Consommation de substances chez les adolescents

ParSharon Levy, MD, MPH, Harvard Medical School
Vérifié/Révisé nov. 2024
Voir l’éducation des patients

La consommation de substances chez les adolescents va de l'abstinence à la consommation sporadique à des troubles sévères de toxicomanie. Les conséquences aigues et à long terme vont de mineures à menaçant le pronostic vital, selon la substance, les circonstances et la fréquence de l'utilisation. Cependant, même une utilisation occasionnelle peut exposer les adolescents à un risque accru de lésions importantes, dont une overdose, des accidents de la route et des conséquences de comportements à risque. La consommation de substances est associée à des conséquences telles que des taux plus élevés d'infections sexuellement transmissibles (IST) et au développement de troubles de toxicomanie (1, 2).

La consommation régulière d'alcool, de cannabis (marijuana), de nicotine ou d'autres drogues pendant l'adolescence est associée à des taux plus élevés de troubles de santé mentale, à un fonctionnement plus faible à l'âge adulte et à des taux plus élevés de dépendance.

L'adolescent prend des drogues pour des raisons variées:

  • Pour partager une expérience sociale ou se sentir membre d'un groupe social

  • Pour soulager le stress

  • Pour faire de nouvelles expériences et prendre des risques

  • Pour soulager les symptômes des troubles de santé mentale (p. ex., dépression ou anxiété)

Les facteurs de risque comprennent une mauvaise maîtrise de soi, un manque de surveillance parentale, et divers troubles mentaux ou d'apprentissage (p. ex., déficit de l'attention/hyperactivité et dépression). L'attitude des parents et l'exemple que les parents donnent de leur propre prise d'alcool, de tabac, de médicaments prescrits et d'autres substances ont une forte influence.

La pandémie de COVID-19 a eu un impact mitigé sur la consommation de substances chez les adolescents. Pendant les séjours à domicile, les taux d'initiation ont diminué, mais les taux d'utilisation intensive ont augmenté parce que certains adolescents ont augmenté leur consommation de substances comme mécanisme de lutte contre le stress.

Le type et la puissance des substances utilisées par les adolescents varient en fonction de facteurs individuels, locaux et nationaux. Aux États-Unis, les tendances qui ont augmenté le risque de conséquences aiguës et à long terme pour les adolescents comprennent l'introduction de nicotine de vapotage et de produits de cannabis à haute puissance et la disponibilité plus large d'opiacés sur ordonnance et de fentanyl.

Les taux de surdosage (overdose) chez les jeunes ont significativement augmenté (3). L'augmentation des overdoses est due à la présence d'opiacés synthétiques dans l'approvisionnement en drogues illicites (4).

(Voir aussi Revue générale des troubles liés aux substances.)

Références

  1. 1. Haider MR, Kingori C, Brown MJ, Battle-Fisher M, Chertok IA. Illicit drug use and sexually transmitted infections among young adults in the US: evidence from a nationally representative survey. Int J STD AIDS. 2020;31(13):1238-1246. doi:10.1177/0956462420950603

  2. 2. Gray KM, Squeglia LM. Research Review: What have we learned about adolescent substance use?. J Child Psychol Psychiatry. 2018;59(6):618-627. doi:10.1111/jcpp.12783

  3. 3. Miech RA, Johnston LD, Patrick ME, O’Malley PM: Monitoring the Future National Survey Results on Drug Use 1975-2023: Overview and Detailed Results for Secondary School Students. Ann Arbor, Institute for Social Research, University of Michigan, 2024.

  4. 4. Friedman J, Godvin M, Shover CL, Gone JP, Hansen H, Schriger DL. Trends in Drug Overdose Deaths Among US Adolescents, January 2010 to June 2021. JAMA. 2022;327(14):1398-1400. doi:10.1001/jama.2022.2847

Substances spécifiques

Les substances les plus utilisées par les adolescents aux États-Unis, sont l'alcool, la nicotine (sous forme de tabac ou de produits de vapotage) et le cannabis.

Alcool

La consommation d'alcool est la substance la plus souvent consommée par les adolescents. L'United States Monitoring the Future Survey on Drug Use a rapporté qu'en 2023, entre 17 et 18 ans, 46% des adolescents avaient essayé l'alcool au cours de la dernière année, 33% ont été ivres au cours de l'année écoulée, 24,3% ont consommé de l'alcool au cours des 30 jours précédents, et 10% ont bu plus de 5 verres d'affilée au cours des 2 semaines précédentes (1).

