entraînent une production excessive de cholestérol LDL ou de triglycérides ou qui échouent à éliminer ces substances. Certaines causes entraînent une production insuffisante ou une élimination excessive du cholestérol HDL. Les causes primaires ont tendance à être héréditaires et donc à toucher des familles. Certaines des causes génétiques de dyslipidémie sont abordées ici et ailleurs dans LE MANUEL.

Les taux de cholestérol et de triglycérides sont plus élevés en cas de dyslipidémie primaire, car elle interfère avec le métabolisme et l’élimination des lipides. Les personnes peuvent également hériter d’une tendance à des taux de cholestérol HDL anormalement bas.

Les conséquences des dyslipidémies primitives peuvent inclure une athérosclérose précoce (chez les hommes âgés de 55 ans ou moins, chez les femmes âgées de 60 ans ou moins), qui peut entraîner un angor ou des crises cardiaques. L’artériopathie périphérique est également une conséquence qui diminue souvent le flux sanguin dans les membres inférieurs et peut provoquer des douleurs à la marche (claudication). L’AVC est une autre conséquence possible. Des taux de triglycérides très élevés peuvent provoquer une pancréatite.

Chez les personnes qui souffrent d’un trouble génétique induisant des taux élevés de triglycérides (telle que l’hypertriglycéridémie familiale ou l’hyperlipidémie familiale combinée), certains troubles et substances peuvent augmenter les triglycérides à des taux extrêmement élevés. Ces troubles incluent un diabète mal contrôlé et une maladie rénale chronique. Les substances comprennent l’abus d’alcool et l’utilisation de certains médicaments, comme les œstrogènes (pris par voie orale), qui augmentent les taux de triglycérides.

Les symptômes peuvent comprendre des dépôts cutanés de graisse (xanthomes éruptifs) sur la face antérieure des jambes et postérieure des bras, une hypertrophie du foie et de la rate, des douleurs abdominales et une diminution de la sensibilité au toucher due à des lésions nerveuses. Les dyslipidémies primitives peuvent provoquer une pancréatite qui peut être mortelle.

Réduire l’apport en lipides (moins de 50 g par jour) peut prévenir les lésions nerveuses et la pancréatite. Il peut également être utile de perdre du poids et d’éviter la consommation d’alcool. Les médicaments hypolipémiants peuvent être efficaces.

Hyperlipidémie familiale combinée

Dans l’hyperlipidémie familiale combinée, les taux de cholestérol et/ou de triglycérides sont élevés. Ce trouble touche environ 1 à 2 % des personnes. Les taux de lipides deviennent en général anormaux après 30 ans, mais parfois plus tôt, en particulier chez les personnes en surpoids, celles qui ont un régime très riche en graisses ou qui sont atteintes d’un syndrome métabolique.

Le traitement de l’hyperlipidémie familiale combinée implique une limitation de la consommation de graisses saturées, de cholestérol et de sucres, ainsi qu’une augmentation de l’exercice physique et, si nécessaire, une perte de poids. De nombreuses personnes qui souffrent de ce trouble doivent prendre des médicaments hypolipémiants.

Dysbêtalipoprotéinémie familiale

Dans la dysbêtalipoprotéinémie familiale, les taux de lipoprotéines de très faible densité (VLDL), de cholestérol total et de triglycérides sont élevés. Cette élévation est due à une forme anormale des VLDL qui s’accumule dans le sang. Des dépôts de graisse (xanthomes éruptifs) peuvent se former sous la peau des coudes et des genoux et dans la paume des mains, où ils peuvent provoquer des plis jaunâtres. Ce trouble rare induit le développement précoce d’une forme grave d’athérosclérose. À l’âge moyen, l’athérosclérose crée souvent une obstruction des artères coronaires et périphériques.

Le traitement de la dysbêtalipoprotéinémie familiale nécessite d’obtenir et de maintenir le poids corporel recommandé et de réduire les apports de cholestérol, de graisses saturées et de glucides. Des médicaments hypolipémiants sont souvent nécessaires. Sous traitement, les taux de lipides peuvent se normaliser, la progression de l’athérosclérose ralentir et les dépôts de graisse cutanés diminuer, voire disparaître.

