Obésité

ParShauna M. Levy, MD, MS, Tulane University School of Medicine;
Michelle Nessen, MD, Tulane University School of Medicine
Revue/Révision complète nov. 2023 | Modifié déc. 2023
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Les faits en bref

L’obésité est un trouble chronique, récurrent et complexe, caractérisé par un excès de poids corporel.

  • L’obésité est influencée par une combinaison de facteurs qui comprennent la génétique, les hormones, le comportement et l’environnement.

  • Le fait d’être en situation d’obésité accroît le risque de nombreux troubles, tels que le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques et certains cancers, et peut aboutir à un décès prématuré.

  • L’augmentation de l’activité et la diminution de l’apport calorique sont des éléments importants du traitement de l’obésité.

  • Les médicaments et la chirurgie bariatrique (chirurgie de perte de poids) sont également importants pour un traitement efficace à long terme chez de nombreuses personnes obèses.

  • En perdant ne serait-ce que 5 à 10 % de son poids, on peut réduire des problèmes associés au poids tels que le diabète, l’hypertension artérielle et le taux de cholestérol élevé.

(Voir aussi Obésité chez les adolescents.)

On utilise l’indice de masse corporelle (IMC) pour définir le surpoids et l’obésité. L’IMC est le poids (en kilogrammes) divisé par la taille (en mètres carrés) :

  • Le surpoids est défini par un IMC compris entre 25 et 29,9.

  • L’obésité est définie par un IMC compris entre 30 et 39,9.

  • L’obésité sévère est définie par un IMC supérieur ou égal à 40.

Chez les personnes d’origine asiatique et dans certains autres groupes ethniques, les IMC correspondant à un poids normal et à un surpoids sont légèrement inférieurs. Les définitions pour les enfants et les adolescents sont différentes.

L’IMC ne fait pas la différence entre le tissu musculaire (masse maigre) et le tissu adipeux. Par conséquent, si l’on se fonde seulement sur l’IMC, certaines personnes peuvent être diagnostiquées en situation d’obésité alors que leur pourcentage de graisse corporelle est très bas. Certaines personnes, par exemple les culturistes, ont un IMC très élevé parce que leur masse musculaire est très importante (les muscles étant plus denses que la graisse), alors qu’elles ont très peu de graisse. De telles personnes ne sont pas considérées comme en situation d’obésité.

L’obésité est devenue de plus en plus répandue dans le monde. Aux États-Unis, l’obésité est très fréquente et a presque doublé depuis la fin des années 1970. Entre 2017 et 2020, le taux national d’obésité chez les adultes était de 41,9 %. Sur cette même période, le taux national d’obésité chez les jeunes était de 19,7 %. L’obésité sévère aussi est devenue plus courante.

Il est plus facile de prévenir l’obésité que de la traiter. Une fois que l’on a pris trop de poids, le corps résiste à la perte de poids. Par exemple, quand les personnes font un régime ou réduisent le nombre de calories consommées, l’organisme compense en augmentant l’appétit et en réduisant le nombre de calories dépensées au repos.

Causes de l’obésité

L’obésité résulte d’une combinaison de facteurs, dont les occasions réduites d’activité physique, l’accès accru à des aliments hautement caloriques et la présence de gènes de susceptibilité. Toutefois, en dernière analyse, l’obésité résulte d’une consommation de calories dépassant les besoins de l’organisme sur une période prolongée. L’excédent de calories est stocké sous forme de graisse (tissu adipeux) dans l’organisme.

Le nombre de calories nécessaire varie d’une personne à l’autre en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’activité et du métabolisme basal. Le métabolisme au repos (métabolisme basal) d’une personne, c’est-à-dire la quantité de calories brûlées par l’organisme au repos, est déterminé par la quantité de tissu musculaire (masse maigre) et par le poids total de la personne. Le métabolisme basal est d’autant plus élevé que les personnes ont plus de muscles.

Des modifications dans les bactéries qui sont normalement présentes dans le système digestif (appelées flore intestinale) peuvent augmenter le risque d’obésité. Normalement, ces bactéries aident l’organisme à digérer, entre autres, des aliments. Les modifications de nombre et de types de bactéries dans le système digestif peuvent modifier la façon dont le corps transforme les aliments.

L’endroit où vit une personne peut affecter ses choix de vie et son comportement. Certaines communautés n’ont pas accès aux fruits et légumes frais. Ces communautés ont tendance à présenter un taux d’obésité plus élevé. L’accès à des espaces de loisirs sûrs (parcs et pistes cyclables) favorise l’activité physique. Prendre les transports en commun, plutôt que de conduire, peut également être utile, car cela implique plus de marche et moins de position assise.

Les substances obésogènes sont des composés chimiques qui perturbent le développement et le métabolisme normaux (par exemple, fumée de cigarette, bisphénol A, pollution de l’air, ignifugeants, phtalates, polychlorobiphényles). L’exposition à des substances obésogènes tôt dans la vie peut accroître le risque de développer une obésité.