La consommation excessive d'alcool est également fréquente, et les adolescents peuvent avoir des intoxications alcooliques sévères. Près de 90% de tout l'alcool consommé par les adolescents est consommé pendant une crise de boulimie, les mettant à risque d'accidents, de blessures, d'activité sexuelle non désirée et d'autres effets adverses (2). Un accès boulimique est défini comme un mode de consommation d'alcool qui élève le taux d'alcoolémie à 0,08 g/dL (17,37 mmol/L) (3). Le nombre de boissons qui constituent une prise aiguë d'alcool (beuverie) dépend de l'âge et du sexe et peut être aussi faible que 3 boissons dans les 2 heures pour les jeunes adolescentes.

Dans certaines sociétés, la consommation d'alcool est décrite dans les médias comme acceptable, à la mode, ou même comme un mécanisme sain pour gérer le stress, la tristesse ou les problèmes de santé mentale. En dépit de ces influences, les parents peuvent faire la différence en transmettant des attentes claires à leurs adolescents en ce qui concerne l'alcool, en fixant des limites de manière cohérente et contrôlées. D'autre part, les adolescents dont les membres de la famille boivent de façon excessive peuvent penser que ce comportement est acceptable.

Certains adolescents qui tentent l'alcool développent un trouble de consommation d'alcool (4). Les facteurs de risque connus de développement d'un trouble comprennent l'alcoolisme précoce et la génétique. Les adolescents dont un membre de la famille a un trouble de consommation d'alcool doivent recevoir un soutien approprié pour assurer leur bien-être actuel et des conseils sur leur risque accru de développer un trouble de toxicomanie.

Tabac

La majorité des adultes qui fument des cigarettes commencent à fumer pendant l'adolescence. Les adolescents qui essayent la cigarette à l'âge de 13 ans ou moins sont plus susceptibles que les autres adolescents de continuer à fumer du tabac à l'âge adulte (5).

Les taux de tabagisme conventionnel chez les adolescents aux États-Unis ont chuté de façon spectaculaire dans les années 1990 et 2000 et continuent de baisser. Le Monitoring the Future Survey a rapporté qu'en 2023, environ 2,9% des élèves de 17-18 ans ont déclaré une consommation actuelle de cigarettes (fumées au cours des 30 derniers jours), en baisse par rapport au 28,3% en 1991; seulement 0,7% environ déclarent fumer tous les jours.

Les facteurs de risque du tabagisme chez les adolescents comprennent (6)

  • Influence parentale

  • Influence des pairs

  • Vapotage de tabac (un facteur de risque de fumer des cigarettes classiques)

  • Consommation d'alcool ou d'autres substances

  • Troubles mentaux ou troubles de l'apprentissage

  • Mauvais résultats scolaires

  • Faible estime de soi

  • Disponibilité des cigarettes

Les adolescents peuvent également utiliser des produits à base de tabac sous d'autres formes. Environ 2,5% des élèves entre 17 et 18 ans sont des utilisateurs actuels de tabac sans fumée (1). Le tabac sans fumée peut être mâché (tabac à chiquer), placé entre la lèvre inférieure et la gencive, ou inhalé par le nez (tabac à priser). Fumer la pipe est plutôt rare aux États-Unis. Le pourcentage de sujets de > 12 ans qui fument des cigares a diminué.

Les parents peuvent éviter que leurs adolescents fument ou consomment des produits du tabac sans fumée en se présentant comme des modèles positifs (ne pas fumer ou chiquer), discuter ouvertement des dangers du tabac, et encourager les adolescents qui fument déjà, ou chiquent à cesser de fumer, et aussi les aider dans la recherche d'une aide médicale, si nécessaire (voir Sevrage du tabac chez l'enfant).

Produits pour cigarette électronique (produits de vapotage)

Les cigarettes électroniques (e-cigarettes, e-cigarettes, vapes) utilisent la chaleur pour volatiliser un liquide contenant l'ingrédient actif, généralement de la nicotine ou du tétrahydrocannabinol (THC). Les cigarettes électroniques sont initialement entrées sur le marché comme alternatives au tabagisme chez les fumeurs adultes, et les modèles initiaux ont été peu utilisés par les adolescents. Elles se sont depuis transformés en "vapotage", qui sont très attrayantes et sont devenues de plus en plus populaires chez les adolescents au cours des dernières années, en particulier chez les adolescents de statut socio-économique moyen et supérieur. La consommation actuelle de cigarettes électroniques (vapotage à la nicotine, sans compter les autres substances) parmi les élèves de 17-18 ans a nettement augmenté, passant de 11% en 2017 à 25,5% en 2019. Cependant, selon le Monitoring the Future Survey, en 2023, la consommation de cigarettes électroniques a diminué à 16,9%. Selon cette même enquête, en 2023, environ 22,1% des élèves entre 17 et 18 ans ont essayé les cigarettes électroniques (à base de nicotine et d'autres substances) (1).

