Analyses prénatales des maladies génétiques et des malformations congénitales

ParJeffrey S. Dungan, MD, Northwestern University, Feinberg School of Medicine
Revue/Révision complète févr. 2024
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Les analyses prénatales des maladies génétiques et des malformations congénitales consistent à tester la femme enceinte ou le fœtus avant sa naissance (prénatal) pour déterminer si le fœtus est atteint de certaines anomalies, notamment de maladies génétiques héréditaires ou spontanées (ndt : en France, l’âge indiqué pour l’amniocentèse [dépistage d’aberrations chromosomiques] est fixé à 38 ans). Des tests de dépistage non invasifs (tels qu’une échographie ou des analyses de sang) sont souvent réalisés en premier lieu, et si les résultats sont anormaux, la femme enceinte peut décider de faire l’objet d’un test invasif. Les tests invasifs, tels que le prélèvement de villosités choriales,l’amniocentèse et le prélèvement de sang ombilical, utilisent un échantillon d’acide désoxyribonucléique (ADN) du fœtus et sont plus précis. Cependant, ils peuvent impliquer un faible risque de perdre la grossesse ou de nuire au fœtus.

L’échographie fait souvent partie des soins prénataux de routine. Pour d’autres tests non invasifs ou invasifs à la recherche d’anomalies génétiques ou de malformations congénitales fœtales, les futurs parents doivent discuter de l’exactitude du test et des risques avec leur professionnel de santé. Les examens non invasifs, tels que l’échographie, ne comportent généralement pas de risques directs, mais si le résultat est faussement positif (le test est anormal, mais le bébé n’a pas d’anomalie), il peut amener un parent à réaliser des tests invasifs, qui comportent un certain risque.

Les parents doivent évaluer les risques par rapport aux bénéfices d’un examen et de savoir si leur bébé présente une anomalie. Par exemple, ils devront se demander si le fait de ne pas connaître les résultats des tests leur causerait de l’anxiété. Ils doivent réfléchir à la façon dont ils utiliseraient les informations s’ils découvraient que leur bébé a une anomalie. Ils doivent envisager de procéder à un avortement. Si tel n’est pas le cas, ils devront décider s’ils veulent toujours être informés de la présence d’une anomalie avant la naissance (par exemple, pour se préparer psychologiquement) ou si le fait de le savoir ne ferait que les perturber. Pour certains parents, le risque lié au diagnostic est supérieur au risque d’avoir un enfant atteint d’une anomalie chromosomique ; ils décident alors de ne pas faire le dépistage pour cette raison.

Tableau

Tests prénataux non invasifs pour les anomalies génétiques

Plusieurs types de tests non invasifs ont été développés pour essayer de détecter certaines anomalies chez le fœtus. Les examens actuels ou les combinaisons d’examens peuvent permettre d’évaluer

Parfois, plusieurs types de tests doivent être réalisés, car tous les tests ne détectent pas à la fois les anomalies chromosomiques et les malformations du tube neural.

Les tests prénataux non invasifs sont des tests de dépistage, ce qui signifie qu’un résultat anormal soulève des inquiétudes sur le fait qu’un fœtus peut avoir une anomalie, mais le résultat ne donne pas d’informations définitives. Si un examen est anormal, les futurs parents peuvent choisir de faire un examen prénatal invasif pour savoir si le fœtus présente effectivement une anomalie. Les examens non invasifs ne présentent aucun risque pour le fœtus ou la grossesse et comprennent un ou plusieurs des éléments suivants :

  • Analyse de sang (à partir du sang de la mère) pour l’ADN fœtal

  • Analyses de sang (à partir du sang de la mère) pour certaines substances (appelées marqueurs sériques), telles que l’alpha-fœtoprotéine ou la gonadotrophine chorionique humaine

  • Échographie pour mesurer des régions spécifiques du fœtus (par exemple, un espace rempli de liquide près de la nuque du fœtus, appelé clarté nucale fœtale).

Pendant la grossesse, certaines substances passent du fœtus à la mère et peuvent être testées en réalisant des analyses de sang auprès de la mère. Ces substances comprennent l’ADN du fœtus. En outre, pour certaines anomalies fœtales, le fœtus produit des taux anormaux de certains marqueurs sériques.

Les médecins proposent généralement de réaliser des analyses de sang afin de dépister des anomalies fœtales dans le cadre des soins prénataux habituels. Cependant, certains futurs parents décident de ne pas réaliser ces analyses.