Hypercholestérolémie familiale

Dans l’hypercholestérolémie familiale, le taux de cholestérol total est élevé. Les personnes touchées peuvent avoir hérité d’un gène anormal ou de deux gènes anormaux, un de chaque parent. Les personnes qui ont deux gènes anormaux (homozygotes) sont plus gravement touchées que celles qui n’en ont qu’un (hétérozygotes). Près d’une personne sur 200 est hétérozygote, et 1 personne sur 250 000 à 1 personne sur 1 million est homozygote.

Les personnes peuvent présenter des dépôts de graisse (xanthomes éruptifs) sur les tendons des talons, des genoux, des coudes et des doigts. Rarement, les xanthomes apparaissent avant l’âge de 10 ans. L’hypercholestérolémie familiale peut provoquer une athérosclérose rapidement évolutive et une mort précoce due à une maladie des artères coronaires. Les enfants qui ont deux gènes anormaux peuvent être victimes d’un infarctus du myocarde ou d’un angor avant l’âge de 20 ans, et les hommes qui ont un gène anormal développent souvent une maladie coronarienne entre 30 et 50 ans. Les femmes qui ont un gène anormal présentent également un risque accru, mais celui-ci survient environ 10 ans plus tard que chez les hommes. Les fumeurs ou les personnes atteintes d’une hypertension artérielle, d’un diabète ou en situation d’obésité peuvent développer une athérosclérose encore plus tôt.

Le traitement de l’hypercholestérolémie familiale débute avec un régime pauvre en graisses saturées et en cholestérol. Si possible, il faut perdre du poids, arrêter de fumer et augmenter l’activité physique. Il est souvent nécessaire de prescrire un ou plusieurs médicaments hypolipémiants. Certaines personnes nécessitent une aphérèse, une méthode de filtration du sang pour abaisser les taux de cholestérol LDL. Chez certaines personnes atteintes d’hypercholestérolémie familiale homozygote, la greffe de foie peut être bénéfique. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent diminuer le risque accru d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral.

Hypertriglycéridémie familiale

Dans l’hypertriglycéridémie familiale, les taux de triglycérides sont élevés. Ce trouble touche environ 1 % des personnes. Dans certaines familles atteintes de ce trouble, mais pas toutes, l’athérosclérose a tendance à apparaître tôt.

Une perte de poids, si nécessaire, et une réduction de la consommation d’alcool et de glucides ramènent souvent les triglycérides à des taux normaux. Si ces mesures sont inefficaces, il peut être utile d’administrer des médicaments hypolipémiants. Chez les personnes qui souffrent également de diabète, il est important de bien le contrôler.

Hypoalphalipoprotéinémie

Dans l’hypoalphalipoprotéinémie, le taux de cholestérol HDL est faible. De nombreuses anomalies génétiques peuvent induire une diminution du taux de HDL. Étant donné que les médicaments qui augmentent le cholestérol HDL ne diminuent pas le risque d’athérosclérose, l’hypoalphalipoprotéinémie est traitée en réduisant le cholestérol LDL.

Carence en lipoprotéine lipase et carence en apolipoprotéine CII

La carence en lipoprotéine lipase et la carence en apolipoprotéine CII sont des troubles rares dus à une carence en certaines protéines nécessaires à l’élimination des particules contenant des triglycérides. Dans ces maladies, l’organisme ne peut pas éliminer les chylomicrons du sang, ce qui induit des taux de triglycérides très élevés. En l’absence de traitement, les taux atteignent souvent des chiffres bien supérieurs à 1 000 mg/dl (11 mmol/l) et peuvent provoquer une pancréatite.

Les symptômes apparaissent pendant l’enfance et l’adolescence. À savoir :

  • Épisodes récurrents de douleurs abdominales

  • Hypertrophie de la rate et du foie

  • Tuméfactions cutanées de couleur jaune rosé sur les coudes, les genoux, les fesses, le dos, la face antérieure des jambes et la face postérieure des bras

Ces tuméfactions, appelées xanthomes éruptifs, sont des dépôts de graisse. Les symptômes s’aggravent si l’alimentation est riche en graisses. Bien que ce trouble ne cause pas d’athérosclérose, il peut entraîner une pancréatite, parfois mortelle.

