Méningite bactérienne chez le nourrisson de plus de 3 mois

ParGeoffrey A. Weinberg, MD, Golisano Children’s Hospital
Vérifié/Révisé févr. 2024
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La méningite bactérienne des nourrissons est une infection bactérienne grave des méninges et de l'espace sous-arachnoïdien. Les nourrissons peuvent présenter des symptômes et des signes non spécifiques (p. ex., léthargie, irritabilité, prise alimentaire insuffisante, fièvre ou hypothermie). Le diagnostic repose sur l'analyse du liquide céphalorachidien. Le traitement repose sur les antimicrobiens et, pour certains enfants, sur la dexaméthasone.

Pour un aperçu de la méningite, voir Revue générale des méningites. Pour la méningite bactérienne aiguë chez les enfants plus âgés et les adultes, voir Méningite aiguë bactérienne, et chez les enfants de < 3 mois voir Méningite bactérienne néonatale. Pour la méningite virale, y compris chez les nourrissons et les enfants, voir Méningite virale.

Étiologie de la méningite bactérienne chez les nourrissons

L'étiologie et l'incidence de la méningite bactérienne sont étroitement liées à l'âge et au fait que les nourrissons aient reçu ou non les vaccinations habituelles par les vaccins conjugués contre Haemophilus influenzae de type b et vaccin conjugué contre Streptococcus pneumoniae (1).

Chez les nourrissons qui n'ont pas reçu les vaccinations systématiques, les causes courantes de méningite bactérienne comprennent (2)

  • S. pneumoniae (de nombreux sérotypes, en particulier chez les nourrissons n'ayant pas reçu de vaccination conjuguée contre S. pneumoniae)

  • Neisseria meningitidis (surtout le sérogroupe B, mais de temps en temps des groupes A, C, Y ou W135)

  • H. influenzae de type b (en particulier chez l'enfant qui n'a pas été vacciné par un vaccin conjugué contre H. influenzae de type b)

D'autres étiologies de méningite bactérienne chez les nourrissons et les enfants de > 3 mois ont été signalées, mais elles sont très rares. Listeria monocytogenes, Streptococcus agalactiae et Escherichia coli causent des maladies chez les nourrissons de < 3 mois de l'âge; ils sont rarement en cause chez les nourrissons très prématurés qui ont survécu jusqu'à > 3 mois d'âge. La méningite à Staphylococcus aureus peut survenir chez les nourrissons qui ont eu un traumatisme ou ont subi une intervention chirurgicale neurologique.

Références pour l'étiologie

  1. 1. Committee on Infectious Diseases, American Academy of Pediatrics: Red Book: 2021–2024 Report of the Committee on Infectious Diseases, ed. 32, edited by Kimberlin DW, Barnett ED, Lynfield R, and Sawyer MH. Itasca, American Academy of Pediatrics, 2021.

  2. 2. Weinberg GA, Stone RT: Bacterial infections of the nervous system. In Swaiman's Pediatric Neurology: Principles and Practice, 6th ed., edited by Swaiman KF, Ashwal S, Ferriero DM, et al. Philadelphia, Elsevier, 2018, pp 883–894.

Symptomatologie de la méningite bactérienne chez le nourrisson

Plus le patient est jeune, moins la symptomatologie de la méningite est spécifique.

Les premières manifestations de la méningite bactérienne peuvent être une maladie fébrile aiguë avec des symptômes respiratoires ou gastro-intestinaux, et seulement plus tard des signes de maladie grave. Environ 33 à 50% des nouveau-nés ont un gonflement de la fontanelle antérieure, mais ils ont rarement une raideur de la nuque ou d'autres signes méningés classiques (p. ex., signe de Kernig ou signe de Brudzinski) qui sont généralement présents chez les enfants plus âgés. Chez les enfants de < 12 mois, l'absence de raideur de la nuque ne doit pas être utilisée pour exclure la méningite.