Parfois, les futurs parents décident d’omettre ces tests non invasifs et de passer directement à des tests génétiques prénataux invasifs (comme le prélèvement de villosités choriales ou l’amniocentèse), en particulier si le couple présente un risque accru de mettre au monde un enfant porteur d’une anomalie génétique.

Si la grossesse est obtenue par une fécondation in vitro, les anomalies génétiques peuvent parfois être diagnostiquées avant de transférer l’ovule fécondé in vitro dans l’utérus (ce que l’on appelle diagnostic génétique préimplantatoire). (Voir aussi Présentation des anomalies chromosomiques et génétiques et Présentation des malformations congénitales.)

Les futurs parents ne doivent pas perdre de vue le fait que les tests de dépistage ne sont pas toujours exacts. Les tests de dépistage peuvent passer à côté de certaines anomalies ou indiquer la présence d’anomalies alors qu’il n’y en a pas.

Test de dépistage de l’ADN acellulaire

Une méthode fréquente de dépistage des anomalies chromosomiques fœtales, notamment le syndrome de Down, la trisomie 18 et la trisomie 13, est l’analyse de l’ADN acellulaire (ADNcl) dans le sang de la mère, qui peut être réalisée dès la 10e semaine de grossesse. Pour cette analyse, de petits fragments de l’ADN du fœtus, présents dans le sang de la mère enceinte en quantités infimes, sont analysés. Les taux de détection utilisant cette technologie sont plus élevés que la plupart des autres méthodes non invasives.

Test de dépistage des marqueurs sériques

Le dosage des marqueurs sériques dans le sang de la mère permet de rechercher des anomalies chromosomiques, des malformations du tube neural, ou les deux.

Le choix du dosage des marqueurs sériques à utiliser peut dépendre du moment (obtenir les résultats du test au début de la grossesse), d’autres préférences des futurs parents ou du test qu’utilise généralement une clinique ou un hôpital. Les marqueurs importants comprennent :

  • Alpha-fœtoprotéine : protéine produite par le fœtus

  • Protéine A plasmatique associée à la grossesse (Pregnancy-associated plasma protein A, PAPP-A) : Protéine produite par le placenta

  • Œstriol : hormone formée à partir de substances produites par le fœtus

  • Gonadotrophine chorionique humaine : hormone produite par le placenta

  • Inhibine A : hormone produite par le placenta

Le dépistage des marqueurs sériques peut consister en différentes combinaisons de tests. Les marqueurs sont généralement mesurés entre la 10e et la 13e semaine de grossesse (dépistage du 1er trimestre). D’autres marqueurs sont mesurés entre la 16e et la 18e semaine de grossesse (dépistage du second trimestre).

Parfois, des analyses de sérum sont réalisées avec un test qui mesure la clarté nucale fœtale. Avec cet examen, les médecins utilisent l’échographie pour examiner un espace rempli de liquide près de la nuque du fœtus.

Dépistage des malformations du tube neural

Le taux d’alpha-fœtoprotéine dans le sang est généralement mesuré chez toutes les femmes enceintes, si d’autres tests ne comprenaient pas ce marqueur (par exemple, certaines options de marqueurs sériques du premier trimestre, prélèvement de villosités choriales ou amniocentèse). Un taux élevé peut indiquer un risque accru pour les situations suivantes :

Le taux d’alpha-fœtoprotéine peut également être élevé pour d’autres raisons, notamment :

Une échographie est réalisée si les analyses de sang détectent un taux anormal d’alpha-fœtoprotéine chez une femme enceinte.

Une amniocentèse est un test invasif réalisé si un examen supplémentaire est nécessaire. Elle permet aux médecins de mesurer le taux d’alpha-fœtoprotéine dans le liquide entourant le fœtus (liquide amniotique), d’analyser les chromosomes du fœtus et de déterminer si le liquide amniotique contient une enzyme appelée acétylcholinestérase. Les taux d’alpha-fœtoprotéine et la présence d’acétylcholinestérase permettent au médecin de mieux évaluer le risque de malformation du tube neural ou d’autres anomalies.