Les personnes qui souffrent de ces troubles doivent strictement limiter la quantité de tous les types de graisses (saturées, insaturées et polyinsaturées) dans leur régime alimentaire. Les personnes peuvent avoir besoin de prendre des suppléments vitaminiques pour compenser les nutriments absents de leur régime alimentaire. Il existe certains traitements en développement pour le traitement de la carence en lipoprotéine lipase et la carence en apolipoprotéine CII.

Dyslipidémie secondaire

Des causes secondaires contribuent à de nombreux cas de dyslipidémie.

La cause secondaire la plus importante de dyslipidémie est

  • Un mode de vie sédentaire avec un apport total excessif en calories, graisses saturées, cholestérol et lipides trans (voir l’encadré Type de graisses)

Quelques autres causes secondaires fréquentes comprennent :

Presque tout le monde est sensible aux effets de l’alimentation, mais certaines personnes le sont plus que d’autres. Les personnes peuvent consommer de grandes quantités de graisses animales sans que leur taux de cholestérol excède les niveaux souhaitables. D’autres peuvent suivre un régime strict pauvre en graisses et avoir un taux de cholestérol total élevé. La différence semble être essentiellement génétique. Le capital génétique des personnes influe sur la vitesse de production, d’utilisation et d’élimination des graisses. Aussi, la corpulence ne permet pas toujours de prédire les taux de cholestérol. Certaines personnes en surpoids ont des taux de cholestérol bas tandis que certaines personnes minces ont des taux élevés. La prise de calories en excès peut induire une augmentation du taux de triglycérides, de même qu’une consommation excessive d’alcool.

Le saviez-vous ?

  • La corpulence ne permet pas de prédire les taux de cholestérol. Certaines personnes en surpoids ont des taux de cholestérol bas, tandis que certaines personnes minces ont des taux de cholestérol élevés.

Certains troubles entraînent une augmentation des taux lipidiques. Un diabète mal contrôlé ou une maladie rénale chronique peuvent induire une élévation du taux de cholestérol total et des triglycérides. Certains troubles hépatiques (en particulier la cirrhose biliaire primitive) et une thyroïde hypoactive (hypothyroïdie) peuvent provoquer une élévation du taux de cholestérol total.

Certains médicaments tels que les œstrogènes (par voie orale), les contraceptifs oraux, les corticoïdes, les rétinoïdes, les diurétiques thiazidiques (dans une certaine mesure), la ciclosporine, le tacrolimus et les antiviraux utilisés dans le traitement du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et du SIDA peuvent entraîner une augmentation des taux de cholestérol et/ou de triglycérides.

Le tabagisme, l’infection par le VIH, un diabète mal contrôlé ou les troubles rénaux (telles que le syndrome néphrotique) peuvent contribuer à diminuer le taux de cholestérol HDL. Les médicaments comme les bêtabloquants et les stéroïdes anabolisants peuvent diminuer le taux de cholestérol HDL.

Symptômes de la dyslipidémie

En général, des taux élevés de lipides dans le sang n’induisent aucune symptomatologie. Parfois, lorsque les taux sont particulièrement élevés, des dépôts de graisses sous la peau et sur les tendons forment des tuméfactions appelées xanthomes éruptifs. Des anneaux opaques blancs ou gris peuvent parfois apparaître au bord de la cornée. Des taux de triglycérides très élevés peuvent provoquer une hypertrophie du foie ou de la rate, une sensation de picotement ou de brûlure dans les mains et les pieds, des difficultés respiratoires et une confusion, et peuvent augmenter le risque de développement d’une pancréatite. La pancréatite peut provoquer des douleurs abdominales graves et peut être fatale.

Symptômes de la dyslipidémie
Xanthomes du tendon d’Achille
Xanthomes du tendon d’Achille

Les xanthomes du tendon d’Achille indiquent un diagnostic d’hypercholestérolémie familiale.