Les cigarettes électroniques ont des effets indésirables différents de ceux du fait de fumer. D'autres produits chimiques contenus dans les produits de vapotage peuvent provoquer des lésions pulmonaires, qui peuvent être aiguës, fulminantes ou chroniques et, dans leur forme la plus grave, mortelles. En outre, ces produits peuvent délivrer des concentrations très élevées de nicotine et de THC. Le THC et la nicotine induisent une forte dépendance et une intoxication est possible. Les cigarettes électroniques sont de plus en plus la première forme d'exposition des adolescents à la nicotine, mais leur effet sur l'incidence du tabagisme chez l'adulte n'est pas clair. D'autres risques potentiels à long terme des cigarettes électroniques sont également inconnus (7).

Cannabis (marijuana)

Le Monitoring the Future Survey a rapporté qu'en 2023 la prévalence d'utilisation du cannabis chez les sujets âgés de 17-18 ans était de 18,4%, contre 22,3% en 2019. Environ 36,5% des sujets âgés de 17-18 ans ont déclaré avoir consommé du cannabis 1 fois ou plus dans leur vie (1). En 2010, le taux d'utilisation actuel du cannabis a dépassé pour la première fois le taux actuel de tabagisme.

L'augmentation la plus importante de la consommation de cannabis est liée au vapotage de THC. Le nombre d'élèves de 17-18 ans qui ont déclaré vapoter du THC est passé de 4,9% en 2017 à 14% en 2019 (voir aussi Produits pour cigarette électronique [produits de vapotage]). Ce pourcentage a diminué jusqu'à 13,7% en 2023 (1).

Autres substances

La consommation de substances autres que l'alcool, la nicotine et le cannabis pendant l'adolescence est relativement rare.

Dans l'enquête Monitoring the Future de 2023, les pourcentages suivant d'étudiants de 17-18 ans ont déclaré avoir utilisé des substances illicites une ou plusieurs fois dans leur vie (1):

À l'échelle nationale, 1,4% des élèves du secondaire ont utilisé une aiguille pour s'injecter une drogue illégale (7).

Les médicaments sur ordonnance le plus souvent objets d'utilisation abusive comprennent les analgésiques opiacés (p. ex., l'oxycodone), les stimulants (p. ex., les médicaments contre le déficit de l'attention/hyperactivité tels que le méthylphénidate ou la dextroamphétamine), et les sédatifs (p. ex., les benzodiazépines).

Les médicaments en vente libre qui sont fréquemment utilisés à mauvais escient comprennent les médicaments contre la toux et le rhume qui contiennent du dextrométhorphane. Les médicaments en vente libre contre la toux et le rhume sont largement disponibles.

L'utilisation de stéroïdes anabolisants est plus fréquente chez les sportifs, mais les non sportifs peuvent également les utiliser.

Références des substances spécifiques

  1. 1. Miech RA, Johnston LD, Patrick ME, O’Malley PM: Monitoring the Future National Survey Results on Drug Use, 1975-2023: Secondary School Students. Ann Arbor, Institute for Social Research, University of Michigan, 2024.

  2. 2. National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism: Get the Facts About Underage Drinking: Underage Drinking Statistics. Consulté le 22 octobre 2024.

  3. 3. National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism: Alcohol's Effects on Health: Binge Drinking. Consulté le 22 octobre 2024.