Inactivité physique

Dans les pays technologiquement avancés, le manque d’activité physique est fréquent et contribue à augmenter la fréquence de l’obésité. Les occasions de pratiquer une activité physique ont été éliminées par diverses avancées technologiques, par exemple les ascenseurs, les automobiles et les télécommandes. On passe plus de temps à des activités sédentaires comme utiliser un ordinateur, regarder la télévision et jouer à des jeux vidéo. Le travail des personnes est aussi devenu plus sédentaire, les tâches administratives et les emplois de bureau ayant remplacé le travail manuel. Les personnes sédentaires consomment moins de calories que les personnes actives et, par conséquent, elles ont besoin d’ingérer moins de calories. Faute de réduire leur apport calorique, elles prennent du poids.

Régime alimentaire 

Les aliments à forte densité énergétique, c’est-à-dire les aliments qui contiennent un grand nombre de calories dans une quantité (un volume) relativement faible, favorisent la prise de poids. La plupart de ces aliments contiennent plus de glucides transformés, plus de matières grasses et moins de fibres. Les matières grasses sont naturellement denses en énergie. Les lipides contiennent 9 calories par gramme, tandis que les glucides et les protéines n’en contiennent que 4. Les aliments à forte densité énergétique sont courants dans les pays technologiquement avancés.

Les plats préparés, comme les collations denses en énergie offertes aux distributeurs automatiques et dans la restauration rapide, contribuent à faire augmenter l’incidence de l’obésité. Les boissons hautement caloriques, dont les sodas, les jus et de nombreuses boissons à base de café, ainsi que l’alcool, y contribuent aussi de manière significative. Par exemple, un soda ou une bouteille de bière de 12 onces contient 150 calories et une boisson à base de café de 12 onces (avec de la crème et du sucre) ou un smoothie aux fruits peut en contenir 500 ou davantage. Le sirop de maïs à haute teneur en fructose (utilisé pour sucrer de nombreuses boissons en bouteilles) est souvent pointé du doigt comme étant particulièrement susceptible d’être la cause de l’obésité. Cependant, des études récentes montrent qu’il n’est pas plus susceptible de provoquer l’obésité que d’autres aliments contenant un nombre de calories en sucres similaire.

Les portions plus grandes proposées au restaurant et dans les aliments et les boissons emballés encouragent les personnes à se suralimenter. De plus, les plats servis au restaurant et les aliments emballés sont souvent préparés d’une manière qui ajoute des calories. Les personnes finissent donc par consommer plus de calories qu’elles ne le pensent.

Gènes

L’obésité a tendance à être familiale. Les gènes permettent de déterminer l’indice de masse corporelle (IMC) chez plus de 60 % des personnes. Cependant, les familles partagent non seulement les gènes, mais également l’environnement, ce qui rend difficile la distinction entre ces deux influences. Les gènes peuvent avoir un effet sur la vitesse à laquelle l’organisme brûle les calories au repos et pendant l’exercice. Ils peuvent aussi influencer l’appétit et par conséquent la quantité de nourriture consommée. Les gènes peuvent avoir plus d’influence sur les endroits où la graisse corporelle s’accumule, particulièrement autour de la taille et dans l’abdomen, que sur la quantité de graisse corporelle qui s’accumule.

Il existe de nombreux gènes qui influencent le poids, mais l’effet de chaque gène est très réduit. L’obésité résulte rarement d’une anomalie dans un seul gène.

Rarement, des mutations dans les gènes suivants conduisent à l’obésité :

  • Le gène du récepteur de la mélanocortine 4 Les récepteurs sont des structures situées à la surface des cellules, qui inhibent ou déclenchent une action dans la cellule quand certaines substances (comme des messagers chimiques) s’y lient. Les récepteurs de la mélanocortine 4 sont situés principalement dans le cerveau. Ils aident l’organisme à réguler son utilisation de l’énergie. Une mutation dans ce gène pourrait être à l’origine de l’obésité chez 1 à 4 % des enfants.

  • Le gène ob : Ce gène contrôle la production de la leptine, une hormone synthétisée par les cellules adipeuses. La leptine se rend au cerveau où elle interagit avec les récepteurs dans l’hypothalamus (la région du cerveau qui aide à réguler l’appétit). Le message véhiculé par la leptine est de réduire les apports alimentaires et d’augmenter la quantité de calories brûlées (énergie). Une mutation du gène ob bloque la production de leptine, avec pour conséquence une obésité sévère chez un très petit nombre d’enfants. Dans ces cas, l’administration de leptine fait diminuer le poids corporel jusqu’à des valeurs normales.

Généralités :

Certaines caractéristiques peuvent augmenter le risque de surpoids ou d’obésité. À savoir :

  • Certaines ascendances ethniques, comme les personnes d’origine ethnique noire, hispanique et issues des îles du Pacifique

  • Un niveau d’éducation inférieur

  • L’obésité pendant l’enfance, qui tend à persister à l’âge adulte

Les événements perturbateurs pendant l’enfance ou les antécédents de violence verbale, physique ou sexuelle pendant l’enfance sont associés à un risque accru d’obésité. Selon l’étude sur les événements perturbateurs au cours de l’enfance menée par les Centers for Disease Control and Prevention (Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis), les antécédents de violence verbale, physique ou sexuelle au cours de l’enfance augmentent le risque d’obésité de 8 % et le risque d’obésité sévère de 17,3 %. 