Image publiée avec l’aimable autorisation de Michael H. Davidson, MD.

Xanthomes tendineux
Xanthomes tendineux

Les xanthomes tendineux indiquent un diagnostic d’hypercholestérolémie familiale.

Image publiée avec l’aimable autorisation de Michael H. Davidson, MD.

Xanthome éruptif
Xanthome éruptif

Les personnes qui présentent une forte augmentation du taux de triglycérides peuvent présenter des xanthomes éruptifs sur le tronc, le dos, les coudes, les fesses, les genoux, les mains et les pieds.

... en apprendre davantage

© Springer Science+Business Media

Xanthélasma de la paupière
Xanthélasma de la paupière

Les xanthélasmas sont des plaques de couleur jaune-blanc sur les paupières et les coins des yeux. Des xanthélasmas sont parfois présents chez des patients atteints d’hypercholestérolémie familiale, mais peuvent également être présents chez des personnes ayant un taux de cholestérol normal.

... en apprendre davantage

Image publiée avec l’aimable autorisation de Michael H. Davidson, MD.

Xanthélasma (paupière)
Xanthélasma (paupière)

Cet homme présente des excroissances de peau jaunâtres sur les paupières supérieures, ce qui peut suggérer un taux de cholestérol élevé.

... en apprendre davantage

© Springer Science+Business Media

Diagnostic de la dyslipidémie

  • Analyses de sang pour mesurer les taux de cholestérol

Analyses de sang pour mesurer les taux de cholestérol

Les taux de cholestérol total, de cholestérol LDL, de cholestérol HDL et de triglycérides, c’est-à-dire le bilan lipidique, sont mesurés à partir d’un prélèvement sanguin. Sachant que la consommation d’aliments et de boissons peut induire des augmentations temporaires du taux de triglycérides, le prélèvement doit être pratiqué après un jeûne d’au moins 12 heures.

En cas de forte hyperlipidémie, d’autres examens sanguins sont effectués pour identifier le trouble sous-jacent spécifique. Les troubles spécifiques comprennent plusieurs affections héréditaires (dyslipidémies primaires), qui induisent différentes anomalies du métabolisme des lipides et exposent à divers risques.

Le saviez-vous ?

  • Les margarines qui se composent essentiellement d’huile liquide (margarines en tube) et celles qui contiennent des stanols ou des stérols végétaux, contrairement aux margarines en barre, sont des substituts du beurre plus sains pour les personnes qui doivent limiter leur consommation de beurre.

Dépistage de la dyslipidémie

Le bilan lipidique à jeun mesure les taux de cholestérol total, de triglycérides, de cholestérol LDL et de cholestérol HDL après un jeûne de 12 heures. Les médecins réalisent généralement ce test tous les 5 ans à partir de l’âge de 20 ans, afin d’évaluer si une personne présente un risque de maladie des artères coronaires.

En plus de mesurer les taux lipidiques, les médecins dépistent aussi d’autres facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, tels que l’hypertension artérielle, le diabète ou des antécédents familiaux de taux lipidiques élevés.

Chez les enfants et les adolescents, un dépistage avec un bilan lipidique à jeun est recommandé entre 2 et 8 ans si l’enfant présente des facteurs de risque, comme un membre de la famille souffrant de dyslipidémie grave ou de maladie des artères coronaires survenue à un jeune âge. Chez les enfants ne présentant pas de facteurs de risque, le dépistage avec un bilan lipidique non à jeun est généralement réalisé à partir de la puberté (généralement entre 9 et 11 ans) et une fois encore entre 17 et 21 ans.

Traitement de la dyslipidémie

  • Perdre du poids

  • Activité physique

  • Diminution des graisses saturées dans l’alimentation

  • Souvent, médicaments hypolipémiants

Habituellement, le meilleur traitement consiste à perdre du poids pour les personnes en surpoids, cesser de fumer, réduire la quantité totale de graisses saturées et de cholestérol dans l’alimentation, augmenter l’activité physique et prendre, si nécessaire, un médicament hypolipémiant.