  4. 4. Dawson DA, Goldstein RB, Chou SP, Ruan WJ, Grant BF. Age at first drink and the first incidence of adult-onset DSM-IV alcohol use disorders. Alcohol Clin Exp Res. 2008;32(12):2149-2160. doi:10.1111/j.1530-0277.2008.00806.x

  5. 5. Sharapova S, Reyes-Guzman C, Singh T, Phillips E, Marynak KL, Agaku I. Age of tobacco use initiation and association with current use and nicotine dependence among US middle and high school students, 2014-2016. Tob Control. 2020;29(1):49-54. doi:10.1136/tobaccocontrol-2018-054593

  6. 6. Wellman RJ, Dugas EN, Dutczak H, et al. Predictors of the Onset of Cigarette Smoking: A Systematic Review of Longitudinal Population-Based Studies in Youth. Am J Prev Med. 2016;51(5):767-778. doi:10.1016/j.amepre.2016.04.003

  7. 7. Centers for Disease Control and Prevention: Youth Risk Behavior Surveillance—United States, 2021. MMWR Suppl 72(1):1–99, 2023.

Dépistage de la toxicomanie chez les adolescents

  • Bilan clinique, comprenant les examens de routine

  • Questions de dépistage et dépistage des drogues

Les adolescents doivent être dépistés systématiquement pour la consommation de substances et également évalués selon les besoins en ce qui concerne la consommation actuelle de substances en cas de suspicion.

Certains comportements doivent inciter les parents, les enseignants ou d'autres personnes concernées par un adolescent de se préoccuper d'un éventuel trouble de toxicomanie. D'autres comportements sont non spécifiques, par exemple

  • Dépression ou humeur variable

  • Changements d'amis

  • Résultats scolaires déclinants

  • Perte d'intérêt pour les loisirs

Les adolescents qui présentent l'un de ces comportements doivent subir une évaluation médicale complète de santé mentale et de toxicomanie. Les troubles de toxicomanie doivent être considérés comme des causes possibles de ces comportements, même si le dépistage est négatif. Les troubles de toxicomanie sont diagnostiqués sur des critères cliniques.

Dépister les adolescents pour l'usage de substances

Le dépistage du tabagisme, de l'alcool et d'autres drogues, y compris la mauvaise utilisation des médicaments sur ordonnance, est un élément standard du maintien de la santé. Le dépistage universel de la toxicomanie peut normaliser les discussions sur la toxicomanie, renforcer les comportements et les choix sains, identifier les adolescents à risque de consommation problématique de substances ou de toxicomanie, guider les interventions et identifier les adolescents nécessitant une consultation pour traitement.

Il existe de nombreux outils de dépistage validés. Le National Institute on Drug Abuse (NIDA) recommande deux de ces outils de dépistage électroniques disponibles pour une utilisation chez les patients âgés de 12 à 17 ans, le Brief Screener for Tobacco, Alcohol, and other Drugs (BSTAD) tool et le Screening to Brief Intervention (S2BI). Chaque outil de dépistage peut être auto-administré par le patient ou administré par un professionnel de santé. L'auto-administration est recommandée car elle est préférée par les adolescents. Les outils commencent par des questions sur la fréquence de consommation de tabac, d'alcool et de cannabis au cours de l'année écoulée. Une réponse positive doit susciter des questions sur d'autres types de toxicomanie. Les outils classent les adolescents dans l'une des trois catégories de risque de trouble de toxicomanie: aucune utilisation déclarée, risque faible et risque élevé. Basé sur les résultats, les outils offrent un plan d'action basé sur des conseils dérivés d'un consensus d'experts. Bien que les temps puissent varier en fonction de la méthode d'administration et du nombre de questions de suivi, ces outils peuvent généralement être mis en œuvre en moins de 2 minutes.

Le questionnaire CRAFFT (l'acronyme de Car, Relax, Alone, Forget, Friends, Trouble) est un outil de dépistage ancien et validé sur la consommation d'alcool et de médicaments/drogues. Le questionnaire CRAFFT original ne permettant pas de dépister le tabagisme, il ne fournit pas d'information sur la fréquence d'utilisation ou ne fait pas la distinction entre la consommation de drogues et d'alcool, il n'est plus largement utilisé et d'autres outils de dépistage ont été développés dont le questionnaire CRAFFT 2.1+N mis à jour, qui a une question sur la consommation de tabac et de nicotine.

Dépistage des adolescents pour la consommation d'alcool

Pour de plus spécifiques et complets outils de dépistage de l'alcoolisme, le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA) a développé un guide qui suggère de commencer par deux questions de dépistage. Les questions et l'interprétation des réponses varient selon l'âge (voir tableau Questions de dépistage de l'alcoolisme du NIAAA pour les enfants et les adolescents).