Pièges à éviter

  • Chez les enfants de < 12 mois, l'absence de raideur de la nuque ne doit pas être utilisée pour exclure la méningite. Cependant, si elle est présente, la raideur de la nuque ne doit pas être ignorée.

Au fur et à mesure de l'évolution de la méningite bactérienne, les enfants développent des manifestations du système nerveux central, parfois très rapidement. Le degré du dérèglement du système nerveux central va de l'irritabilité au coma. Jusqu'à 15% des enfants présentant une méningite bactérienne sont comateux ou semi-comateux au moment de l'hospitalisation. Les crises surviennent parfois en cas de méningite bactérienne, mais chez seulement environ 20% des enfants, habituellement ceux qui présentent déjà un syndrome toxique, sont obnubilés ou comateux. Les nourrissons qui sont éveillés et qui semblent normaux après une crise brève et non-focale et qui ont de la fièvre sont peu susceptibles de présenter une méningite bactérienne (voir aussi Convulsions fébriles).

L'œdème papillaire est très rare chez l'enfant présentant une méningite bactérienne, quel que soit son âge. En présence d'œdème papillaire, d'autres causes doivent être recherchées; la méningite bactérienne évolue si rapidement que l'œdème papillaire n'a généralement pas suffisamment de temps pour se développer.

Diagnostic de la méningite bactérienne chez les nourrissons

  • Analyse du liquide céphalorachidien coloration de Gram

En général, une ponction lombaire doit être effectuée à chaque fois qu'un diagnostic de méningite est reconnu ou suspecté chez un nourrisson.

Cependant, la ponction lombaire peut être retardée pour les raisons suivantes:

  • Une atteinte cardiorespiratoire cliniquement importante (le plus souvent chez les jeunes enfants)

  • Des signes d'une augmentation significative de la pression intracrânienne, dont des anomalies rétiniennes; des réponses pupillaires anormales; une hypertension, une bradycardie, une dépression respiratoire (triade de Cushing); et des signes neurologiques focaux

  • Une suspicion de lésion intracrânienne, dont la présence de blessures visibles, notamment à la tête, ou l'anamnèse évoquant une blessure non accidentelle

  • L'infection du site de ponction lombaire

  • La suspicion ou des antécédents de troubles hémorragiques (p. ex., hémophilie, thrombopénie sévère)

Dans ces circonstances, des hémocultures doivent être effectuées et des antibiotiques doivent être administrés de manière empirique sans effectuer la ponction lombaire. En cas de suspicion d'augmentation de la pression intracrânienne, une neuroimagerie est nécessaire (p. ex., TDM crânienne avec et sans contraste, échographie crânienne) pendant ou immédiatement après l'administration d'antibiotiques. Si les résultats de l'imagerie indiquent qu'elle est sans danger, une ponction lombaire peut être réalisée. Cependant, il n'est pas nécessaire d'effectuer systématiquement une TDM avant une ponction lombaire dans le cas des jeunes enfants chez qui on suspecte une méningite; l'engagement du cerveau est rare chez les jeunes enfants atteints de méningite bactérienne, bien que tous les patients atteints de méningite présentent un certain degré d'augmentation de la pression intracrânienne.

Le liquide céphalorachidien est envoyé pour analyse, c'est-à-dire généralement le comptage des cellules, le dosage des protéines, du glucose, une coloration de Gram, la culture, et, chez certains nourrissons, des tests PCR (polymerase chain reaction) pour les entérovirus (p. ex., chez les nourrissons atteints de méningite à la fin d'été et en automne aux États-Unis) ou le virus herpès simplex ou le paréchovirus. Un panel PCR peut être utile si disponible. Simultanément, du sang doit être prélevé et envoyé pour mesurer le rapport glycorachie/glycémie.