Une activité physique régulière peut favoriser la diminution du taux de triglycérides et l’augmentation du taux de cholestérol HDL. Par exemple, on peut faire une marche énergique d’au moins 30 minutes tous les jours.

Le traitement des enfants peut être difficile. L’American Academy of Pediatrics (Académie américaine de pédiatrie) et la National Heart, Lung, and Blood Institute (Institut national américain de la santé, des poumons et du sang) recommandent de traiter certains enfants ayant des taux lipidiques élevés. Des changements alimentaires sont recommandés. Des médicaments hypolipémiants peuvent être administrés à certains enfants ayant des taux lipidiques très élevés qui ne répondent pas aux changements de l’alimentation, en particulier les enfants atteints d’hypercholestérolémie familiale.

Alimentation à teneur réduite en matières grasses

Une alimentation à teneur réduite en graisses saturées et en cholestérol peut diminuer le taux de cholestérol LDL. Cependant, les personnes ayant des taux de triglycérides élevés doivent aussi éviter de consommer de grandes quantités de sucres (que ce soit dans les aliments ou les boissons), de farine raffinée (comme celle utilisée dans la plupart des aliments cuisinés industriels) et d’aliments contenant de l’amidon (tels que les pommes de terre et le riz).

Le type de corps gras consommés est important (voir Types de graisses). Les acides gras peuvent être saturés, polyinsaturés ou mono-insaturés. Les acides gras saturés augmentent plus le taux de cholestérol que les autres types d’acides gras. Les acides gras saturés ne devraient pas représenter plus de 5 à 7 % des calories totales consommées par jour. Les acides gras polyinsaturés (incluant les acides gras oméga 3 et oméga 6) peuvent contribuer à diminuer les taux de triglycérides et de cholestérol LDL dans le sang. Le contenu en acides gras de la plupart des aliments est signalé sur l’étiquette de l’emballage.

D’énormes quantités d’acides gras saturés sont contenues dans les viandes, le jaune d’œuf, les produits laitiers non écrémés, quelques noix (notamment les noix de macadamia) ou les noix de coco. Les huiles végétales contiennent une plus petite quantité d’acides gras saturés, mais seules quelques-unes ont vraiment une faible teneur en acides gras.

La margarine, produite à partir d’huiles végétales polyinsaturées, est généralement un substitut plus sain au beurre, qui est riche en graisses saturées (environ 60 %). Cependant, certains types de margarine (ainsi que certains aliments transformés) contiennent des acides gras trans qui peuvent augmenter le taux de cholestérol LDL (mauvais cholestérol) et diminuer celui de cholestérol HDL (bon cholestérol). Les margarines constituées essentiellement d’huile liquide (margarines en tube) renferment moins de lipides saturés et d’acides gras trans que le beurre et ne renferment pas de cholestérol. Les margarines (et d’autres produits alimentaires) qui contiennent des stanols ou des stérols végétaux peuvent contribuer à diminuer les taux de cholestérol total et de cholestérol LDL.

Il est conseillé de manger une grande quantité de légumes, de fruits et de céréales complètes, qui sont naturellement pauvres en graisses et ne contiennent pas de cholestérol. La consommation d’aliments riches en fibres solubles, qui se lient aux graisses dans l’intestin et qui favorisent la diminution du taux de cholestérol, est également recommandée. De tels aliments comprennent : le son d’avoine, la farine d’avoine, les haricots, les pois, le son de riz, l’orge, les agrumes, les fraises et la pulpe de pomme. Le psyllium, habituellement pris pour soulager la constipation, peut également diminuer le taux de cholestérol.

Le saviez-vous ?

  • La consommation des aliments suivants peut contribuer à réduire le cholestérol : son d’avoine, farine d’avoine, haricots, pois, son de riz, orge, agrumes, fraises et pulpe de pomme.