Grossesse et ménopause

La prise de poids au cours de la grossesse est normale et nécessaire. Cependant, la grossesse peut être le début de problèmes de poids si les femmes ne retrouvent pas le poids qu’elles avaient avant leur grossesse. Environ 15 % des femmes gagnent définitivement 20 livres ou plus à chaque grossesse. Les grossesses rapprochées peuvent compliquer le problème. L’allaitement peut aider les femmes à retrouver leur poids antérieur à la grossesse.

Dans le cas des femmes enceintes obèses ou fumeuses, la régulation du poids peut s’en trouver perturbée, contribuant à un gain de poids au cours de l’enfance et ultérieurement.

Après la ménopause, beaucoup de femmes prennent du poids. Cette prise de poids peut être due à une activité réduite. Les changements hormonaux peuvent induire une redistribution des graisses qui s’accumulent autour de la taille. Les graisses situées à cet endroit augmentent le risque de problèmes de santé (comme le syndrome métabolique).

Vieillissement

L’obésité devient plus fréquente avec l’âge (voir ). À mesure que l’on vieillit, la composition corporelle peut changer, avec une diminution de la masse musculaire. Il en résulte un pourcentage de graisse corporelle plus élevé et une baisse du métabolisme basal (parce que les muscles brûlent plus de calories).

Mode de vie

La privation ou le manque de sommeil (correspondant généralement à moins de 6 à 8 heures par nuit) peut entraîner une prise de poids. L’absence de sommeil provoque des changements hormonaux qui augmentent l’appétit et le désir irrépressible de consommer des aliments hautement énergétiques.

L’arrêt du tabac entraîne généralement une prise de poids et peut dissuader les personnes d’arrêter de fumer. En effet, la nicotine réduit l’appétit et accélère le métabolisme. Lorsque les personnes arrêtent la nicotine, elles peuvent se mettre à manger davantage et leur métabolisme est réduit, ce qui diminue le nombre de calories brûlées. Il peut en résulter une prise de poids de 5 à 10 %.

Hormones

Rarement, les troubles hormonaux peuvent causer l’obésité. Les suivants comptent parmi les plus communs :

  • Le syndrome de Cushing est causé par des taux excessifs de cortisol dans l’organisme. Ce syndrome peut provenir d’une tumeur bénigne dans l’hypophyse (adénome hypophysaire) ou d’une tumeur dans une glande surrénale ou ailleurs, comme dans les poumons. Le syndrome de Cushing entraîne typiquement une accumulation de graisse dans le visage, ce qui le fait gonfler (on appelle cela un faciès lunaire) et à l’arrière du cou (appelé bosse de bison).

  • Le syndrome des ovaires polykystiques affecte 5 à 10 % des femmes. Les femmes touchées ont tendance à prendre du poids ou à devenir obèses. Les taux de testostérone et d’autres hormones masculines sont accrus, ce qui cause une accumulation de graisse autour de la taille et dans l’abdomen, des endroits où les dépôts de graisse sont plus nuisibles à la santé que si la graisse est répartie dans tout l’organisme.

Le saviez-vous ?

  • Rarement, les troubles hormonaux peuvent causer l’obésité.

Troubles des conduites alimentaires

Deux troubles alimentaires sont associés à l’obésité :

  • Le trouble alimentaire boulimique est caractérisé par une boulimie, consistant à manger de grandes quantités de nourriture pendant un bref laps de temps, et habituellement par un sentiment de culpabilité ou de remords, ou une sensation de perte de contrôle. La plupart des personnes qui en souffrent n’éliminent pas (par exemple en vomissant ou en utilisant des laxatifs ou des diurétiques). Le trouble alimentaire boulimique est diagnostiqué quand des épisodes de boulimie surviennent au moins deux fois par semaine pendant au moins 6 mois.

  • Le syndrome de fringale nocturne consiste à ne pas beaucoup manger dans la journée, à consommer beaucoup de nourriture ou de calories en soirée et à se réveiller pour manger au milieu de la nuit. Dans de rares cas, la prise d’un somnifère, le zolpidem, peut causer des problèmes similaires.

Médicaments

De nombreux médicaments utilisés pour traiter des troubles courants peuvent favoriser une prise de poids. Ces médicaments comprennent ceux utilisés pour traiter :

Symptômes de l’obésité

Le symptôme le plus évident de l’obésité est un changement de l’apparence de la personne.

Complications

Le fait d’être en situation d’obésité accroît le risque de rencontrer de nombreux problèmes de santé. Presque tous les systèmes d’organes peuvent être concernés. Ces problèmes de santé liés au poids peuvent causer des symptômes tels qu’un essoufflement, des difficultés à respirer pendant l’activité, des ronflements, des anomalies cutanées dont des vergetures, des douleurs articulaires et dorsales.