Un taux d’alpha-fœtoprotéine élevé ou la présence d’acétylcholinestérase dans le liquide amniotique suggère :

  • Une malformation du tube neural

  • Une anomalie affectant une autre structure, telle que l’œsophage, les reins ou la paroi abdominale

Un taux d’alpha-fœtoprotéine élevé associé à la présence d’acétylcholinestérase dans le liquide amniotique indique un risque élevé de :

Échographie

L’échographie est fréquemment réalisée comme examen de routine pendant la grossesse. Elle ne comporte pas de risque connu pour la mère ou le fœtus. L’échographie permet de :

  • Confirmer que le fœtus est en vie

  • Déterminer si plusieurs fœtus sont présents

  • Confirmer l’âge du fœtus (âge gestationnel)

  • Localiser le placenta

  • Au cours du deuxième trimestre, détecter certaines malformations congénitales structurelles évidentes, notamment celles du cerveau, de la moelle épinière, du cœur, des reins, de l’estomac, de la paroi abdominale et des os, certaines pouvant indiquer un risque accru d’anomalie chromosomique chez le fœtus

En cas de résultats anormaux des analyses de sang prénatales ou d’antécédent familial de malformations congénitales (telles que malformations cardiaques congénitales ou bec de lièvre et fente palatine), une échographie peut être utilisée pour examiner le fœtus. Cependant, les résultats normaux ne garantissent pas que le fœtus ne présente pas d’anomalies, car toutes les anomalies ne peuvent pas être détectées. Certaines affections, telles que les malformations du tube neural, sont encore possibles. Les résultats de l’échographie peuvent suggérer la présence d’anomalies chromosomiques chez le fœtus, mais l’échographie ne permet pas d’identifier le problème spécifique. Dans ce cas, une amniocentèse peut être recommandée.

Il est possible de réaliser une échographie ciblée avec des équipements haute résolution dans certains centres médicaux spécialisés. Cet examen fournit plus de détails et peut être plus précis qu’une échographie standard, en particulier pour les petites malformations congénitales. Une échographie ciblée réalisée au cours du 2e trimestre peut permettre d’estimer le risque d’anomalie chromosomique. L’échographie ciblée vise à identifier certaines malformations congénitales structurelles qui indiquent un risque accru d’anomalie chromosomique. Ce test peut également détecter certaines variations au niveau des organes qui n’en affectent pas le fonctionnement, mais peuvent indiquer un risque accru d’anomalie chromosomique. Cependant, des résultats normaux ne signifient pas nécessairement qu’il n’existe aucun risque d’anomalie chromosomique.

Tests invasifs pour le diagnostic prénatal

Plusieurs procédures peuvent être utilisées pour analyser directement le matériel génétique fœtal à la recherche d’anomalies génétiques et chromosomiques. Ces tests sont invasifs (c’est-à-dire qu’elles nécessitent l’insertion d’un instrument dans l’organisme) et comportent un léger risque de causer une fausse couche ou de nuire au fœtus.

Amniocentèse

L’amniocentèse est une des méthodes les plus répandues pour dépister les anomalies pendant la période prénatale. Elle est souvent proposée aux femmes de plus de 35 ans, car elles sont exposées à un risque plus important d’avoir un fœtus présentant des anomalies chromosomiques que les femmes plus jeunes. Néanmoins, de nombreux médecins proposent ce test à toutes les femmes enceintes, et chaque femme enceinte peut en faire la demande, même si son risque n’est pas plus élevé que la normale.

Dans cette technique, un échantillon du liquide qui entoure le fœtus (liquide amniotique) est prélevé et analysé. L’amniocentèse est généralement effectuée à partir de 15 semaines de grossesse. Le liquide contient des cellules provenant du fœtus. Ces cellules sont mises en culture de façon à ce que les chromosomes qu’elles contiennent puissent être analysés. L’amniocentèse permet aux médecins de mesurer le taux d’alpha-fœtoprotéine (une protéine produite par le fœtus) dans le liquide amniotique. Cette mesure traduit la présence d’anomalies cérébrales ou médullaires avec une plus grande fiabilité que lorsqu’elle est effectuée à partir du sang maternel.

La détection des anomalies avant la naissance

Pour détecter les anomalies chez le fœtus, on peut prélever des villosités choriales et effectuer une amniocentèse. Les deux examens sont réalisés sous guidage échographique.

Pour prélever les villosités choriales (partie du placenta), deux méthodes sont disponibles. La méthode transcervicale, dans laquelle le médecin introduit une sonde fine et souple (cathéter) à travers le vagin et le col de l’utérus dans le placenta. La méthode transabdominale, dans laquelle on insère une aiguille dans la paroi abdominale jusqu’au placenta. Dans les deux méthodes, un échantillon de tissu placentaire est extrait à l’aide d’une seringue et analysé.

Dans l’amniocentèse, le médecin insère une aiguille dans la paroi abdominale pour atteindre le liquide amniotique. Un échantillon de ce liquide est aspiré pour être analysé.