Tableau
Tableau

Dans le cas de patients à risque modéré et élevé, s'informer des

  • Modes de boisson: consommation habituelle et maximale

  • Problèmes liés ou pris en raison de la consommation d'alcool: absence à l'école, bagarres, blessures, accidents de la circulation.

  • Utilisation d'autres substances: tout ce qui est pris pour être excité (high)

Le guide du National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA) fournit également des stratégies utiles pour résoudre les problèmes une fois découverts.

Dépistage de la prise de drogues

Le dépistage de drogues peut être utile pour identifier la toxicomanie mais a des limites importantes. Lorsque les parents exigent un test de drogue, ils peuvent créer une atmosphère de confrontation qui rend difficile l'obtention d'un historique précis de l'usage de substances et de former une alliance thérapeutique avec l'adolescent. Les tests de dépistage (y compris les tests à domicile) sont typiquement des dosages urinaires immunoenzymatiques qualitatifs qui ont un certain nombre de résultats faux positifs et faux négatifs. De plus, le test ne peut déterminer la fréquence et l'intensité d'utilisation de substances et ainsi ne peut pas distinguer les utilisateurs occasionnels de ceux qui présentent des problèmes plus graves. Le médecin doit utiliser d'autres mesures (p. ex., une anamnèse complète, des questionnaires) pour identifier à quel point l'utilisation de substances a affecté la vie de chaque adolescent.

Compte tenu de ces préoccupations et des limites, il est souvent utile de consulter un expert en toxicomanie afin de déterminer si le dépistage des drogues est justifié dans une situation donnée. Cependant, la décision de ne pas faire passer un test de dépistage des drogues ne doit pas mettre prématurément fin à l'évaluation d'un éventuel trouble lié à l'utilisation de substances ou d'un trouble de santé mentale. Les adolescents présentant des signes non spécifiques d'un trouble de toxicomanie ou d'un trouble de santé mentale doivent être adressés à un spécialiste pour une évaluation complète.

Traitement de la toxicomanie chez les adolescents

  • Traitement comportemental adapté aux adolescents

  • Parfois, pharmacothérapie

  • Naloxone en cas d'overdose

Généralement, les adolescents qui ont un problème de toxicomanie modéré ou sévère sont adressés pour une évaluation plus approfondie et un traitement souvent par un spécialiste de la santé comportementale, ou, dans certains cas, pour adresser à un programme de traitement de trouble de toxicomanie spécialisé. En général, les mêmes thérapies comportementales utilisées chez l'adulte qui a des problèmes de toxicomanie peuvent également être utilisés chez les adolescents. Cependant, ces traitements doivent être adaptés. Les adolescents ne doivent pas être traités par les mêmes programmes que les adultes; ils doivent recevoir les services de programmes pour adolescents et de thérapeutes ayant une expertise dans le traitement des adolescents atteints de troubles de toxicomanie.

Les adolescents de 16 ans et plus qui ont un trouble de la consommation d'opiacés peuvent être traités par la buprénorphine. D'autres médicaments sont utilisés hors AMM chez les adolescents, mais les données concernant leur efficacité sont limitées.

Des médicaments utilisés pour traiter les symptômes de sevrage résultant de l'arrêt de l'utilisation de la nicotine, du THC et d'autres substances sont disponibles pour les adolescents et peuvent être prescrits par un médecin généraliste.

Prévention des overdoses

L'overdose est la troisième cause de décès chez les adolescents aux États-Unis, malgré la diminution de la prévalence de la consommation de substances. Par conséquent, les médecins peuvent fournir des conseils anticipatoires pour la prévention des overdoses et faciliter l'accès à la naloxone (l'antidote des opiacés) (1). La naloxone est maintenant disponible en vente libre dans les épiceries et les pharmacies aux États-Unis et dans certains autres pays.

Référence pour le traitement

  1. 1. Hadland SE, Schmill DM, Bagley SM. Anticipatory Guidance to Prevent Adolescent Overdoses. Pediatrics. 2024; 153 (5): e2023065217. doi:10.1542/peds.2023-065217

Plus d'information

Les sources d'information suivantes en anglais peuvent être utiles. S'il vous plaît, notez que LE MANUEL n'est pas responsable du contenu de ces ressources.

  1. National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA): Alcohol Screening and Brief Intervention for Youth: A Practitioner's Guide

  2. National Institute on Drug Abuse (NIDA): Brief Screener for Tobacco, Alcohol, and other Drugs (BSTAD) tool

  3. NIDA: Screening to Brief Intervention (S2BI) tool

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