L’obésité accroît le risque des pathologies suivantes :

L’apnée obstructive du sommeil peut se développer si l’excès de graisse dans le cou comprime les voies respiratoires pendant le sommeil. La respiration s’arrête pendant quelques instants, à une fréquence pouvant atteindre des centaines de fois par nuit. Ce trouble passe souvent inaperçu et n’est pas diagnostiqué. Il peut causer un ronflement sonore, une somnolence excessive en journée et accroître le risque d’hypertension artérielle, de rythmes cardiaques anormaux, de syndrome métabolique, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

L’obésité peut accroître le risque de décès précoce. Plus l’obésité est sévère, plus le risque est élevé. C’est la deuxième cause la plus commune de décès évitable (la première étant le tabagisme). Des études indiquent que, sur une période de 15 ans, le taux de mortalité est 30 % plus faible chez les personnes ayant fait l’objet d’une chirurgie de perte de poids que chez les personnes n’en ayant pas fait l’objet.

L’obésité peut engendrer des problèmes sociaux, économiques et psychologiques. Par exemple, les personnes en situation d’obésité peuvent être sous-employées ou sans emploi, ou encore elles peuvent avoir une mauvaise image de leur corps ou une faible estime d’elles-mêmes.

En l’absence de traitement, l’obésité a tendance à s’aggraver, augmentant le risque et la sévérité des complications.

Après la perte de poids, la plupart des personnes reprennent leur poids antérieur au traitement dans les 5 ans. De plus, lorsque les médicaments pour perdre du poids sont arrêtés, le poids a tendance à être repris.

Diagnostic de l’obésité

  • Indice de masse corporelle (IMC)

  • Tour de taille

  • Détermination de la composition corporelle

L’obésité est diagnostiquée en déterminant l’indice de masse corporelle (IMC). Cependant, l’IMC a certaines limites. L’IMC ne prend pas le sexe et l’âge en considération et ne fait que quelques ajustements d’après le groupe ethnique. Chez les personnes d’origine ethnique asiatique et dans certains autres groupes ethniques, l’IMC correspondant à un surpoids est légèrement inférieur.

L’IMC ne fait pas non plus la différence entre la masse maigre et le tissu adipeux. Par conséquent, les médecins peuvent ne pas savoir si un IMC élevé est dû au muscle (par exemple chez les culturistes) ou à une quantité excessive de graisse. Dans ces cas, ils déterminent la composition corporelle (le pourcentage de graisse et de muscle du corps).

Le tour de taille est mesuré. Cette mesure aide à identifier et à quantifier l’obésité abdominale (viscérale), qui est la graisse accumulée autour de la taille et dans l’abdomen. L’obésité abdominale est beaucoup plus délétère que la graisse qui est répartie dans tout l’organisme, sous la peau (graisse sous-cutanée). Informés du tour de taille et de la présence éventuelle du syndrome métabolique, les médecins sont mieux à même d’estimer le risque de certaines complications (telles que des troubles cardiaques), plutôt qu’à partir de l’IMC seulement.

La composition corporelle (pourcentage de graisse corporelle et de masse musculaire) peut être déterminée en utilisant les éléments suivants :

  • Mesure de l’épaisseur du pli de peau et de la circonférence du haut du bras

  • Impédance bioélectrique, qui peut être réalisée au cabinet du médecin

  • Pesée avec immersion (hydrostatique)

L’épaisseur du pli de peau est généralement mesurée au niveau du triceps, à l’arrière du haut du bras. Le pli cutané, constitué de la peau et de la couche de graisse sous-cutanée, s’obtient en pinçant la peau.

L’analyse de l’impédance bioélectrique estime directement le pourcentage d’eau corporelle totale et détermine indirectement le pourcentage de graisse corporelle. Elle est plus fiable chez les personnes en bonne santé et chez les personnes ne présentant que quelques troubles chroniques, tels qu’une obésité modérée ou un diabète sucré.

La pesée avec immersion est la méthode la plus précise pour mesurer le pourcentage de graisse corporelle. Cependant, ce procédé est onéreux et prend beaucoup de temps. Ainsi, il est utilisé plus souvent pour des travaux de recherche que dans le cadre de soins cliniques.

Les hommes sont considérés comme obèses lorsque le taux de graisse corporelle est > 25 %. Chez les femmes, ce taux doit être > 32 %.

On effectue typiquement des analyses sanguines. Le taux de sucre (glucose) sanguin est mesuré pour vérifier l’existence éventuelle d’un prédiabète ou d’un diabète. Les taux de cholestérol et d’autres lipides sont mesurés pour vérifier la présence éventuelle d’un taux de cholestérol élevé ou d’autres anomalies des lipides. Les médecins mesurent également la tension artérielle pour vérifier la présence d’une éventuelle hypertension artérielle. Ces tests aident les médecins à déterminer si une personne présente un syndrome métabolique (qui comprend ces trois troubles).

Les médecins vérifient aussi s’il existe d’autres troubles courants chez les personnes en situation d’obésité, comme l’apnée obstructive du sommeil, la stéatose hépatique et la dépression.