Avant le prélèvement, une échographie est effectuée afin d’évaluer le cœur du fœtus, de confirmer son âge, de localiser le placenta et le liquide amniotique, et de déterminer combien il y a de fœtus.

Le médecin insère une aiguille dans la paroi abdominale pour atteindre le liquide amniotique. On utilise parfois une anesthésie locale pour endormir le site. Au cours de l’examen, il effectue une échographie pour surveiller le fœtus et positionner correctement l’aiguille. Le liquide est prélevé et l’aiguille extraite.

Il arrive que le liquide amniotique contienne du sang du fœtus. La présence de ce sang peut augmenter le taux d’alpha-fœtoprotéine, rendant ainsi les résultats difficiles à interpréter.

Après l’examen, des immunoglobulines anti-Rho(D) sont injectées aux femmes Rhésus négatif pour prévenir l’apparition d’anticorps anti-Rhésus. Quand une femme dont le sang est Rhésus négatif porte un fœtus dont le sang est Rhésus positif (incompatibilité Rhésus), elle peut produire ces anticorps si le sang du fœtus entre en contact avec le sien, comme en cas d’amniocentèse. Ces anticorps peuvent provoquer des troubles chez un fœtus Rhésus positif. L’injection d’immunoglobulines n’est pas nécessaire si le père est Rhésus négatif, car, dans ce cas, le sang du fœtus sera Rhésus négatif.

L’amniocentèse n’entraîne que rarement des problèmes chez la mère ou le fœtus. Les événements suivants peuvent se produire :

  • Douleurs : certaines femmes perçoivent une légère douleur une à deux heures après l’examen.

  • Pertes de sang légères ou fuite de liquide amniotique par le vagin : environ 1 à 2 % des femmes ont ces problèmes, mais ceux-ci ne durent pas longtemps et cessent généralement sans traitement.

  • Fausse couche : le risque de fausse couche secondairement à l’amniocentèse est de 1 pour 500 à 1 000 environ.

  • Blessures du fœtus dues à l’aiguille : ces blessures sont très rares.

L’amniocentèse peut généralement être effectuée en cas de grossesse avec deux fœtus ou plus.

Prélèvement de villosités choriales

Au cours du prélèvement de villosités choriales, le médecin excise un petit fragment de villosités choriales, c’est-à-dire de fins prolongements du placenta. Cette technique, généralement effectuée entre la 10e et la 12e semaine de grossesse, peut permettre le diagnostic de certaines maladies fœtales.

Contrairement à l’amniocentèse, le prélèvement de villosités choriales ne permet pas aux médecins d’obtenir un échantillon de liquide amniotique. Par conséquent, les médecins ne peuvent pas mesurer le taux d’alpha-fœtoprotéine dans le liquide amniotique pour rechercher des malformations du cerveau et de la moelle épinière (malformations du tube neural). Les médecins peuvent suggérer de réaliser l’amniocentèse ou les analyses de sang permettant de mesurer le taux d’alpha-fœtoprotéine plus tard au cours de la grossesse afin de détecter ces anomalies éventuelles.

L’avantage essentiel de cette technique est que les résultats sont obtenus plus tôt au cours de la grossesse que pour l’amniocentèse. Ainsi, en l’absence d’anomalie, le couple est plus vite rassuré. En cas de détection précoce d’une anomalie et si le couple le désire, il est possible de recourir à des méthodes d’interruption de grossesse plus simples et plus sûres. Aussi, la détection précoce d’une anomalie peut donner au couple davantage de temps pour se préparer à la naissance d’un enfant ayant des besoins médicaux spéciaux.

Avant le prélèvement, une échographie est effectuée pour confirmer que le fœtus est vivant, déterminer son âge, mettre en évidence d’éventuelles anomalies et localiser le placenta.

L’échantillon de villosités choriales est prélevé par le col de l’utérus (transcervical) ou à travers la paroi abdominale (transabdominal).

  • Par le col de l’utérus : la femme est allongée sur le dos, genoux fléchis, habituellement soutenue par des étriers au niveau des talons ou des genoux, comme lors d’un examen pelvien. Le médecin introduit une sonde fine et souple (cathéter) à travers le vagin et le col de l’utérus jusqu’au placenta. Pour la plupart des femmes, cette technique ressemble à un frottis (test de Papanicolaou), toutefois certaines le trouvent plus désagréable. Cette méthode ne peut pas être utilisée en cas d’infection génitale active (telle que l’herpès génital ou la gonorrhée).