Les signes dans le liquide céphalorachidien typiques de la méningite bactérienne comprennent

  • Nombre élevé de globules blancs (> 500/mcL [0,5 × 109/L] souvent jusqu'à 10 000 globules blancs/mcL [10 × 109/L], avec une prédominance de leucocytes polynucléaires [> 80%])

  • Protéines élevées (> 100 mg/dL [1 gm/L])

  • Glucose bas (< 40 mg/dL [2,2 mmol/L], souvent < 10 mg/dL [0,56 mmol/L], et rapport glycorachie/glycémie typiquement < 0,33)

La coloration de Gram montre souvent des microrganismes dans le liquide céphalorachidien en cas de méningite bactérienne. Bien que les signes puissent varier quelque peu, les nourrissons qui présentent une méningite bactérienne ont très rarement un liquide céphalorachidien tout à fait normal.

Les nourrissons doivent également être évalués à la recherche d'une maladie systémique et d'autres sources d'infection, au moyen y compris de 2 hémocultures (si possible; minimum 1 ensemble de flacons de cultures aérobie et anaérobie), des électrolytes sériques, une numération formule sanguine complète et une analyse et une culture d'urine.

Diagnostic différentiel

La symptomatologie de la méningite bactérienne peut également être causée par d'autres infections du système nerveux central dont la méningite virale, l'infection néonatale à HSV (typiquement par des entérovirus ou, chez le nourrisson, des paréchovirus), l'encéphalite à HSV (presque exclusivement chez l'enfant de < 1 mois d'âge), l'encéphalite pédiatrique à HSV et par un abcès cérébral.

D'autres causes d'infections du système nerveux central chez les enfants plus âgés et les adultes (p. ex., la neuroborréliose de Lyme, la méningite fongique, la méningite tuberculeuse; l'infection par Bartonella; la méningite chimique résultant de l'utilisation des AINS, du triméthoprime/sulfaméthoxazole (SMX-TMP, cotrimoxazole), ou des immunoglobulines IV; le cancer) sont rares chez les enfants de < 12 mois et doivent être distinguées par l'anamnèse, l'examen clinique, et l'examen du liquide céphalorachidien.

Dans ces autres causes de méningite, les signes dans le liquide céphalorachidien comprennent le plus souvent < 500 leucocytes/mcL (0,5 × 109/L) avec < 50% de leucocytes polynucléaires, des protéines < 100 mg/dL (1 g/L), glucose normal et une coloration de Gram négative pour les microrganismes.

Traitement de la méningite bactérienne chez les nourrissons

  • Traitement antimicrobien

Dès que la méningite bactérienne est diagnostiquée (réellement ou par présomption), un accès IV doit être assuré et des médicaments antimicrobiens appropriés (et éventuellement des corticoïdes) doivent être administrés.

L'antibiothérapie empirique pour les nourrissons de > 3 mois est dirigée sur les agents pathogènes courants: pneumocoques, méningocoques, et H. influenzae type b.

Un protocole antibiotique typique comprend

  • Ceftriaxone ou une céphalosporine de génération avancée (p. ex., céfépime) plus

  • Vancomycine

La ceftriaxone est extrêmement efficace contre les microrganismes qui causent habituellement la méningite bactérienne chez les nourrissons > 3 mois. La vancomycine est administrée parce que certaines souches de pneumocoques dans certaines zones ne sont pas sensibles aux céphalosporines de génération avancée. Dans les régions (et les institutions), où la plupart des pneumocoques sont sensibles à la pénicilline, la vancomycine peut ne pas être nécessaire, en particulier si aucun cocci Gram positif n'est retrouvé sur les colorations de Gram du liquide céphalorachidien; la décision de retirer la vancomycine doit généralement être prise en consultation avec un spécialiste des maladies infectieuses.

Une fois que le microrganisme infectieux est identifié, des antibiotiques plus ciblés sont utilisés; p. ex., la vancomycine peut ne plus être nécessaire.