Traitement de l’obésité

  • Régime alimentaire 

  • Activité physique

  • Modifications du comportement

  • Médicaments pour perdre du poids

  • Chirurgie métabolique et bariatrique

Initialement, le traitement de l’obésité implique de modifier le mode de vie, ce qui inclut des changements de régime alimentaire, une plus grande activité physique et des changements de comportement. Les médicaments et la chirurgie bariatrique (de perte de poids) sont également importants pour la perte de poids à long terme et sont souvent sous-utilisés, car les personnes peuvent avoir des difficultés à obtenir un accès ou à être remboursées par les compagnies d’assurance ou en raison des préférences du médecin ou de la personne.

En perdant ne serait-ce que 5 à 10 % de son poids, on peut réduire le risque ou la gravité des problèmes de santé liés au poids tels que le diabète, l’hypertension artérielle et le taux de cholestérol élevé.

Pour perdre du poids avec succès, il faut avoir de la motivation et se sentir prêt. Les personnes qui y réussissent le mieux ont des objectifs réalistes et reconnaissent qu’on ne peut parvenir à une saine perte de poids qu’en apportant des changements durables à son mode de vie, plutôt qu’en ayant recours à une pilule miracle ou à un régime à la mode impossible à respecter.

Il peut être utile de rechercher le soutien de professionnels de la santé comme des diététiciens ou des médecins. Il est également crucial d’avoir le soutien de membres de la famille.

Les programmes qui exigent des rendez-vous réguliers, tels que WW (anciennement Weight Watchers), responsabilisent la personne et peuvent augmenter les chances de réussite. En général, des réunions hebdomadaires sont organisées par des conseillers, qui s’aident de matériels pédagogiques et informatifs.

Comme les personnes ont tendance à reprendre du poids à la fin du traitement, l’obésité nécessite un programme de prise en charge à vie similaire à celui de tout autre trouble chronique.

Le saviez-vous ?

  • En perdant ne serait-ce que 5 à 10 % de son poids, on peut réduire les risques pour sa santé.

Modifications de l’alimentation

Une bonne alimentation, équilibrée, pour perdre du poids exige de réduire le nombre de calories consommées et de choisir un vaste éventail d’aliments qui apportent une bonne nutrition.

Une réduction du nombre de calories consommées de 500 à 1 000 calories par jour peut entraîner une vitesse de perte de poids saine. Cette approche signifie généralement que l’on consomme 1 200 à 1 500 calories par jour. Cependant, l’organisme peut s’ajuster à la diminution des calories (par exemple en diminuant le métabolisme de base). La perte de poids peut donc être inférieure à celle attendue. Néanmoins, la meilleure manière de perdre du poids de manière durable semble consister à suivre un régime alimentaire riche en fibres, à réduire l’apport calorique à environ 600 calories par jour et à remplacer une partie des glucides par des protéines. La perte de poids peut être plus rapide avec un régime alimentaire très pauvre en calories, mais de tels régimes doivent faire l’objet d’une surveillance médicale.

Il est recommandé d’apporter les changements suivants à son alimentation :

  • Prendre de petits repas et éviter les collations ou les choisir attentivement

  • Prendre un petit déjeuner (le fait d’omettre le petit déjeuner peut conduire à consommer trop de calories plus tard dans la journée)

  • Consommer au moins 5 portions de fruits et légumes chaque jour.

  • Substituer des fruits, des salades et des légumes frais aux glucides raffinés et aux aliments transformés

  • Consommer des protéines maigres, par exemple, du poisson ou des poitrines de poulet ou encore des protéines végétales comme du soja

  • Passer des produits laitiers entiers aux produits laitiers sans matière grasse ou à faible teneur en matière grasse

  • Éliminer les boissons caloriques comme les sodas, les jus ou l’alcool et boire de l’eau à la place

  • Limiter les repas au restaurant et la restauration rapide

  • Limiter la consommation d’alcool

  • Remplacer les mauvaises graisses (comme les graisses saturées et les graisses trans) par de bonnes graisses, comme les graisses mono-insaturées (dans l’huile d’olive et de colza) et polyinsaturées (dans les poissons de haute mer et les huiles végétales), et limiter la quantité de graisses consommées.

La consommation d’aliments à faible index glycémique et d’aliments contenant des huiles de poisson (y compris des poissons de haute mer comme le saumon et le thon) ou de graisses mono-insaturées d’origine végétale (comme l’huile d’olive) peut réduire le risque de troubles cardiaques et de diabète.

Il convient d’inclure des produits laitiers à 0 % de matière grasse ou à faible teneur en matière grasse, qui fournissent de la vitamine D, afin de prévenir une carence en cette vitamine.

Des substituts de repas, utilisés régulièrement ou occasionnellement, peuvent aider certaines personnes à perdre durablement du poids.

Activité physique

Une plus grande activité physique peut aider les personnes à perdre du poids d’une façon saine et durable. L’activité physique englobe non seulement l’exercice (c’est-à-dire l’activité physique structurée), mais aussi les activités liées au mode de vie, comme monter les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur, faire du jardinage et marcher au lieu de conduire quand c’est possible. Les activités liées au mode de vie peuvent brûler énormément de calories. Les personnes qui ne font pas d’exercice pendant leur régime ont plus de risques de regagner le poids qu’elles ont perdu.