  • Par la paroi abdominale : le médecin anesthésie une zone cutanée de l’abdomen et introduit une aiguille à travers la paroi abdominale jusqu’au placenta. Ce prélèvement est indolore pour la plupart des femmes. Cependant, quelques-unes ressentent une légère douleur au niveau de l’abdomen pendant une à deux heures.

Dans les deux cas, les médecins utilisent l’échographie pour se guider lorsqu’ils insèrent le cathéter ou l’aiguille et aspirent l’échantillon de tissu à l’aide d’une seringue. L’échantillon est alors envoyé à un laboratoire pour analyse. De nombreuses femmes ont des pertes vaginales légères pendant un jour ou deux suite à ces procédures.

Après le prélèvement de villosités choriales, les femmes Rhésus négatif et dépourvues d’anticorps anti-Rhésus, reçoivent une injection d’immunoglobuline Rho(D) afin de les empêcher de produire des anticorps contre le facteur Rhésus. Quand une femme dont le sang est Rhésus négatif porte un fœtus dont le sang est Rhésus positif (incompatibilité Rhésus), elle peut produire ces anticorps si le sang du fœtus entre en contact avec le sien, comme en cas de prélèvement des villosités choriales. Ces anticorps peuvent être nocifs pour le fœtus. L’injection d’immunoglobulines n’est pas nécessaire si le père est Rhésus négatif, car, dans ce cas, le sang du fœtus sera Rhésus négatif.

Les risques du prélèvement de villosités choriales sont comparables à ceux de l’amniocentèse. Le risque le plus fréquent est celui de fausse couche, qui survient après 1 procédure sur 500.

Parfois, le diagnostic génétique n’est pas clair après un prélèvement de villosités choriales, il faut donc pratiquer une amniocentèse. Habituellement, la fiabilité des deux procédés est comparable.

Prélèvement du sang du cordon ombilical

Pour le prélèvement du sang du cordon ombilical par voie percutanée (à travers la peau), le médecin anesthésie une zone cutanée de l’abdomen. Sous visualisation échographique, le médecin insère une aiguille dans le cordon ombilical en traversant la paroi abdominale et l’utérus. Un échantillon de sang fœtal est prélevé pour l’analyse et l’aiguille est retirée. Le prélèvement de sang du cordon ombilical est une technique invasive. Il peut entraîner une fausse couche dans environ 1 procédure sur 100.

De par le passé, le prélèvement de sang du cordon ombilical était effectué si une analyse rapide des chromosomes était nécessaire, notamment en fin de grossesse, lorsque des anomalies du fœtus étaient détectées à l’échographie. Cependant, de nos jours, cette procédure est rarement utilisée à cette fin. À la place, les médecins analysent les gènes présents dans les cellules du liquide amniotique (obtenues par amniocentèse) ou ils analysent une partie du placenta (obtenue par prélèvement des villosités choriales). Ces tests sont moins dangereux et permettent d’obtenir des résultats plus rapidement.

Actuellement, le prélèvement du sang du cordon ombilical est parfois effectué lorsque les médecins suspectent une anémie chez le fœtus. Si le fœtus présente une anémie sévère, du sang peut lui être transfusé par l’aiguille qui est encore insérée dans le cordon ombilical.

Dépistage génétique préimplantatoire

Si la grossesse doit être obtenue par fécondation in vitro (éprouvette), les médecins peuvent parfois diagnostiquer des maladies génétiques chez l’embryon avant son transfert dans l’utérus de la femme. Le dépistage génétique préimplantatoire nécessite une expertise technique et est très coûteux. Ces tests sont principalement utilisés pour les futurs parents qui présentent un risque élevé d’avoir un bébé présentant certaines maladies génétiques (comme la mucoviscidose) ou des anomalies chromosomiques. Néanmoins, des techniques récentes peuvent réduire les coûts et faciliter l’accès aux tests.

Informations supplémentaires

Les ressources en anglais suivantes pourraient vous être utiles. Veuillez noter que LE MANUEL n’est pas responsable du contenu de cette ressource.

  1. American College of Obstetricians and Gynecologists : Genetic Disorders (Maladies génétiques) : Ce site Internet fournit des définitions des gènes et des chromosomes ainsi que des informations élémentaires sur l’hérédité, le risque d’accoucher d’un enfant porteur d’une anomalie congénitale et le dépistage des anomalies génétiques et chromosomiques.

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