Tableau
Tableau

Médicaments hypolipémiants

Le traitement par des médicaments hypolipémiants dépend non seulement des taux lipidiques, mais aussi de la présence d’une éventuelle maladie coronarienne, d’un diabète ou d’autres facteurs de risque de maladie coronarienne majeurs. Chez les personnes atteintes d’une maladie des artères coronaires ou d’un diabète, le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral peut être diminué en utilisant des médicaments hypolipémiants appelés des statines. Chez les personnes ayant des taux de cholestérol très élevés ou qui présentent d’autres facteurs de risque élevé d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral, la prise de médicaments hypolipémiants peut aussi être bénéfique.

Il existe différents types de médicaments hypolipémiants :

  • Statines

  • Inhibiteurs de l’absorption du cholestérol

  • Ligands des acides biliaires

  • Inhibiteurs de PCSK9 (proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9)

  • Dérivés de l’acide fibrique

  • Suppléments en acides gras oméga 3

  • Niacine

  • Acide bempédoïque

Tous ces médicaments diminuent les taux de lipides par un mécanisme différent. Par conséquent, les différents types de médicaments peuvent avoir plusieurs effets secondaires et influencer les taux de lipides selon différents modes. Parallèlement à la prise de médicaments, il est conseillé de suivre un régime pauvre en graisses saturées.

Les médicaments hypolipémiants font plus que diminuer les taux lipidiques, ils peuvent également prévenir les maladies des artères coronaires. De plus, il a été démontré que les statines diminuent le risque de mort précoce.

Les personnes présentant des taux de triglycérides très élevés et qui sont à risque de pancréatite peuvent avoir besoin d’un changement de régime alimentaire et de médicaments diminuant les triglycérides, en général un fibrate ou des acides gras oméga 3 sur ordonnance.

Tableau
Tableau

Méthodes pour réduire le cholestérol

Les procédures médicales qui abaissent les taux de cholestérol sont réservées aux personnes ayant des taux très élevés de cholestérol LDL qui ne répondent pas à un régime alimentaire et à des médicaments hypolipémiants. Il s’agit notamment des personnes atteintes d’hypercholestérolémie familiale. L’aphérèse de LDL est la procédure la plus fréquemment réalisée. L’aphérèse de LDL est une procédure non chirurgicale dans laquelle le sang est prélevé de la personne et le composant LDL est séparé du reste du sang dans une machine spéciale. Le sang (moins le composant LDL) est ensuite réinjecté à la personne.

Traitement des causes de cholestérol élevé

Toute affection qui provoque une élévation du taux de cholestérol ou qui en est un facteur de risque doit également être traitée. Ainsi, les personnes diabétiques doivent soigneusement contrôler leur glycémie. Les maladies rénales, les maladies du foie et l’hypothyroïdie sont également traitées. Si un médicament est responsable de l’élévation du taux de cholestérol, les médecins peuvent administrer à la personne une dose plus faible ou leur administrer un autre médicament.

Surveillance du traitement

Les médecins réalisent généralement des analyses de sang 2 à 3 mois après le début du traitement pour déterminer si les taux lipidiques diminuent. Une fois que les taux lipidiques ont suffisamment diminué, les médecins réalisent des analyses de sang une ou deux fois par an. Les médecins n’utilisent plus de cibles spécifiques pour les taux lipidiques. Ils essayent plutôt de diminuer les taux lipidiques selon un certain pourcentage, compris généralement entre 30 et 50 %.

Parce que certains médicaments hypolipémiants peuvent parfois entraîner des problèmes musculaires et hépatiques, les médecins réalisent en général des analyses de sang en début de traitement pharmacologique. Ensuite, si la personne présente des effets secondaires, les mesures initiales (de référence) sont disponibles pour effectuer des comparaisons.

Informations supplémentaires

  1. Healthy Children: Cholesterol Levels in Children and Adolescents : Site de conseils aux parents sponsorisé par l’American Academy of Pediatrics fournissant des informations sur les taux de cholestérol sains pour les enfants et les adolescents, des informations sur le dépistage et des conseils alimentaires

  2. National Heart Lung and Blood Institute: Blood Cholesterol : Fournit des informations sur les manières de maintenir un taux de cholestérol sanguin sain

quizzes_lightbulb_red
TESTEZ VOS CONNAISSANCESTake a Quiz!
iOS ANDROID
iOS ANDROID
iOS ANDROID