Les activités physiques aérobie, telles que la course, la marche rapide (5 à 6 km/h), la pratique du vélo, le tennis, le patin à glace et le ski de fond permettent de brûler davantage de calories que des activités moins intenses (voir Choisir l’activité physique la mieux adaptée). Par exemple, la marche rapide permet de brûler 4 calories environ par minute, ainsi une heure de marche rapide par jour consomme 240 calories environ. La course à pied brûle environ 6 à 8 calories par minute (environ 360 à 480 calories par heure). De manière générale, il faut marcher au moins 150 minutes par semaine pour favoriser un bon état de santé. Pour perdre du poids durablement, il faut consacrer 300 à 360 minutes par semaine à des activités physiques modérées ou 150 minutes par semaine à des activités intenses en aérobie (comme la course à pied ou l’utilisation d’une machine elliptique). Les autres bénéfices de la pratique d’une activité physique intense en aérobie comprennent la réduction du risque de coronaropathie et l’augmentation de l’endurance.

Pour tirer le meilleur parti de l’exercice, les personnes devraient faire de la musculation (avec des poids ou une autre forme de résistance) environ 3 jours par semaine. La musculation augmente la quantité de tissu musculaire, ce qui fait augmenter le métabolisme basal, de sorte que l’organisme brûle plus de calories au repos.

Modifications du comportement

Enfin, pour que la perte de poids soit efficace et durable, les personnes doivent modifier leur comportement. Les programmes de perte de poids qui aident les personnes à modifier leur comportement sont les plus efficaces. Pour modifier leur comportement, les personnes ont besoin de certaines compétences, dont :

  • Résolution de problèmes

  • Prise en charge du stress

  • L’auto-surveillance

  • La gestion des contingences

  • Le contrôle des stimuli

La résolution de problèmes consiste à reconnaître et planifier à l’avance les situations les plus susceptibles de conduire à une alimentation mauvaise pour la santé (comme dîner à l’extérieur ou voyager) ou qui réduisent les occasions de pratiquer une activité physique (comme conduire sur de longues distances).

Pour prendre en charge le stress, les personnes peuvent apprendre à reconnaître les situations stressantes et à mettre au point des stratégies pour gérer leur stress autrement qu’en mangeant ; ces stratégies pouvant par exemple consister à faire une promenade, à méditer ou à inspirer profondément.

Dans l’auto-surveillance, les personnes peuvent tenir un journal alimentaire, mentionnant le nombre de calories dans les aliments, et se peser régulièrement. Elles peuvent consigner le lieu et l’heure de leurs repas, leur état d’esprit pendant ces repas et la présence ou l’absence de tierces personnes. Avec ces informations, elles peuvent observer et consigner leurs modes de comportement et habitudes alimentaires, ce qui leur permet d’éviter les situations conduisant à une prise de poids ou à une alimentation malsaine.

La gestion des imprévus se traduit par l’attribution de récompenses (autres que de la nourriture) pour des comportements contribuant à la perte de poids ou à la conservation d’un poids santé. Par exemple, si les personnes marchent davantage ou mangent moins de certains aliments, elles peuvent se récompenser en s’offrant de nouveaux vêtements ou en allant au cinéma. Les récompenses peuvent aussi venir d’autres personnes, par exemple recevoir des félicitations de membres de la famille ou de membres d’un groupe de soutien. Les personnes peuvent obtenir de l’aide en utilisant les réseaux sociaux pour entrer en contact les unes avec les autres et avec des professionnels de santé.

Pour contrôler les stimuli susceptibles de déclencher un comportement alimentaire mauvais pour la santé, les personnes peuvent apprendre à identifier les obstacles à une alimentation saine et un mode de vie actif. Elles peuvent alors développer des stratégies pour surmonter ces obstacles. Par exemple, les personnes peuvent éviter de se rendre dans un lieu de restauration rapide en allant au travail, ou d’avoir des sucreries à la maison. Afin de développer un mode de vie actif, elles peuvent adopter un passe-temps actif (comme le jardinage), marcher davantage, prendre l’habitude d’utiliser les escaliers plutôt que l’ascenseur ou se garer à l’extrémité des parkings (ce qui leur fournit l’occasion d’une plus longue marche).

Les ressources Internet, les applications pour dispositifs mobiles et d’autres dispositifs technologiques peuvent aussi aider à développer un mode de vie actif et à conserver la perte de poids. Les applications peuvent aider les personnes à se fixer un objectif de perte de poids, à suivre leur progrès, contrôler leur consommation alimentaire et consigner leur activité physique.

Médicaments

Pour les personnes en situation d’obésité ou de surpoids et présentant des troubles liés au poids, des médicaments pour perdre du poids (également appelés médicaments anti-obésité) peuvent être utiles. Les médicaments sont les plus efficaces quand ils sont utilisés conjointement à des changements de régime alimentaire, une augmentation d’activité physique et des programmes structurés incluant des modifications du comportement.