Traitement antimicrobien spécifique du microrganisme

Après le début immédiat du traitement antimicrobien empirique, les résultats des liquide céphalorachidien et/ou des hémocultures seront utilisés pour sélectionner un antibiotique plus spécifiquement ciblé en attendant l'identification et l'antibiogramme des microrganismes. (Voir tableau Traitement spécifique de la méningite bactérienne chez les nourrissons de plus de 3 mois une fois que les résultats d'identification et de sensibilité sont connus.)

Si S. pneumoniae est suspecté (p. ex., parce que des cocci Gram positif en paires sont observés sur une coloration de Gram du liquide céphalorachidien), la vancomycine empiriquement prescrite doit être poursuivie jusqu'à ce que les résultats des tests de sensibilité soient disponibles. La vancomycine est arrêtée si l'isolat est sensible à la ceftriaxone; si l'isolat n'est pas sensible, la vancomycine est poursuivie (et certains ajoutent la rifampicine). Étant donné que la dexaméthasone peut diminuer la pénétration (et donc l'efficacité) de la vancomycine dans le liquide céphalorachidien, certains experts recommandent de ne pas administrer de dexaméthasone ou, dans le cas contraire, de l'associer à la rifampicine.

La maladie provoquée par N. meningitidis est traitée de manière fiable avec de la pénicilline G ou de l'ampicilline à doses élevées, ou comme alternative, la ceftriaxone. Si un traitement par la pénicilline ou la ampicilline est administré, il est suivi pendant 2 jours de l'administration de rifampicine 2 fois/jour pour éliminer l'état de portage et prévenir les rechutes (la rifampicine est inutile si la ceftriaxone est utilisée pour compléter le traitement).

Si la présence d'H. influenzae de type b est suspectée ou prouvée, la maladie peut être traitée de manière fiable par la ceftriaxone; l'ampicilline ne peut être utilisée que si l'isolat s'avère sensible. En cas de traitement par ampicilline, il est suivi d'un traitement d'une durée de 4 jours par rifampicine 1 fois/jour pour supprimer l'état de portage et prévenir les récidives (la rifampicine n'est pas nécessaire si la ceftriaxone est utilisée en complément du traitement).

Le traitement antimicrobien spécifique d'autres infections rares (p. ex., S. agalactiae, E. coli, L. monocytogenes, S. aureus) doit être sélectionné en consultation avec un spécialiste des maladies infectieuses.

Tableau

Corticostéroïdes pour la méningite bactérienne

L'utilisation de corticostéroïdes (p. ex., la dexaméthasone) comme thérapie adjuvante dans la méningite bactérienne a été étudiée pendant des décennies et continue d'être controversée. Les effets bénéfiques des corticostéroïdes en termes de réduction de la morbidité neurologique semblent varier selon l'âge du patient (enfant ou adulte), l'étiologie bactérienne spécifique, l'origine géographique et les ressources de soins de santé.

Des données suggèrent que la dexaméthasone réduit le déficit auditif des nourrissons et des enfants vivant dans les pays à revenus élevés et qui présentent une méningite bactérienne provoquée par H. influenzae de type b (1). L'efficacité de la dexaméthasone dans la méningite causée par d'autres microrganismes reste à démontrer, bien que certaines études menées dans les pays à ressources élevées sur des adultes présentant une méningite causée par S. pneumoniae indiquent une amélioration des résultats neurologiques et une réduction de la mortalité (1, 2). La dexaméthasone ne semble pas apporter de bénéfice aux enfants ou aux adultes présentant une méningite bactérienne et qui vivent dans les pays à faibles ressources, elle ne semble pas non plus présenter d'avantage pour les nouveau-nés présentant une méningite.

Ainsi, la dexaméthasone IV doit être administrée avant, ou dans l'heure, de la thérapie antimicrobienne chez les enfants de > 6 semaines d'âge atteints de méningite causée par H. influenzae type b. La dexaméthasone est poursuivie toutes les 6 heures pendant 4 jours en cas de confirmation d'une méningite à H. influenzae de type b. Certains experts recommandent également d'utiliser ce même protocole de dexaméthasone chez les enfants qui ont une méningite à pneumocoques et qui ont > 6 semaines d'âge.