Certains médicaments pour perdre du poids sont conçus pour une utilisation à court terme. D’autres sont conçus pour une utilisation à long terme. Les médicaments pour perdre du poids doivent être arrêtés ou modifiés si les personnes ne perdent pas de poids après 12 semaines de traitement.

Médicaments contre l’obésité actuellement disponibles :

  • Orlistat

  • Phentermine

  • Une combinaison de phentermine et topiramate

  • Lorcasérine (non disponible aux États-Unis)

  • Une combinaison de naltrexone et bupropion

  • Liraglutide

  • Sémaglutide

  • Tirzépatide

Ces médicaments sont utilisés chez des personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30, ou supérieur ou égal à 27 quand elles présentent des complications telles qu’une hypertension artérielle ou un diabète.

L’orlistat limite la dégradation et l’absorption des graisses dans l’intestin, reproduisant en fait l’effet d’un régime pauvre en graisses. L’orlistat est disponible en vente libre ainsi que sur ordonnance. Il entraîne la présence de graisses non absorbées dans le tube digestif. Ces graisses peuvent causer des ballonnements, des gaz et des selles molles, mais ces problèmes ont tendance à se résoudre avec le temps. L’orlistat doit se prendre avec des repas riches en matières grasses. L’orlistat peut interférer avec l’absorption des vitamines liposolubles : A, D, E et K. Faute d’absorber suffisamment de vitamine D, certaines personnes peuvent développer de l’ostéoporose, ce qui accroît le risque de fractures. Les personnes qui prennent de l’orlistat doivent prendre un supplément de vitamine qui contient ces nutriments. Ces suppléments sont à prendre au moins 2 heures avant ou après la prise de l’orlistat.

La phentermine réduit l’appétit en agissant sur les messagers chimiques dans la région du cerveau qui contrôle l’appétit. Elle est disponible uniquement sur ordonnance. Elle n’est prise que pendant une courte période. Elle peut augmenter la tension artérielle et le rythme cardiaque et provoquer de l’insomnie, de l’anxiété et de la constipation.

L’association de la phentermine et du topiramate (utilisé pour traiter les crises convulsives et les migraines) n’est disponible que sur ordonnance. Cette association médicamenteuse entraîne une perte de poids pendant une période allant jusqu’à deux ans. En revanche, elle cause des malformations congénitales, par conséquent les femmes en âge de procréer ne doivent la prendre que si elles ont recours à la contraception et passent des tests mensuels de grossesse. Ces médicaments peuvent entraîner des problèmes de sommeil et de concentration et augmenter la fréquence cardiaque.

La lorcasérine n’est administrée que sur ordonnance. Elle n’est pas disponible aux États-Unis en raison des inquiétudes liées à un risque accru de cancer. Elle supprime l’appétit en ayant des effets sur certains récepteurs dans le cerveau. Les effets secondaires incluent des céphalées, des nausées, des étourdissements, une fatigue, une sécheresse de la bouche et une constipation, mais ces effets tendent à se résorber avec le temps. Les femmes enceintes ne doivent pas prendre de lorcasérine. Les personnes qui prennent de la lorcasérine ne doivent pas prendre certains antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline et inhibiteurs de la monoamine oxydase).

La combinaison naltrexone plus bupropion est disponible uniquement sur ordonnance. Elle peut aider les personnes à perdre du poids lorsqu’elle est utilisée en association à un régime et de l’activité physique. La naltrexone est utilisée seule pour bloquer les effets des opioïdes et aider les alcooliques à arrêter de boire de l’alcool. La naltrexone peut aussi aider à réduire la faim. Le bupropion est utilisé seul pour traiter la dépression et pour aider les personnes à arrêter de fumer. Le bupropion peut aussi diminuer l’appétit. Les effets secondaires de l’association médicamenteuse incluent l’augmentation de la tension artérielle, des nausées, des vomissements et des céphalées. Les personnes qui ont une tension artérielle élevée non contrôlée, qui ont présenté des convulsions ou qui ont un trouble convulsif ne doivent pas prendre ce médicament.

Le liraglutide est utilisé pour traiter le diabète de type 2 et l’obésité. Le liraglutide agit en ralentissant le passage des aliments provenant de l’estomac. Il doit être administré par injection. Ses effets secondaires incluent des céphalées, une diarrhée, des nausées, des vomissements, l’inflammation du pancréas (pancréatite) et un faible taux de sucre sanguin (hypoglycémie). Les personnes qui ont un type de cancer de la thyroïde appelé carcinome médullaire ne doivent pas prendre de liraglutide.

Le sémaglutide est un médicament injectable utilisé pour traiter le diabète de type 2 et l’obésité. Le sémaglutide aide le pancréas à libérer la quantité appropriée d’insuline et un suppresseur d’appétit (coupe-faim). Comme le liraglutide, les effets secondaires les plus fréquents du sémaglutide comprennent les nausées et la diarrhée. Le sémaglutide ne doit pas être utilisé chez les personnes qui ont eu un cancer médullaire de la thyroïde ou qui ont des membres de la famille qui l’ont eu. De même, les personnes atteintes d’un trouble du système endocrinien appelé syndrome de néoplasie endocrinienne multiple de type 2 (MEN 2) ne doivent pas prendre de sémaglutide.

Le tirzépatide est utilisé pour traiter le diabète de type 2. Il peut entraîner une perte de poids importante et durable chez les adultes qui ne sont pas diabétiques. Il réduit également le risque de troubles cardiaques et endocriniens. Le tirzépatide n’est pas encore approuvé pour le traitement de l’obésité, mais il devrait l’être dans un avenir proche. Les effets secondaires possibles comprennent une pancréatite, un faible taux de sucre dans le sang et des tumeurs thyroïdiennes. Les personnes atteintes du syndrome de néoplasie endocrinienne multiple de type 2 ne doivent pas le prendre.

Certains suppléments alimentaires de régime en vente libre, tels que les plantes médicinales, sont proposés pour leurs soi-disant capacités à augmenter la perte de poids, accélérer le métabolisme ou augmenter la sensation de satiété. L’efficacité de ces suppléments n’a pas été prouvée et ils peuvent contenir des additifs ou des stimulants nocifs (comme l’éphédra, la caféine, le guarana et la phénylpropanolamine) : il convient de les éviter.

Obésité chez les adultes plus âgés

Aux États-Unis, le pourcentage d’adultes plus âgés en situation d’obésité est en augmentation. L’obésité chez les adultes plus âgés est préoccupante, car un excédent de poids accroît le risque de certains problèmes de santé qui ont tendance à survenir plus fréquemment au cours du vieillissement : le diabète, le cancer, les taux de lipides sanguins anormaux (dyslipidémie), l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque, la coronaropathie et les troubles articulaires.

Plusieurs changements liés au vieillissement contribuent à la prise de poids :

  • La baisse d’activité physique : Certaines des raisons d’une baisse d’activité sont liées au vieillissement. Elles comprennent le fait de prendre sa retraite, de devenir physiquement incapable de pratiquer une activité physique, de développer des troubles qui rendent les mouvements douloureux (comme l’arthrite) et d’avoir des problèmes d’équilibre. D’autres facteurs peuvent aussi limiter l’activité physique. Par exemple, certaines personnes peuvent être réticentes à marcher parce qu’il n’y a pas de trottoirs, qu’il y a trop de circulation ou en raison de problèmes de sécurité.

  • Perte de tissu musculaire : La perte de tissu musculaire est due en partie à la diminution des taux d’hormone de croissance et d’hormones sexuelles (œstrogène chez les femmes et testostérone chez les hommes). La raison principale pour laquelle les adultes plus âgés perdent du tissu musculaire est cependant l’inactivité physique. Moins les personnes ont de tissu musculaire, moins leur organisme brûle de calories au repos et plus la prise de poids survient facilement.

  • Augmentation de la masse adipeuse : Quand la quantité de tissu musculaire diminue, le pourcentage de graisse dans l’organisme augmente. Le tissu adipeux consomme moins de calories. Par ailleurs, le pourcentage plus élevé de graisse signifie que les adultes plus âgés ayant un indice de masse corporelle (IMC) normal, qui ne dépend que du poids et de la taille, peuvent en fait présenter un risque de problèmes de santé liés au poids plus élevé qu’on ne le pense. Chez les adultes plus âgés, le tour de taille permet de mieux prédire les risques pour la santé que l’IMC.

  • La migration de la graisse corporelle jusqu’à la taille : Au cours du vieillissement, la graisse corporelle tend à migrer jusqu’à la taille. La graisse qui s’accumule autour de la taille et de l’abdomen (contrairement aux hanches et aux cuisses) augmente le risque de problèmes de santé tels que l’hypertension artérielle, le diabète et la coronaropathie.

Pour les adultes plus âgés qui ont besoin de perdre du poids, les médecins recommandent d’augmenter l’activité physique et de modifier l’alimentation. L’activité physique améliore la force musculaire, l’endurance et le bien-être global, en plus de réduire le risque de développer des troubles chroniques comme le diabète. L’activité physique devrait inclure des exercices de musculation et d’endurance.

Les adultes plus âgés sont exposés à un plus grand risque de dénutrition que les personnes plus jeunes. Par conséquent, quand elles tentent de perdre du poids, elles doivent s’assurer d’avoir un régime alimentaire sain et équilibré.

Les médicaments pour perdre du poids n’ont pas fait l’objet d’études chez les adultes plus âgés, et les risques occasionnés peuvent l’emporter sur les bénéfices. L’orlistat pourrait néanmoins être utile aux adultes plus âgés ayant un diabète ou de l’hypertension artérielle et qui sont en situation de surpoids ou d’obésité. La chirurgie de perte de poids (bariatrique) s’est avérée sûre et efficace chez les adultes plus âgés dont l’état fonctionnel est bon.

La question de savoir si la perte de poids entraîne des risques pour la santé des adultes plus âgés est controversée. Les médecins aident les adultes plus âgés à adopter des stratégies de perte de poids en fonction de leur situation propre. Chez les adultes plus âgés, il vaut mieux que la perte de poids se déroule sous supervision médicale.

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