Pour une efficacité optimale, la dexaméthasone doit être démarrée au moment du diagnostic; ce n'est pas toujours possible, à moins que la coloration des liquides ou certains facteurs épidémiologiques (p. ex., anamnèse des contacts avec la maladie) mène à un diagnostic étiologique immédiat. Dans les régions où les enfants ont reçu systématiquement le vaccin H. influenzae de type b et le vaccin conjugué contre le pneumocoque, la méningite bactérienne provoquée par ces microrganismes est rare. Pour ces raisons, et en raison des éléments de preuve contradictoires concernant les avantages du traitement par la dexaméthasone, de nombreux experts en maladies infectieuses pédiatriques n'administrent plus de corticostéroïdes de façon systématique aux nourrissons présentant une méningite.

Références pour le traitement

  1. 1. Brouwer MC, McIntyre P, Prasad K, van de Beek D: Corticosteroids for acute bacterial meningitis. Cochrane Database Syst Rev 2015(9):CD004405, 2015. doi: 10.1002/14651858.CD004405.pub5

  2. 2. Hasbun R: Progress and Challenges in Bacterial Meningitis: A Review [published correction appears in JAMA. 2023 Feb 14;329(6):515]. JAMA 328(21):2147-2154, 2022. doi: 10.1001/jama.2022.20521

Pronostic de la méningite bactérienne chez les nourrissons

Chez les nourrissons et les enfants plus âgés, la mortalité de la méningite bactérienne est d'environ 5 à 15% (1, 2) et une morbidité neurologique (p. ex., perte auditive neurosensorielle, déficit intellectuel, spasticité et parésie, troubles épileptiques) est observée dans 15 à 25% des cas (3). La perte auditive neurosensorielle est la pathologie la plus répandue après la méningite à pneumocoques.

Chez les nourrissons plus âgés et les enfants, la mortalité varie de 3 à 5% lorsque la cause est H. influenzae type b, 5 à 10% lorsque la cause est N. meningitidis et 10 à 20% lorsque la cause est S. pneumoniae (4).

Références pour le pronostic

  1. 1. Mongelluzzo J, Mohamad Z, Ten Have TR, Shah SS: Corticosteroids and mortality in children with bacterial meningitis. JAMA 299(17):2048-2055, 2008. doi: 10.1001/jama.299.17.2048

  2. 2. Thigpen MC, Whitney CG, Messonnier NE, et al: Bacterial meningitis in the United States, 1998-2007. N Engl J Med 364(21):2016-2025, 2011. doi: 10.1056/NEJMoa1005384

  3. 3. Baraff LJ, Lee SI, Schriger DL: Outcomes of bacterial meningitis in children: a meta-analysis. Pediatr Infect Dis J 12(5):389-394, 1993. doi: 10.1097/00006454-199305000-00008

  4. 4. Hasbun R: Progress and Challenges in Bacterial Meningitis: A Review [published correction appears in JAMA. 2023 Feb 14;329(6):515]. JAMA 328(21):2147-2154, 2022. doi: 10.1001/jama.2022.20521

Prévention de la méningite bactérienne chez les nourrissons

La prévention de la méningite bactérienne comprend la vaccination et parfois la chimioprophylaxie.

Vaccination

Un vaccin antipneumococcique conjugué est recommandé chez tous les enfants dès l'âge de 2 mois (voir Vaccin pneumococcique). For further information, see Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) pneumococcal vaccine recommendations and the Centers for Disease Control and Prevention's child and adolescent immunization schedule by age.

La vaccination systématique par un vaccin conjugué contre H. influenzae de type b est aussi très efficace et peut être commencée à l'âge de 2 mois. For further information, see ACIP Haemophilus influenzae vaccine recommendations.

L'Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) recommande que les nourrissons de > 6 semaines à risque élevé de maladies méningococciques reçoivent un vaccin méningococcique conjugué. Les nourrissons à haut risque comprennent ceux qui ont les caractéristiques suivantes

  • Ont une infection par le VIH

  • Ils ont une asplénie fonctionnelle ou anatomique (dont les patients qui ont une drépanocytose)

  • Ils ont des déficits persistants en fractions du complément

  • Utilisation d'inhibiteurs du complément (p. ex., éculizumab, ravulizumab)

  • Voyage ou séjour dans une région à haut risque (p. ex., Afrique subsaharienne ou Arabie Saoudite)

  • Exposition à une épidémie attribuable à un sérogroupe vaccinal

Chez les nourrissons qui ne sont pas à haut risque, la vaccination systématique conjuguée contre le méningocoque est recommandée à l'âge de 11 ou 12 ans avec une dose de rappel à l'âge de 16 ans.

Deux vaccins contre le méningocoque du sérogroupe B ont été approuvés par l'Advisory Committee on Immunization Practices chez les enfants de ≥ 10 ans et à risque élevé de maladie méningococcique du groupe B (mêmes catégories que ci-dessus); la vaccination systématique contre le méningocoque B n'est actuellement pas encore administrée. For further information, see ACIP meningococcal vaccine recommendations.

Chimioprophylaxie de la méningite

Les contacts étroits des enfants atteints de méningite due à certaines bactéries doivent recevoir une chimioprophylaxie antimicrobienne par la rifampicine, la ceftriaxone ou la ciprofloxacine, dans les cas suivants

  • Méningite à N. meningitidis: tous les contacts rapprochés

  • Méningite à H. influenzae: contacts étroits sélectionnés

Les sujets ayant été en contact avec des enfants qui présentent une méningite causée par d'autres bactéries ne nécessitent pas de chimioprophylaxie.

En cas de méningite à méningocoques, les contacts étroits présentent un risque d'infection qui peut être 25 à 500 fois supérieur à celui de la population générale. Les contacts étroits sont définis comme (1)

  • Les membres du foyer, en particulier les enfants de < 2 ans

  • Les contacts dans les centres de garde d'enfants exposés dans les 7 jours qui ont précédé l'apparition des symptômes

  • Toute personne directement exposée aux sécrétions orales du patient (p. ex., par le baiser, le partage de brosses à dents ou des ustensiles, la réanimation bouche-à-bouche, l'intubation endotrachéale, la gestion de la sonde endotrachéale) au cours des 7 jours avant l'apparition des symptômes

Tous les praticiens ayant pris en charge un enfant présentant une méningite ne sont pas considérés comme des contacts étroits. Le personnel de soins de santé ne doit recevoir une chimioprophylaxie que s'il traitait les voies respiratoires du patient ou s'ils ont été directement exposés aux sécrétions respiratoires du patient.

La chimioprophylaxie doit être administrée le plus tôt possible (idéalement dans les 24 heures de l'identification du patient index); une chimioprophylaxie administrée > 2 semaines après l'exposition est en général de peu de valeur. La rifampicine, le ceftriaxone et la ciprofloxacine sont des médicaments antimicrobiens appropriés en fonction de l'âge du contact. Chez les jeunes enfants, la rifampicine par voie orale ou la ceftriaxone injectable sont préférés. La rifampicine est administrée 2 fois/jour pendant 2 jours.

Dans le cas de la méningite à H. influenzae de type b, le risque d'infection par contact est inférieur à celui de la maladie méningococcique, mais il peut être important chez le nourrisson ou le petit enfant non vacciné résidant dans la même maison que le patient index. En outre, les contacts familiaux peuvent être des porteurs asymptomatiques de H. influenzae de type b.

Les contacts étroits sont définis de façon plus explicite que dans le cas de la prophylaxie méningococcique car les soignants qui passent du temps à un domicile sans cependant y vivre peuvent néanmoins être colonisés par H. influenzae de type b. Ainsi, pour ce microrganisme, les contacts familiaux sont définis comme suit (1):

  • Les sujets qui vivent avec le patient index

  • Les sujets qui ont passé ≥ 4 heures avec le patient index pendant ≥ 5 des 7 jours précédant l'admission à l'hôpital dudit patient

La chimioprophylaxie est ensuite recommandée pour chaque membre d'un foyer, tel que cela a été défini, si ce foyer présente également

  • Au moins 1 contact de < 4 ans qui n'a pas reçu toutes les doses de vaccination ou qui n'est pas vacciné

  • Un enfant de < 12 mois qui n'a pas complété la série vaccinale Hib conjuguée primaire

  • Un enfant immunodéprimé (quel que soit le statut vaccinal antérieur)

La vaccination complète contre H. influenzae de type b est définie comme ayant au moins 1 dose de vaccin conjugué contre le Hib à ≥ 15 ans mois, ou 2 doses entre 12 mois et 14 mois, ou la première série de 2 ou 3 doses pour les enfants de < 12 mois avec une dose de rappel à ≥ 12 mois.

En outre, si ≥ 2 cas de maladie invasive à Hib ont été observés parmi les membres d'un centre préscolaire ou d'une garderie sur une période de 60 jours, de nombreux experts recommandent une chimioprophylaxie pour toutes les personnes présentes et pour le personnel, afin d'éliminer le portage nasal asymptomatique, quel que soit le statut vaccinal des sujets.

Les contacts étroits les plus à risque d'infection secondaire sont les enfants de < 4 ans qui sont incomplètement vaccinés contre H. influenzae type b. La chimioprophylaxie doit être administrée < 24 heures après l'identification du patient index; une chimioprophylaxie administrée > 2 semaines après l'exposition est de peu ou sans valeur. La rifampicine orale ou la ceftriaxone injectable sont préférables et la ciprofloxacine est acceptable chez des contacts âgés. La rifampicine est administrée 1 fois/jour pendant 4 jours.

Référence pour la prévention

  1. 1. Committee on Infectious Diseases, American Academy of Pediatrics: Red Book: 2021–2024 Report of the Committee on Infectious Diseases, ed. 32, edited by Kimberlin DW, Barnett ED, Lynfield R, and Sawyer MH. Itasca, American Academy of Pediatrics, 2021.

Points clés

  • Les nourrissons atteints de méningite bactérienne peuvent initialement se présenter avec des symptômes et des signes non spécifiques (p. ex., des voies respiratoires ou une maladie du tube digestif supérieur), mais ensuite se décompenser rapidement.

  • Les causes bactériennes les plus fréquentes de méningite sont Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis, et Haemophilus influenzae de type b.

  • En cas de suspicion de méningite, réaliser une ponction lombaire (sauf conre-indications) et administrer un traitement antimicrobien empirique (et éventuellement de la dexaméthasone) dès que possible.

  • Le traitement antimicrobien empirique chez les nourrissons de > 3 mois consiste en du céfotaxime ou de la ceftriaxone, plus vancomycine.

  • Prescrire une chimioprophylaxie antimicrobienne pour sélectionner les contacts des patients atteints de méningite à N. meningitidis ou à H. influenzae.

Plus d'information

Les sources d'information suivantes en anglais peuvent être utiles. S'il vous plaît, notez que LE MANUEL n'est pas responsable du contenu de ces ressources.

  1. Advisory Committee for Immunization Practices (ACIP): Pneumococcal vaccine recommendations

  2. ACIP: Meningococcal vaccine recommendations

  3. ACIP: Haemophilus influenzae vaccine recommendations

  4. Centers for Disease Control and Prevention (CDC): Child and Adolescent Immunization Schedule by Age

  5. American Academy of Pediatrics: Red Book: 2021–2024 Report of the Committee on Infectious Diseases

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